2.3.05

Chasse sous-marine au Québec

La chasse sous-marine n’est pas réservée aux plongeurs des mers tropicales. On peut très bien pratiquer ce sport « exotique » au Québec. La « pêche au harpon en nageant », comme on appelle poétiquement cette activité dans la documentation de la Société de la faune et des parcs du Québec, est régie par la même réglementation que la bonne vieille pêche à la ligne. Pour la pratiquer, il faut posséder un permis de pêche et respecter les limites de prises fixées pour chaque espèce de poissons.

Quelques restrictions spécifiques à la chasse sous-marine sont aussi en vigueur. Il notamment interdit de chasser le saumon, la ouananiche, le maskinongé, la touladis et l’esturgeon.

Les lacs du sud du Québec et la partie « eau douce » du fleuve Saint-Laurent sont les endroits les plus propices à la pratique de la chasse sous-marine dans la province. Plusieurs espèces habitant ces eaux se prêtent bien à la chasse sous-marine : dorés, achigans, brochets, perchaudes...

Au Québec, aucune loi interdit de chasser en scaphandre autonome. Mais c’est en plongée libre, en apnée si vous préférez, que le sport est le plus accessible et le plus intéressant. Comme les autres activités subaquatiques, il est préférable de ne pas la pratiquer en solitaire. La chasse sous-marine n’est pas non plus une activité pour ceux qui donnent leurs premiers coups de palmes. Pour se lancer dans l’aventure, il faut bien maîtriser les techniques de base de la plongée libre : palmage, vidange du masque, plongeon en canard pour s’enfoncer sans effort, équilibrage de la pression dans les oreilles, etc.

L’équipement

L’attirail du parfait petit chasseur sous-marin commence avec l’équipement de base de la plongée: palme, masque, tuba et vêtement isothermique protégeant du froid. Ainsi vêtu, vous aurez aussi besoin d’une ceinture de plomb pour contrôler votre flottabilité et vous enfoncer sous la surface pour traquer vos proies.

Pour manipuler vos prises sans risquer une morsure ou une éraflure, portez une paire de gants de plongée. Un couteau porté dans un étui facilement accessible fait aussi partie de l’équipement recommandé – surtout pour des raisons de sécurité. S’empêtrer dans une corde ou une ligne à pêche abandonnée représente un danger réel pour un plongeur en apnée. Le couteau idéal posséde donc une lame dentelée, conçue pour sectionner.

Autre pièce d’équipement à prévoir : une « chaîne à poissons » pour accrocher vos prises durant la plongée. Celles vendues pour la pêche à la ligne, portées à le ceinture, font tout à fait l’affaire.

Pour chasser, on a aussi besoin... d’une arme de chasse. Dans ce cas-ci, une arbalète sous-marine. Il en existe deux types sur le marché : celles dont les flèches sont propulsées par un ou plusieurs élastiques, et celles à air comprimé. Les modèles à élastiques conviennent mieux aux débutants. Ces arbalètes sont faciles à opérer, exigent peu d’entretien et sont sécuritaires... à condition qu’on les manipule correctement. Première règle : ne jamais bander une arbalète ou tirer une flèche à l’extérieur de l’eau. En plongée, enclenchez TOUJOURS le cran d’arrêt de votre arme. Attendez au dernier moment pour le désengager, juste avant de tirer.

Comptez environ 150$ pour vous procurer une arbalète de qualité suffisante. Vous en trouverez en vente dans la plupart des boutiques spécialisées en plongée sous-marine.

À l’eau

Avant de harponner un poisson, il faut commencer par le trouver. Pour y arriver, faites-vous le plus discret possible. Évitez les entrées à l’eau fracassantes, les violents de coups de palmes, les gestes brusques et les respirations bruyantes.

Le meilleur terrain de chasse : la frontière entre deux types de milieu aquatique – là où s’arrête un herbier de plantes aquatiques et commence un zone rocheuse par exemple. Inspectez tout ce qui peut constituer un abri pour un poisson sous l’eau : gros rochers, arbres morts flottants ou engloutis... Déplacez-vous lentement et ouvrez l’œil car les poissons sont des maîtres du camouflage

Une fois un poisson repéré, adaptez votre approche selon l’espèce. Un brochet par exemple, ne se laissera pas approcher de trop près. S’il vous repère, il gardera ses distances et détalera à toute allure au moindre geste agressif.

Un achigan se laissera approcher plus facilement. Si vous en repérer un en profondeur, vous pouvez même vous permettre de plonger directement vers lui. Le poisson prendra la fuite... mais si vous vous restez immobile sur le fond, il y a fort à parier qu’il se laissera gagner par la curiosité et reviendra vous examiner de plus près.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Donc si je comprend bien on peut pecher au harpon en apné mais pas avec des bonbonnes d'air c'est ça