11.5.09

Breaking Bad

Si j’aime beaucoup la télé, et si je travaille en télé depuis quelques années, c’est à cause de mon frère. C’est lui qui m’a fait découvrir la première télésérie qui m’a ouvert les yeux sur le potentiel créatif de la fiction à la télé: The X-Files.

On se souvient surtout de The X-Files pour ses extra-terrestres et sa manie des complots. Mais c’était aussi une série qui était parfois très drôle. Beaucoup d’épisodes étaient carrément des comédies et c’étaient mes préférés.

Deux auteurs qui ont travaillé sur The X-Files avaient un don particulier pour l’humour un brin tordu: Darrin Morgan et Vince Gilligan. Je ne sais pas trop ce qui est arrivé au premier, mais le second a réussi un grand coup en créant la télésérie Breaking Bad.

Breaking Bad raconte l’histoire d’un prof de chimie dépossédé de sa vie qui apprend qu’il va bientôt mourir d’un cancer du poumon. Alors il se met à produire du «crystal meth» pour amasser un magot pour sa famille.

C’est un drame teinté d’une bonne dose de comique. On reconnaît le sens de l’humour tordu de Vince Gilligan.

Mais ce qui m’a le plus frappé en regardant cette série-là, c’est à quel point elle est «visuelle». À ce niveau-là, la télé est en train de rattraper son retard sur le cinéma. Des séries comme Madmen et Breaking Bad n’ont absolument rien à envier au cinéma sur le plan visuel. Et je ne parle pas seulement de la qualité de l’image. Je parle aussi de faire avancer l’histoire avec de l’action et des éléments visuels plutôt que tout faire passer par les dialogues.

Breaking Bad possède entre autres un extraordinaire sens de l’accessoire et des objets en général. Je vais me souvenir longtemps des bobettes blanche et du tablier vert de son héros, par exemple.

Autre exemple: dans le premier épisode, un vilain tire cinq balles dans la porte d’un motorisé qui sert de laboratoire pour la fabrication de crystal meth. Durant toute la première saison, on revoit régulièrement ces trous et chaque fois on repense à comment ils sont apparus dans la porte. Ça aide à établir que dans l’univers de cette série-là, les événements ne sont pas vite oubliés. Ils laissent des traces permanentes tant dans le monde physique que chez les personnages.

Voici la toute première scène de la série. Ça donne une bonne idée de ce que je veux dire...

1 commentaire:

JiPé a dit...

Michelle MacLaren qui nous a donné avec Vince Gilligan l'épisode Je souhaite de la génie, probablement la meilleure épisode de X-Files jamais produite revient comme directrice de tournage pour Breaking Bad, épisode 209. À mon avis, la meilleure épisode de Breaking Bad jamais réalisé, sour TOUS les plans, images, dialogue, musique, performances des acteurs.

Cette saison, il y a même un podcast à chacun des épisodes, et le podcast sur l'épisode 209 est le seul ou le directeur s'est join à l'équipe en studio. Après avoir écouté ce podcast de 42 minutes, j'en avais presque les larmes aux yeux. On sent la passion de chacun des membres qui travail sur cette série, c'est extraordinaire.