21.10.06

The Prestige

Je me suis précipité voir le film The Prestige parce que je suis un fan du réalisateur Christopher Nolan depuis son premier long métrage: Following.

Le film raconte une lutte à finir entre deux magiciens de la fin du 19ième siècle, mais je ne l’ai pas trouvé magique. Ou disons plutôt que j’ai eu l’impression d’assister à un tour de magie. C’est habile, éblouissant... mais je suis sorti de la salle avec le sentiment de m’être fait avoir.

Le problème, c’est que je suis resté sur ma faim... thématique. Comme bien des jeunes cinéastes, Nolan a l’air de ne s’intéresser à rien d’autre que le cinéma. Ce n’est pas un obsédé de l’image et des effets spéciaux. C’est plutôt la mécanique narrative qui a l’air de le passionner. Les histoires et les façons de les raconter sur film.

Mais pour qu’une histoire soit satisfaisante, il ne faut pas seulement qu’elle soit logique, excitante et bien racontée. Il faut aussi qu’elle ait une résonance thématique – qu’elle ait un sens ou du moins qu’on n’ai pas l’impression de l’avoir suivi pour rien. C’est à ce niveau que The Prestige rate la cible. On en sort en se demandant: à quoi bon?

Christopher Nolan a un talent fou. Mais au fil des films, je trouve que son travail «résonne» de moins en moins sur le plan thématique. Following, un film fait avec des bouts de ficelle, n’a aucun problème de résonance. Il touche des thèmes comme la quête d’identité et la solitude. Memento, le film qui a fait connaître Nolan, est plus «mécanique» - mais il aborde quand même un thème fascinant: le rôle de la mémoire et de l’oubli dans l’expérience humaine.

De quoi parle The Prestige? Aucune idée. Et c’est bien ça le problème...

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