29.8.10

Mad Men 2.05: The New Girl

Le bout que je préfère dans cet épisode, c’est le tête à tête entre Pete Campbell et le médecin que sa femme et lui ont décidé de consulter parce qu’ils n’arrivent pas avoir un enfant. En quelques répliques, on revisite sa personnalité au grand complet…

DOC
Did your testicles descend normally?

PETE
Absolutely.

DOC
And have you ever fathered a child?

PETE
No.

DOC
Have you ever had difficulty completing the sexual act?

PETE
Drinking doesn’t help. But no. I always reach home base.

DOC
Do you have difficulties with arousal?

PETE
Jesus. I’m a red blooded american male, okay?

(…)

DOC
Do you want to have a child?

PETE
What kind of question is that? Of course I do. What man doesn’t want a child. Although you think about the world right now. The bomb…

DOC
Do you worry about the world?

PETE
Occasionally.

DOC
Do you work with X-rays, radioactive material, or toxic chemicals?

PETE
I’m in advertising. Oh! We got a Xerox machine, but I don’t use it, not personally.

DOC
Advertising. It must be a lot of fun.

PETE
Are you kidding. I’ an account man. I spend half my day tiptoeing around creative crybabies and the other half drinking with ungrateful turnips who just fell off the truck. I’ completely replaceable, even though I just brought in a huge account. The you throw this baby-thing on top of it, the economy contracting, my in-laws…

DOC
Yes, it’s a lot. What about your parents?

PETE
My father just passed away.

DOC
I’m sorry to hear that.

PETE
Do you think that has something to do with this? It doesn’t. I mean… I try not to think about it. It’s been a few months.

DOC
It is a difficult moment in the life cycle. But we are part of a continuum, aren’t we?

PETE
So maybe I’m the end of the line.

C’est du grand dialogue dramatique parce que toutes les lignes de Pete sont riches en sous-texte. Pete ne dit pas toujours le fond de sa pensée, mais on lit quand même en lui comme dans un livre ouvert. Mes deux réponses préférés sont «Absolutely» et « Occasionally». La première parce que c’est tout à fait Pete de vouloir qu’aucun doute ne plane à propos de ses testicules. La seconde parce qu’il répond à une question philosophique comme si le médecin lui demandait s’il avait parfois du mal à dormir ou à avoir une érection.

21.8.10

Gin Rickey

Je suis allé à Washington il y a quelques mois et j’aurais dû en profiter pour boire mon premier Gin Rickey. C’est le cocktail emblématique de la capitale américaine parce qu’il aurait été inventé à cet endroit par un lobbyiste du parti Démocrate dans les années 1880.

Ce cocktail-là est particulier parce qu’il ne comporte aucun ingrédient sucré. La recette est d’une simplicité exemplaire.

Gin Rickey

-1 1/2 onze de gin
-La moitié d’une lime
-Eau ménérale


On presse la lime au dessus d’un verre Collins ou une grande coupe à vin, puis on la laisse tomber dans le verre. Ensuite, on remplit le verre de glace et d’eau minérale, on mélange avec soin et c’est prêt.

Il ne faut pas lésiner sur l’eau minérale parce que c’est l’ingrédient qui contrebalance l’acidité du jus de lime. Quand j’ai goûté ce cocktail pour la première fois, je ai quand même été surpris par son amertume. Mais j’y ai vite pris goût. Parce qu’il n’est pas du tout sucré, le Gin Rickey est particulièrement léger et rafraîchissant. C’est comme une beau eau minérale citronnée… mais avec en prime le bouquet de saveurs du gin.

7.8.10

Sazerac

Le Sazerac est un très vieux cocktail originaire de la Nouvelle-Orléans. Sa principale qualité, c’est qu’on peut le siroter pendant très longtemps sans qu’il ne perdre son intérêt. Au contraire, on n’en finit plus de découvrir de nouvelles saveurs.

Sazerac

-Deux onzes de whisky
-Une cuillérée d’absinthe ou d’une autre liqueur anisé (comme le pastis)
-Quatre ou cinq traits d’amer Peychaud (ou, à la rigueur, Angostura)
-Un cube de sucre ou l’équivalent.
-Une lamelle de zeste de citron

On commence par faire refroidir un verre old fashioned en le remplissant de glace puis en ajoutant de l’eau. Dans un autre verre old fashioned, on met le sucre, l’amer et à peu près une onze d’eau, puis on mélange jusqu’à ce le sucre soit dissout. On remplit ensuite ce verre de glace, on ajoute le whisky et on mélange. Puis on vide le premier verre et on enduit l’intérieur avec l’absinthe. Ensuite, on verse le whisky dans ce verre-là en retenant la glace. Et finalement, on «twiste» le zeste de citron au dessus de verre pour le parfumer d’huile essentielle.



Même si on met très peu d’absinthe ou de pastis, c’est cet ingrédient-là qui donne sa personnalité au cocktail. La saveur d’anis se marie de façon surprenante avec celle du whisky. Je serais vraiment curieux d’essayer un vrai Sazerac fait avec un «rye», de l’absinthe et d'amer Peychaud. Mais la version bâtarde que je fais avec du Canadian Club, du Ricard et de l'Angostura est devenu un de mes cocktails préférés.