31.10.06

Halloween pour l'Halloween


Pour fêter l’Halloween, j’ai loué le film... Halloween. Je ne l’avais jamais vu parce que je ne regarde jamais de films d’horreur. J’ai trop peur d’avoir peur. Et je déteste les scènes dégoûtantes.

Halloween n’est cependant pas un vrai film d’horreur, même s’il a donné naissance à toute la vague des «slasher movies» qui enchaînent les meurtres sanguinolents. C’est plutôt un suspense simple mais efficace. On assiste à seulement quatre meurtres – cinq en comptant le chien qui se fait étrangler par le méchant Michael Myers.

Tourné par John Carpenter avec très peu de moyens, Halloween est surtout un exercice d’imagination cinématographique. Quand on n’a pas d’argent, il faut suggérer plutôt que montrer et s’arranger pour créer de la tension avec presque rien. C’est ce que fait Carpenter en utilisant le cadrage, la profondeur de champ, une musique très simple et – oh surprise – des plans longs et larges montrant clairement ce qui se passe.

Le film n’est pas parfait. Certaines scènes de «combat rapproché» entre Mike Myers et l’héroïne (jouée par Jamie-Lee Curtis) sont d’une maladresse presque comique. Ça reste toutefois un très bon divertissement et une leçon de cinéma économe.

30.10.06

Un vrai journal local

Les hebdos locaux ont la réputation d’être des feuilles de chou et ceux que je reçois chez moi à Notre-Dame-de-L’Île-Perrot, L’Étoile et Première Édition, ne font pas exception à la règle.

Voilà pourquoi j’ai été agréablement surpris par un autre journal local que j’ai ramassé l’autre soir en sortant du restaurant: Your Local Journal. Bilingue mais surtout anglophone, le journal basé à Vaudreuil présente un bon mélange d’articles de nouvelles et d’information communautaire. Enfin, une bonne source d’information sur ce qui se passe dans le Suroît!

Ça m’a penser à The Gleaner/La Source, un autre journal local bilingue couvrant la région d’Huntingdon que je lisais avec plaisir quand j’avais un chalet à Saint-Anicet.

29.10.06

Il vente!

Le vent très violent qui a balayé le Québec aujourd’hui a transformé le lac Saint-Louis en mer déchaînée. J’ai pris cette photo tout près de chez moi et le vent soufflait si fort en provenance du lac que j’ai eu du mal à marcher jusqu’à la berge.

Les vagues s’abattant sur la rives et les «moutons blancs» roulant au large m’ont fait penser au golfe Saint-Laurent et la Côte-Nord, là d’où je viens.

28.10.06

Un soirée avec Ariane Moffat

J’ai bien aimé le spectacle d’Ariane Moffat que j’ai vu hier soir à la salle Pauline-Julien du collège Gérard-Godin à Sainte-Genviève. Même si elle semblait déçue de chanter devant une salle remplie de gens assis dans leur fauteuil, Ariane a livré une très bonne prestation.

Ça doit faire drôle de «rocker» et de se trémousser devant une foule de gens assis. Mais je dois dire que moi après ma journée de travail, j’étais bien content d’avoir mon siège réservé dans la première rangée. Reste que le spectacle d’Ariane Moffat est surtout composé de chansons rythmées et gagne sûrement à être vu dans une salle où il y a un parterre de gens debout pour «rocker» avec elle. C’est une question d’énergie.

Le spectacle m'a fait redécouvrir à quel point la chanson Poussière d'Ange est une réussite littéraire. Écrire un si beau texte au sujet de l'avortement, il faut le faire. J'aime surtout le début du refrain: «Juste au mauvais moment, une poussière d'ange t'est tombé dedans...» Le double sens de «Juste au mauvais moment» frappe particulièrement fort.

Un mot en terminant sur Joseph Marchand, guitariste et grand complice musical d’Ariane Moffat. Le gars semble maintenant assumer totalement sa condition de guitariste le moins cool de l’histoire du rock. Hier soir, il portait de grosses lunettes noires et avait les cheveux séparés sur le côté dans le plus pur style nerd. Et il se tortillait en jouant de la guitare avec toute la grâce et le sens du rythme d’un jeune Bill Gates. Bref, c’est ma nouvelle idole.

27.10.06

Panne sèche

L’avantage de gagner sa vie en écrivant, c’est qu’on peut travailler n’importe où. L’autre jour, je dois me rendre dans un bureau gouvernemental. Comme je m’attends à devoir patienter un bon moment, j’apporte avec moi un cahier et un stylo. Coup de chance: une fois installé dans la salle d’attente, je suis soudain «inspiré». Les idées viennent et je griffonne furieusement dans mon cahier. Le temps passe et je m’en fous. Je n’attends pas, je travaille. Je ne perds pas mon temps, je gagne de l’argent. Bref, c’est le bonheur parfait... jusqu’à ce que mon stylo tombe en panne sèche! Pour une fois, je manque d’encre au lieu de manquer d’inspiration!

J’en ai été quitte pour attendre comme tout le monde.

26.10.06

Physique familiale

On n’entend presque plus l’expression «famille nucléaire» qu’on avait inventé pour désigner l’unité familiale composée d’un papa, d’une maman et de leurs enfants. On cherchait ainsi à la distinguer de la «famille élargie» comprenant les grands-parents, les oncles, les tantes, les cousins, les neveux, etc.

De nos jours, on dit tout simplement «famille» pour parler d’un ménage avec des enfants. Quand Jack Bauer, le héros de la télésérie 24, dit qu’il veut protéger sa «famille», on sait très bien que ça n’inclut pas ses oncles, ses tantes et ses cousins. Eux, Jack les laisse aux terroristes.

N’empêche, l’expression «famille nucléaire» exprime bien le côté volatil et explosif de la famille moderne. De la famille nucléaire à la famille éclatée, il y a une progression naturelle. Comme le noyau atomique, les familles modernes vivent parfois une fission ou une fusion. Et on aurait besoin d’un tableau périodique pour classer toutes les configurations familiales possibles de nos jours...

25.10.06

Radio régionale

Mon émission de radio favorite vient de l’Amérique profonde et je l'écoute... sur Internet. A Prairie Home Companion est diffusée depuis plus de 30 ans à NPR, la radio publique américaine. C’est un mélange de numéros musicaux (surtout du country et du folk) et de sketchs humoristiques rappelant l’époque où les familles se réunissaient dans leur salon le soir pour écouter la radio.

L'âme de l'émission, c'est son animateur, Garrison Keillor. Le type a plus de 60 ans et vit au Minnesota où il est né. Comme Richard Desjardins, c’est un «gars des régions». Comme Pierre Foglia, il est vieux et ne se gène pas pour en parler.

La vie régionale, la vieillesse et la météo sont les sujets de prédilection de son émission. Le meilleur moment de chaque épisode est un monologue livré par Keillor lui-même, The news form Lake Wobegon. Keillor raconte les tribulations des habitants d’une petite ville imaginaire au Minnesota, Lake Wobegon.

Chaque semaine, Keillor conclut son monologue en disant qu’à Lake Wobegon, «all the children are above average». J’ai l’impression que c’est l’objectif que poursuit le ministre de l’éducation du Québec avec sa fameuse réforme scolaire...

24.10.06

Popa, Moman, Macha et moi

Pour qu’une télésérie devienne un succès populaire, est-ce que le public doit se reconnaître dans ses personnages? Moi je pense que oui, mais ça n’a pas l’air d’être l’opinion de ceux qui s’étonne des faibles cotes d’écoute que décroche Tout sur Moi, la «fiction-réalité» mettant vedette Macha Limonchik, Éric Bernier et Valérie Blais.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est loin de La Petite Vie! J’adorais Ti-Mé et Môman parce que je trouvais qu'ils étaient une caricature féroce de mes parents. Mes parents aussi adoraient Ti-Mé et Moman – surtout à cause de leur façon de se balancer des vérités par la tête. Je ne pense pas qu’eux «se reconnaissaient» dans ses personnages terribles, mais je suis sûr qu’ils sentaient un lien, une parenté. Même chose avec les Bougon.

Je suis sûr que mes parents ne ressentent pas la même chose pour Macha et ses amis. Même moi, je ne m’identifie pas du tout à ces personnages qui ont à peu près de mon âge. Et pourtant, j’ai déjà eu l’honneur d’habiter sur le Plateau.

La série est bien écrite et intéressante sur le plan formel, mais ses protagonistes sont des acteurs et des vedettes qui ont des problèmes d’acteurs et de vedettes. Ça installe une distance.

Le plus dérangeant, c’est que Tout sur Moi a l’air de s’inscrire dans une tendance. Les Hauts et les Bas de Sophie Paquin se déroule en bonne partie dans le milieu artistique. Et aux États-Unis, NBC a lancé cet automne DEUX séries se déroulant dans les coulisses d’un show d’humour dans le genre de Saturday Night Live. Je sais qu’il faut écrire sur ce qu’on connaît, mais il y a des limites.

23.10.06

L'Île Saint-Bernard

Cet été, j’ai fait une très agréable excursion à l’île Saint-Bernard à Châteauguay, un oasis de verdure qui été transformée en refuge faunique en 1993.

Pour les Montréalais, la façon la plus dépaysante de visiter cet endroit est de prendre le bateau-passeur pour cyclistes et piétons qui l’été relient Lachine à Châteauguay. Le bateau traverse le lac Saint-Louis puis remonte la rivière Châteauguay sur une bonne distance.

Pour visiter l’île Saint-Bernard, inutile de faire la traversée avec son vélo. L’île est la chasse-gardée des piétons. Du débarcadère du bateau-passeur, il faut marcher une quinzaine de minutes pour se retrouver sur l’île.

L’île elle-même est parcourue par huit kilomètres de sentiers qui permettent d’en faire le tour. Le côté ouest de l’île offre une belle vue sur le lac Saint-Louis. Il y a quelques petites plages sur ce côté de l’île, mais l’eau est peu profonde et guère propice à la baignade. J'ai quand même fait un peu d'apnée près de la rive... et j'ai croisé une belle anguille dans mon de 50 centimètres d'eau.

On trouve aussi sur l’île des marécages, des zones boisées et des canaux aménagés pour favoriser la reproduction des poissons.

22.10.06

Fifi, tu m'inspires

D’après mon expérience, mieux vaut ne pas assouvir sa nostalgie télévisuelle. J’ai essayé avec le coffret DVD d’Albator et j’ai trouvé ça tellement plate que je l’ai ai abandoné sans le terminer. Même chose avec la Chaperonnette à Pois. Au début, je capotais... mais j’ai fini par m’ennuyer d’aplomb.

Je viens cependant de trouver une exception à la règle: Fifi Brindacier. Tous les épisodes de cette série tournée dans les années 60 ne sont pas passionnants, loin de là. En fait, je n’ai vraiment aimé que quatre derniers épisodes qui forment une longue histoire intitulée Les randonnées de Fifi Brindacier.

C’est ce que j’appellerais une aventure de grand chemin. Fifi, Tommy et Anika font un voyage, rencontrent des personnages bizarres et vont au hasard d’aventure en aventure. Il y a là-dedans un sentiment de liberté qui donne envie de partir à son tour – ou du moins d’écrire le même genre d’histoire pour les enfants d’aujourd’hui.

Presque tous les bons souvenirs que j’avais gardé de Fifi viennent de ces quatre épisodes. La colle Conrad. La chanson «Dans la joie, nous faisons de la musique, musique, musique». La vieille voiture carburant à la colle Conrad. Fifi qui descend un rapide dans un baril en bois...

21.10.06

The Prestige

Je me suis précipité voir le film The Prestige parce que je suis un fan du réalisateur Christopher Nolan depuis son premier long métrage: Following.

Le film raconte une lutte à finir entre deux magiciens de la fin du 19ième siècle, mais je ne l’ai pas trouvé magique. Ou disons plutôt que j’ai eu l’impression d’assister à un tour de magie. C’est habile, éblouissant... mais je suis sorti de la salle avec le sentiment de m’être fait avoir.

Le problème, c’est que je suis resté sur ma faim... thématique. Comme bien des jeunes cinéastes, Nolan a l’air de ne s’intéresser à rien d’autre que le cinéma. Ce n’est pas un obsédé de l’image et des effets spéciaux. C’est plutôt la mécanique narrative qui a l’air de le passionner. Les histoires et les façons de les raconter sur film.

Mais pour qu’une histoire soit satisfaisante, il ne faut pas seulement qu’elle soit logique, excitante et bien racontée. Il faut aussi qu’elle ait une résonance thématique – qu’elle ait un sens ou du moins qu’on n’ai pas l’impression de l’avoir suivi pour rien. C’est à ce niveau que The Prestige rate la cible. On en sort en se demandant: à quoi bon?

Christopher Nolan a un talent fou. Mais au fil des films, je trouve que son travail «résonne» de moins en moins sur le plan thématique. Following, un film fait avec des bouts de ficelle, n’a aucun problème de résonance. Il touche des thèmes comme la quête d’identité et la solitude. Memento, le film qui a fait connaître Nolan, est plus «mécanique» - mais il aborde quand même un thème fascinant: le rôle de la mémoire et de l’oubli dans l’expérience humaine.

De quoi parle The Prestige? Aucune idée. Et c’est bien ça le problème...

20.10.06

Il neige!

En ce moment à Montréal, de gros flocons de neige tombent du ciel et fondent en touchant le sol. Je regarde ça et j’ai hâte que l’hiver s’amène pour vrai – parce que je suis déjà d’humeur à faire du ski de fond.

Le printemps et l’automne sont pour moi les saisons de l’attente. L’été, je joue à la balle, je fais de la plongée et je me promène en bateau. L’hiver, je fais du ski de fond deux ou trois fois par semaine. Entre les deux, j’attends et je prends du poids.

Au printemps et à l’automne, on fait des affaires plates comme prendre des marches. Ou disons plutôt qu’on prend UNE marche. Parce qu’après une, on n’a rarement envie d’en prendre une autre.

19.10.06

Que les moins pires gagnent

C'est ce soir que se termine (enfin) la série de championnat de la Ligue Nationale de baseball opposant les Mets de New York au Cards de Saint-Louis. Je ne me souviens pas d'avoir vu deux équipes aussi minables s'affronter en série au baseball.

Les Mets ont un bon alignement de frappeurs, mais ils ont perdu deux de leurs meilleurs partants juste avant le début des séries. Steve Trachsel, un autre de leur «partant fiable», a donné 5 points en une manche dans le troisième match de la série avant d'être victime d'une blessure.

Ce soir, les Mets envoient au monticule Oliver Pérez qui a terminé la saison avec une fiche de 3-13 et une moyenne de points mérités de 6,55! C'est ce qu'on appelle tirer sa dernière cartouche!

Le pire, c'est que Pérez a des chances de s'en tirer parce que l'attaque des Cards fait vraiment pitié. Leur seul vrai bon frappeur, c'est le premier-but Albert Pujols. Les autres me semblent tous inférieurs à la moyenne à leur position.

Les Cards sont un peu moins à court de partants que les Mets. Ils envoient ce soir au monticule un lanceur crédible, Jeff Suppan. Par contre, les Mets ont de meilleurs releveurs. On verra bien ce que ça va donner...

Chose certaine, cette «série catatastrophe» reflète bien l'état pitoyable de la Ligue Nationale où le calibre de jeu est très inférieur à ce qu'on voit dans la Ligue Américaine. Souhaitons que les Tigers de Détroit remporte la Série Mondiale en quatre matchs et forcer toutes les équipes de la Ligue Nationale à faire un examen de conscience.

18.10.06

Délima! C'est moi!

Depuis quelques semaines, ma blonde est en congé forcé et s'est transformée en femme à la maison. On découvre donc la vie de couple façon Fred et Délima Cailloux et je dois dire que le bilan est plutôt positif. On s’entend mieux. La tension monte moins souvent. Les chicanes sont plus rares.

Ce qui fait la différence à mon avis, c’est qu’on ne voyage plus ensemble en voiture pour se rendre au travail. Le matin, je fais ma petite affaire tout seul et je pars quand je suis prêt. Même chose le soir: je peux traîner au bureau autant que je veux et on n’a plus à se téléphoner pour se coordonner.

Elle n’a plus à patienter quand je suis en retard. Je n’ai plus à supporter ses commentaires sur ma façon de conduire. Elle n’est plus en ma compagnie très tôt le matin quand je n’ai pas envie de parler à personne. Je peux écouter ce que je veux à la radio. Bref, on a moins l’occasion de se taper sur les nerfs et ça fait du bien.

Conclusion? Non, je ne pense pas que les femmes doivent rester à la maison pour qu’on soit plus heureux en couple. Mais je crois qu’il y a des moments dans la vie où l’homme et la femme ont intérêt à s’éviter. Quand on part pour le travail, on se dépêche et on est stressé. Quand on revient, on est fatigué. Bref, voilà deux moments de la journée où on est loin d’être à notre meilleur. Alors aussi bien les passer tout seul...

17.10.06

Plonger à Saint-Timothée


Mon endroit préféré pour plonger en apnée dans le sud du Québec est le parc de la Pointe-Bayard, sur le fleuve Saint-Laurent, tout juste à l’est de village de Saint-Timothée.

L’endroit est sauvage et ne ressemble pas du tout à un parc. Du stationnement au bord de la route, un sentier conduit juste en aval du barrage de Saint-Timothée. Pour une raison mystérieuse, l’eau au pied du barrage est d’une limpidité exceptionnelle. Certaines journées, on a presque l’impression de nager dans les Caraïbes tellement la visibilité est bonne.

Le paysage sous-marin est diversifié. Près des berges, les plantes aquatiques forment un habitant abritant de nombreux petits poissons ainsi que des brochets toujours bien dissimulés.

Plus loin au large, on survole une plage submergée faite de coquillages brisés où de gros casostomes ont l’habitude de s’alimenter. Ailleurs, le fond est composé de gros blocs de roche intéressants à explorer.

La faune est abondante et variée. J’ai vu à cet endroit de très gros achigans, des barbottes, des perchaudes, des brochets, des crapets-soleil, des crapets harlequins, une carpe gigantesque et même un malchigan.

Le seul bémol, c’est que l’eau sortant du barrage et d’une cascade située juste à côté forment des courants et des contre-courants qui compliquent un peu l’exploration. Comme toujours en plongée, il s’agit de rester prudent.

16.10.06

Paroles de chanson

L’Artiste-Autrefois-Connu-Sous-Le-Nom-De-Jean-Leloup m’énerve avec ses multiples noms et sa manie de renier ses vieux disques, mais il faut lui donner une chose: il sait écrire des textes.

Sur Mexico, son dernier album, il y a deux chansons que je trouve géniale.

Le Malheur raconte avec un tel brio une histoire d’homicide que je la verrais telle quelle dans un recueil de nouvelles. J’aime surtout ce passage:

Elle veut qu’il parte et ce n’est rien
Mais l’imbécile, il la retient
Non pas beaucoup, juste un moment
C’est ça l’erreur, exactement

Non pas beaucoup, juste un moment
C’est ça l’erreur, exactement


La répétition des deux dernières lignes est particulièrement efficace. C’est comme figer l’image au cinéma. Une façon d’arrêter l’action au moment crucial du drame.

L’autre chanson que j’aime beaucoup n’est pas vraiment une chanson mais plutôt un texte récité sur de la musique. Everybody wants to leave parodie ces artistes qui sont toujours en train de parler de leurs projets et des gens extraordinaires qu’ils ont rencontré. C’est très drôle. À lire sur le site Roi Ponpon.

15.10.06

Le parc des Rapides

J’habite dans la région depuis quinze ans de Montréal et c’est seulement hier que j’ai découvert un de ses plus beaux sites naturels : le parc des Rapides à Lasalle.

Le parc est une étroite bande de terre située le long du fleuve entre la 3ième et la 31ième avenue à Lasalle. Ce qui rend l’endroit intéressant, c’est la présence d’une presque île qui s’avance dans les eaux tumultueuses du rapide de Lachine. C’est le site d’un ancien barrage hydroélectrique construit à la fin du 19ième siècle dont il ne reste à peu près rien.

Parcourir à pied la presque île permet d’admirer de près les impressionnant rouleaux formés par les rapides ainsi que l’île aux Hérons et ;'île aux Chèvres qui se trouvent juste en face. J’aimerais bien faire partie des chanceux qui possèdent des chalets sur cette île posée en plein milieu des rapides.

Les rapides sont fréquentés par des kayakistes qui offrent un spectacle impressionnant. Pêcheurs et amateurs d’ornithologie sont aussi nombreux à fréquenter l’endroit.

14.10.06

Simenon

Au cours de la dernière année, j’ai lu une trentaine de romans de Georges Simenon. C’est moins colossal qu’il n’y paraît. Tous les romans de Simenon font environ une centaine de pages et sont tellement bons que ça se lit tout seul.

Simenon écrivait plusieurs romans par année, alternant entre les polards mettant en vedette son extraordinaire commissaire Maigret et des œuvres plus «sérieuses» explorant la vie moderne. Ce qui frappe, c’est l’extraordinaire qualité d’ensemble. Romans après romans, c’est bon. Simenon écrit en français comme personne. Ses romans ont quelque chose de très cinématographique parce que c’est avant tout un raconteur. Un personnage principal très fort dans une bonne histoire. C’est ça, la méthode Simenon.

De tous les Simenon que j’ai lu jusqu’à maintenant, c’est Le Petit Homme d'Arkhangelsk qui m’a le plus impressionné. Si Kafka avait travaillé comme scénariste à Hollywood, j’imagine qu’il aurait écrit ce genre d’histoire. J’ai aussi adoré La Boule Noire, qui se passe dans une banlieue américaine, ainsi que La Fenêtre des Rouets, Les Complices et En Cas de Malheur.

13.10.06

Problème de langue

J’ai regardé le premier épisode de la télésérie October 1970 présentée à CBC et je suis convaincu que ses créateurs sont passés à un détail près de produire un authentique chef d'oeuvre canadien.

L’ingrédient manquant: le bilinguisme. Des felquistes qui parlent entre eux en anglais, je ne pense pas que ça fonctionne même pour les téléspectateurs du Canada anglais.

Je ne comprends pas pourquoi les auteurs de la série n’ont pas choisi de faire parler tous leurs personnage dans leur langue natale. L’oeuvre aurait été plus réaliste et dramatiquement plus forte. La dualité culturelle canadienne est justement ce qui est à l’origine de la crise d’octobre. Il aurait fallu l’exprimer plutôt que la gommer.

En y allant avec des dialogues bilingues et en utilisant des sous-titres, on aurait pu produire à un peu de frais deux versions de la série – une pour le Québec et une pour le Canada anglais. On aurait pu ainsi créer la même dynamique linguistique que dans Bon Cop Bad Cop. L’utilisation des deux langues est ce que j’ai préféré dans ce film qui autrement serait assez banal.

12.10.06

Du piquant à Rigaud

Je suis allé faire du vélo à Rigaud en fin de semaine et j’ai eu la surprise de découvrir dans cette petite ville pas du tout exotique... une fabrique de sauce piquante!

Décorée de piments rouges, la boutique Peppermaster se trouve en plein centre-ville de Rigaud. À l’intérieur, les sauces à base de piments fabriquées sur place sont exposées sur des petites tablettes comme des œuvres d’art dans un musée. Tout ce qu’il y a de plus artisanale, l’usine à sauce se trouve dans l’arrière-boutique.

La présence d’un tel commerce à Rigaud est si incongrue qu’on ne peut s’empêcher de se demander comment l’affaire reste à flot. L’entreprise a été fondée par un type qui a grandi aux Bahamas et qui, contre toute attente, a décidé de s’installer à Rigaud. J’ai essayé sa marinade jerk et je l’ai trouvé fantastique.