11.12.09

Goldmimeur

Il y a quelques jours, le coffret DVD de la deuxième saison des Pieds dans la marge est apparu sur les tablettes des magasins. Quand j'ai eu ma copie, je suis tout de suite allé revoir un sketch dont je suis particulièrement fier: cette parodie de James Bond mettant aux prises un agent secret et un vilain mime.



Il y a pas mal tout ce qu'on fait de bien là-dedans. De l'humour conceptuel comme l'idée de prendre le mime vraiment au sérieux et du petit niaisage comme le moment où le patron de l'Agent Double attend que la musique d'ouverture se termine avant de poursuivre son explication.

Côté écriture, je ce que je trouve le plus intéressant c'est la simplicité de l'intrigue et le petit nombre de scènes. C'est important parce que ça nous permet de jouer è fond certain moment comme la séance de torture et le combat final sans que le sketch devienne trop long. C'est un dure réalité de l'écriture humoristique: plus on a d'histoire à raconter, moins on a le temps pour faire des blagues.

Voici le scénario tel que je l'ai remis au réalisateur Christian Lalumière au moment du tournage.



L’AGENT DOUBLE DANS... GOLDMIMEUR

EXT. JOUR - RUE

Un type louche marche avec une mallette à la main. Soudain, un siphon attaché à une corde arrive comme une flèche et se colle sur la mallette.

ON COUPE à l’Agent Double. Il tient un arc et a sur le dos un carquois rempli de siphons. Il tire sur la corde attaché au siphon pour arracher la mallette au type louche et la ramener jusqu’à lui.


INT. BUREAU DU CHEF

L’Agent Double pose sur le bureau du chef la mallette avec le siphon collé dessus.

AGENT DOUBLE
Voici la mallette que j’avais pour mission de récupérer.

CHEF
Merci , Agent Double.
(range la mallette sur une grosse piles de mallettes)
Maintenant, observez bien.

Il allume une télé posée sur son bureau. À la télé, un mime donne un spectacle dans un parc. Il mime qu’il fait un pique-nique.

CHEF
Ce mime s’appelle Goldmimeur.

ON COUPE à la séquence-titre qui parodie celle des James Bond. On voit la silhouette de l’Agent Double qui mime des affaires et le visage doré de Goldmimeur qui passe en surimpression. On entend une chanson disant seulement “Goldmimeur”
.

TITRE: “L’Agent Double dans... Goldmimeur”


INT. BUREAU DU CHEF

Le chef attend la fin de la séquence-titre pour continuer.

CHEF
Comme je le disais, ce mime s’appelle Goldmimeur. Il est si riche qu’il porte un maquillage doré. Et ça c’est louche parce que d’habitude, le mime ne paie pas. Maintenant, observez encore plus bien.

L’Agent Double s’approche de la télé. Goldmimeur mime qu’il marche en tenant une mallette.

AGENT DOUBLE
Là, il marche en tenant une mallette.

CHEF
Attendez, c’est pas fini.

À la télé, un autre mime rejoint Goldmimeur en tenant une mallette. Les deux mimes posent leur mallette par terre et s’étreignent. Chacun repart avec la mallette de l’autre.

AGENT DOUBLE
Ils ont échangé leur mallette!

CHEF
On est pas mal sûr que c’est à cause du contenu de cette mystérieuse mallette que Goldmimeur est riche. Votre mission est de vous en emparer.

AGENT DOUBLE
D’accord.

Il s’en va immédiatement.

INT. COULOIR

L’Agent Double marche vite vers sa nouvelle mission. Le gars des gadgets le rejoint et lui donne un appareil ressemblant à un détecteur de métal.

GARS-DES-GADGETS
Cet appareil est un détecteur de mime. Voici comment il fonctionne.
(donne à l’Agent Double un énorme manuel d’instruction)
Bonne chance.


EXT. JOUR - PARC

L’Agent Double marche en opérant le détecteur de mime. L’appareil émet le son “mim” à intervalles réguliers. Peu à peu, les “mim” deviennent de plus en plus rapprochés. Au bout d’un moment, le détecteur de mime fait “mim-mim-mim-mim” de façon continue. L’Agent aperçoit un mime qui s’entraîne. Il mime qu’il est enfermé dans une boîte.

AGENT DOUBLE
C’est le complice de Goldmimeur.

Il laisse tomber son détecteur de mime et se jette sur le mime.

AGENT DOUBLE
Où se cache Goldmimeur?

Le mime mime qu’il n’a pas le droit parler.

AGENT DOUBLE
Oh oui, tu vas parler.

Il mime qu’il frappe le mime au visage. Le mime réagit comme si le coup avait porté. MONTAGE: l’Agent Double mime qu’il torture le mime. Il plonge sa tête dans l’eau / écrase ses doigts avec un marteau / le brûle au fer rouge, etc.

MIME
(à bout)
Goldmimeur se cache au théâtre.
L’Agent laisse tomber le mime et s’en va.


INT. THÉÂTRE VIDE

L’Agent Double entre dans le théâtre et monte sur la scène. Goldmimeur est là. Il regarde par une baie vitrée imaginaire en buvant un thé imaginaire.

AGENT DOUBLE
Goldmimeur.

Goldmimeur se tourne vers l’Agent Double et le salue. Il lui fait signe de s’asseoir dans une chaise se trouvant au milieu de la scène. Goldmimeur s’assoit en face de lui sur une chaise imaginaire, derrière un bureau imaginaire.

AGENT DOUBLE
Écoutez-moi bien, Goldmimeur.

D’un geste, Goldmimeur coupe l’Agent Double. Il prend sur son bureau imaginaire une théière imaginaire et remplit une tasse imaginaire qu’il donne à l’Agent Double.

AGENT DOUBLE
(boit une gorgée et pose la tasse sur le bureau)
Merci, Goldmimeur. Maintenant, donnez-moi votre mallette.

Goldmimeur pointe une mallette imaginaire posée sur le côté droit de son bureau en mimant la surprise. Il pousse la mallette vers l’Agent Double pour la lui donner.


AGENT DOUBLE
Pas celle-là.
(pointe le côté gauche du bureau) Celle-là.

Goldmimeur pointe la mallette de gauche et a une réaction voulant dire: “Ah okay, celle-là!” Puis il agite l’index pour dire non.

AGENT DOUBLE
Je ne partirai pas d’ici sans cette mallette. Alors vous avez le choix. Soit que vous me la donnez, soit que--

Goldmimeur ouvre subrepticement un tiroir imaginaire de son bureau imaginaire. Il en sort soudain un pistolet imaginaire qu’il pointe sur l’Agent Double. Il éclate de rire.

AGENT DOUBLE
Bien joué, Goldmimeur. Mais avant de me tuer, laissez-moi goûter une dernière fois votre excellent thé.

Il prend sa tasse imaginaire et la lance au visage de Goldmimeur qui tombe par terre.

AGENT DOUBLE
Assez mimé, Goldmimeur. Donnez-moi votre mallette.

Goldmimeur se relève, furieux. Il décroche d’un mur imaginaire une mitraillette imaginaire et tire sur l’Agent Double. Celui-ci court et saute à travers la scène pour éviter les balles imaginaires. Puis il se cache derrière un coin de mur imaginaire. Goldmimeur cesse de tirer. L’Agent Double sort de sa cachette.

AGENT DOUBLE
Votre chargeur est vide, Goldmimeur.

Goldmimeur jette sa mitraillette par terre. Il décroche de son mur imaginaire une épée imaginaire et se met en garde.

AGENT DOUBLE
Vous l’aurez voulu, Goldmimeur.

L’Agent Double dégaine une épée imaginaire. Un furieux duel imaginaire s’engage. Goldmimeur prend l’avantage. L’Agent Double recule en bloquant ses attaques.

AGENT DOUBLE
Vous êtes trop fort, Goldmimeur. Je ne peux que battre en retraite devant vos coups. Encore un peu... Plus par ici... Et je peux abaisser ce levier.

L’Agent abaisse un levier imaginaire. Goldmimeur mime l’incompréhension.

AGENT DOUBLE
(pointe vers le ciel)
Au dessus de votre tête, Goldmimeur.

Goldmimeur regarde vers le haut et a une réaction d’effroi. Puis il regarde l’Agent Double et mime à nouveau l’incompréhension.

AGENT DOUBLE
C’est une cage. Elle vous tombe dessus.

Goldmimeur regarde à nouveau vers le haut et refait sa réaction d’effroi. Il enchaîne en s’agenouillant et en mimant le choc de la cage qui tombe par terre.

AGENT DOUBLE
Vous êtes pris, Goldmimeur.

Goldmimeur fait le tour de sa cage en testant les barreaux.


AGENT DOUBLE
Inutile de chercher, Goldmimeur. Je n’ai mimé aucune issue. Vous ne pouvez que me regarder, furieux mais impuissant, alors que je contourne votre cage et que je prends votre mallette sur votre bureau.

L’Agent Double prend la mallette imaginaire sur le côté gauche du bureau imaginaire.


AGENT DOUBLE
Adieu, Goldmimeur. Et comptez-vous chanceux qu’il y ait dans votre cage un bol de toilette.

Il s’en va. Abattu, Goldmimeur s’assoit sur le bol de toilette.


INT. BUREAU DU CHEF

L’agent Double entre en tenant la mallette imaginaire. Il la pose sur le bureau du chef.


AGENT DOUBLE
Voici la mallette de Goldmimeur, chef.

Le chef ouvre la mallette imaginaire et regarde à l’intérieur.


CHEF
Eh oui, c’est bien ce que je pensais. Bravo, Agent Double.

Il referme la mallette.

FIN

8.12.09

Pierre-Paul Paquet et la guignolée

Il y a quelques semaines, le site Web de Radio-Canada nous a demandé de produire quatre capsules mettant en vedette Pierre-Paul Paquet, un des personnages des Pieds dans la marge, pour son portail des fêtes.

La première capsule est maintenant en ligne sur le site de Radio-Canada. Dans celle-là, Pierre-Paul participe à sa manière à la Guignolée des médias. On le verra aussi organiser un party de Noël, parler du livre de recettes 100 vedettes, 100 recettes et passer Noël en famille… au téléphone.

On a eu beaucoup de plaisir à écrire ces capsules-là, Mathieu Pichette et moi. Pierre-Paul est un personnage pour lequel on a produit une grande quantité de matériel, alors on le connaît très bien. La clé avec ce personnage-là, c’est de trouver de nouvelles façons de mettre les aspects comiques de sa personnalité. Sa façon obséquieuse de s’exprimer. Son innocence. Sa vanité. Son côté tapageur. Sa ruse enfantine. Le fait qu’il est rejeté mais qu’il ne s’en rend pas du tout compte.

C’est inépuisable comme veine humoristique parce qu’on a jamais fait le tour d’une personnalité humaine. Il suffit de mettre le personnage dans une nouvelle situation pour générer de nouveaux gags.

3.12.09

Manhattan

Ce que je préfère du Manhattan, c’est la simplicité de sa recette.

Manhattan

-1 1/2 onze de whisky
-3/4 onze de vermouth rouge
-Un trait d'amer Angostura

On met tout ça dans un verre à mélange rempli de glaçons, on agite avec une cuillère, puis on verse ensuite le cocktail dans un verre à martini en retenant la glace. Et on termine en décorant le verre avec une cerise au marasquin.


Le Manhattan est un deux ou trois grands classiques parmi les cocktails et ça comprend. Ça se boit tout seul et c’est joli au coup d’œil.

Avant de m’intéresser aux cocktails, je croyais qu’ils étaient tous préparés au shaker. C’est loin d’être le cas. D’après ce que j’ai lu, mieux vaut ne pas frapper un Manhattan parce que ça «ennuage» le cocktail qui perd alors de son élégance.

1.12.09

Le don de la parole

Pour me préparer à élever fiston Arthur, je n’ai pas lu le moindre livre ni demandé conseil à personne. Mais il y a quand même une «technique éducative» que j’applique avec zèle : je lui parle et je lui parle et je lui parle et je lui parle.

J’ai pêché ça dans ce reportage de l’émission de radio This American Life sur un programme d’aide au développement des enfants de la communauté noire de Harlem. On y dit notamment que le nombre de mots qu’un enfant entend avant l’âge de trois ans joue un rôle fondamental dans son développement.

Selon cette étude, les enfants grandissant dans un milieu défavorisé entendent 30 millions de mots de moins avant l’âge de trois ans que ceux vivant dans un milieu plus aisé parce que leurs parents leur parlent moins et parlent moins en général. Et selon les chercheurs, ce manque d’exposition au langage explique pourquoi ces enfants se développent moins bien et vont moins loin dans la vie.

Ça veut dire que le plus beau cadeau qu’on peut faire à un enfant ne coûte absolument rien. On a juste à lui parler pour lui dire n’importe quoi. C’est ce que je fais avec Arthur. Je me transforme en moulin à parole dès que je suis avec lui. Quand on se promène ensemble, je décris tout ce qu’on voit en ajoutant tout ce qui me passe par la tête. Et parfois je délire complètement et je lui raconte comment le Canadien a gagné la coupe Stanley en 1979 par exemple.

On dirait que ça marche. Arthur parle beaucoup pour un petit bonhomme de deux ans. Il m’a bien fait rire cette semaine. Il mangeait des raisins dans le salon et quand il a terminé il m’a regardé et a dit : «Chercher d’autres. Sera pas long.»

18.11.09

Je vous sers un martini?

Le martini, c’est le grand classique des cocktails. N’empêche, il y a 36 façons de le préparer. Il y une version base de gin et une version à base de vodka. Moi, je m’en tiens à celle au gin parce que c’est la plus authentique.

Martini

-3 onzes de gin
-1 onze de vermouth blanc

On met ls ingrédients dans un verre à mélange avec beaucoup de glace et on brasse le tout avec une cuillère pendant presque une minute. Puis on verse le liquide dans un verre à cocktail refroidi au préalable en retenant la glace avec une passoire, et on décore avec une olive.

Voici un gars qui l’explique pas mal mieux que moi…



C’est un peu étrange de boire un martini tout seul à la maison. Ce cocktail est tellement élégant qu’on voudrait plutôt le prendre dans un bar ou un grand restaurant. Mais c'est quand même une belle façon de finir une soirée...

Comme le gars le dit dans le vidéo, le gin et le vermouth sont deux boissons arômatisées avec des herbes et on le sent bien quand on approche son nez d’un martini. Le bouquet d’arômes qui se dégage du cocktail me plaît beaucoup.

Dans Mad Men, c’est Roger Sterling qui boit le plus de martini. Normal : c’est le personnage masculin le plus sophistiqué et le plus tiré à quatre épingles de la série. Le martini lui va à ravir.

13.11.09

Old Fashioned

Si jamais je deviens alcoolique dans les années à venir, il faudra blâmer Mad Men. Voir Don Draper enfiler verre après verre m’a donné le goût de découvrir le monde de la «boisson forte».

J’ai commencé par acheter ce qu’il faut pour confectionner le cocktail favori de Don Draper: le old fashioned. C’est un cocktail à base de whisky qu’on prépare directement dans un verre. Il y a des tonnes de recettes différentes sur Internet, mais j’ai adopté celle de ce barman que j’ai découvert sur youtube…



D’abord, on met un cube de sucre (ou l'équivalent) dans le verre et on ajoute à peu près la même quantité d’eau et deux ou trois traits d’amer Angostura. Ça c’est un ingrédient que j’ai eu du mal à trouver. Même si c’est de l’alcool, c’est vendu en épicerie plutôt qu’à la SAQ. À mon IGA, j’ai fini par dénicher ça à côté du jus de palourde et du Clamato.

On mélange la mixture dans le verre jusqu’à ce que le sucre soit complètement dilué. Ensuite, on met au fond du verre un morceau de zeste d’orange qu’on écrase avec un ustensile quelconque pour en faire sortir l’huile . Puis on remplit le verre de glace et on verse le whisky. Et finalement, on décore avec une tranche d’orange et une cerise aux marasquins.

Ça donne un cocktail qui est corsé au départ mais qui devient de plus en plus doux à mesure que la glace fond et dilue le l'alcool. J’ai goûté quelques autres cocktails et celui-là reste mon préféré. Ça termine bien une journée, une fois fiston couché.

Je ne pense pas que ça soit un hasard si Don Draper boit des old fashioned. Ça dit quelque chose sur le personnage, qui est plutôt conservateur. C’est le genre de petits détails d’écriture qui rend Mad Men tellement agréable à déguster...

11.11.09

Jour du souvenir

Le mois dernier, j’ai passé deux semaines dans le nord de la Belgique où habite maintenant ma soeur. En visitant la ville d’Anvers, on s’est promené dans la section du port qu’on a transformé en zone touristique. Et par hasard, je suis tombé sur une plaque souvenir installée sur un édifice. On y racontait comment des troupes canadiennes avaient pris le port d’Anvers vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale, et à quel point cette bataille avait été un point tournant de l’offensive contre l’Allemagne nazie.

La plaque précise que 5000 soldats canadiens sont morts durant les opérations qui ont permis d’ouvrir le port d'Anvers aux bateaux d’approvisionnement alliés. Bien sûr, je n’avais jamais entendu parler de ça. Et sur le moment, j’ai vraiment ressenti une drôle d’impression. C’était comme si j’avais parcouru plusieurs milliers de kilomètres précisément pour venir me planter à cet endroit et apprendre quelque chose sur l’histoire de mon propre pays.

Je me suis souvenu de ça aujourd’hui quand j’ai réalisé que c’était le Jour du Souvenir… en allant me river le nez sur les portes closes d’une succursale de la SAAQ fermées pour l’occasion.

3.11.09

22 novembre 1963

Cette semaine, Mad Men a frappé très fort avec un épisode tournant autour de l’assassinat de John Kennedy. On était avec les personnages pendant qu’ils apprenaient la nouvelle à la télé puis restaient glués à l’écran pour suivre la suite des événements.

C’était étrangement touchant de regarder des gens regarder la télé. Ça m’a rappelé le 11 septembre, bien sûr. Mais aussi toutes ces tragédies qui entrent dans nos vies par les médias, qui nous touchent mais sur lesquelles on a aucune prise.

Il y a une différence entre vivre une tragédie pour vrai et en être le témoin impuissant. Celui qui la vit pour vrai a au moins la «satisfaction» de participer l’action. Il peut peut-être faire quelque chose. L’événement fait vraiment partie de sa vie.

Le simple témoin, lui, vit une expérience mois tragique mais plus plus aliénante. Ce qu’il vit c’est l’impuissance et la passivité. Il y a quelque chose de très dépressif là-dedans.

Mon moment préféré de l’épisode de Mad Men touchait ce point-là. Quand Don Draper, le héros de la série, a dit à son fils qu’il allait y avoir des funérailles pour Kennedy, le petit gars a demandé à son père : «est-ce qu’on va y aller?». Comme s’il voulait faire partie de l’événement plutôt que seulement le suivre en voyeur.

Mad Men va conclure la semaine prochaine une autre brillante saison que j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre presque en direct grâce à iTunes. C’est pas mal plus le fun que d’attendre la sortie du DVD l’an prochain.

30.10.09

Sortie entre hommes

Ce soir, fiston Arthur et moi sommes sortis entre hommes. On est allé mange au restaurant et c’était vraiment super. On est allé au Black Lion Pub à Beaconfield. Depuis quelques temps, c’est mon endroit préféré pour manger un hamburger dans le West Island.

C’était pas mal drôle de voir fiston dans un pub. C’était le «happy hour» et il y avait pas mal de monde. U n chansonnier anglophone interprétait des vieux classiques et les serveuses se promenaient avec des pichets de bière.

Je ne pense pas que ce soit par hasard que le chansonnier ait chanté Father and Son de Cat Stevens juste après notre arrivée. Ça ne passe pas un inaperçu, un duo père-fils, dans un restaurant. J’imagine que je devais avoir l’air d’un père divorcé venant tout juste de ramasser son fils pour la fin de semaine.

Arthur a fait ça comme un chef. Je suis assez fier de la façon dont je l’ai «géré». Avant de partir de chez nous, je lui ai donné des responsabilités. J’ai préparé un sac contenant une couche, une débarbouillette, deux petites autos et sa tasse en plastique et je ai chargé fiston de transporter ça. Tout de suite, ç’a l’a mis dans un bel état d’esprit.

Une fois au pub, j’ai appliqué ma règle d’or : ne jamais brûler mes cartouches. Quand le petit monsieur s’amuse avec sa paille en attendant son repas, on le laisse faire ça le plus longtemps possible. Et on garde en réserve le cahier à décalques et ses petites autos.

Arthur a tellement bien fait ça qu’on n’a pas vu le temps passer. On est rentré à la maison un bon 45 minutes après l’heure où le petit monsieur est sensé se coucher. Ne le dites pas à sa mère…

1.10.09

Vive Andy!

Même si je n’écoute à peu près pas de musique, j’aime beaucoup les moments musicaux à la télé. Pour une émission qui se passe dans un bureau, The Office nous en offre beaucoup. Surtout depuis que le génial Ed Helms fait partie de sa distribution.

Son personnage, Andy Bernard, est toujours prêt à en pousser une. Et comme il chante plutôt bien et avec beaucoup de conviction, ça donne souvent des moments extraordinaires. Et voici mon préféré...


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C'est tout un moment de télévision. C’est à la fois hilarant, très original et bizarrement touchant. L’idée de chanter par téléphone est tellement géniale. Et tellement à sa place dans un show sur la vie de bureau.