22.5.06

Vive la fête de...

La meilleure journée de congé de l’année, c’est sans aucun doute celle de la fête de la Reine/de Dollars/des Patriotes. Pour moi, c’est la seule vraie journée de congé de l’année. Surtout parce qu’on ne la voit pas venir. Chaque année, cette fête-là arrive comme un cadeau inattendu, une belle surprise.

On ne fait pas de plans pour cette longue fin de semaine. On ne sent pas obligé de rendre visite à ses parents. On n’a pas de cadeaux à acheter. Il est trop tard pour aller faire du ski et trop tôt pour aller faire du camping. Et il n’y pas d’activités organisées comme le 24 juin ou le 1er juillet. Bref, il n’y a rien à faire et on est vraiment libre de faire ce qu’on veut… rien du tout par exemple.

L'autre grande qualité de cette fête, c'est sa légerté. Contrairement à nos deux fêtes nationales, à Noël et à Pâques, elle n'a charrie ni charge émotive, ni signification religieuse, ni connotation politique. Fédéralistes et indépendantistes se la disputent, mais cette querelle n'a pas d'écho dans la population. Au fond, on s'entend tous sur l'essentiel: ce qui compte, c'est la journée de congé. On s'en fout de sa signification.

C'est à se demander si cette fête aussi ambivalente et apolitique que nous n'est pas notre vraie fête nationale...

8.5.06

La voie des airs

J’ai toujours eu peur de prendre l’avion. Une peur que je considère tout à fait justifiée. Un avion qui tombe, ça s’est déjà vu et ça se reverra encore. Alors pourquoi pas le mien? Voilà comment je raisonne à ce sujet-là.

Je dois toutefois avouer que ma peur de l’avion est de plus en plus théorique. En pratique, quand je suis à bord d’un avion, je n’ai plus peur. Je suis trop fatigué et écoeuré pour ça!

Prendre l’avion est vraiment une expérience pénible. Il faut arriver à l’aéroport trois heures d’avance, faire la file, se soumettre à des contrôles de sécurité, patienter une éternité dans une salle d’attente. C’est si ennuyeux qu’on voit des gens parfaitement normaux SE METTRE À LIRE pour passer le temps.

Puis c’est l’embarquement et à l’ennui s’ajoute l’inconfort. On est à l’étroit. Il fait chaud. On mange mal. La cabine est bruyante. Le film est mauvais. Et on se morfond en pensant que même une fois libéré de notre prison volante, il faudra jouer du coude pour récupérer nos valises, attendre encore pour passer à la douane, courir pour trouver un taxi…

Personnellement, après quelques heures de vol, je n’en peux plus. J’en viens presque à souhaiter que mon avion pique du nez et s’écrase dans l’océan. Enfin la délivrance!

On se demande souvent à quoi pensent les passagers d’un avion en détresse juste avant de s’écraser et de connaître une fin atroce. Je soupçonne que c’est tout simplement: «Au moins, je n’aurai pas à passer aux douanes…»