30.5.07

Jason Stumpel?

Je suis en train de regarder le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley. C’est 0-0 après deux périodes, mais les Sénateurs d’Ottawa sont complètement dominés. Ils ne contrôlent presque jamais la rondelle. Leur principal problème, c’est Jason Spezza. J’ai rarement vu un centre numéro 1 jouer aussi mal en grande finale. Le centre défensif des Ducks, Sammy Pahlsson, lui enlève continuellement la rondelle. Dans son territoire, il me fait penser à Jozef Stumpel, ce qui est la pire insulte qu'un partisan des Bruins peut faire à un joueur de centre.

This American Life

Depuis deux semaines, je découvre l’émission de radio This American Life qui est diffusée sur les ondes de NPR et qu’on peut aussi écouter sur Internet. À chaque épisode, l’émission raconte quelques «histoires vraies» reliées par un thème. C’est vraiment très bon. L’animateur, Ira Glass, possède une voix fluette absolument pas radiophonique mais qui a quelque chose d’hypnotique.

Beaucoup d’histoires vraies racontées à l’émission n’ont rien à envier aux meilleures fictions. Je retiens celle d’un père californien qui enregistrait les conversations téléphoniques de son fils qui avait des problèmes de drogue et de délinquance. Plutôt que de confronter son fils, il utilisait les informations qu’il interceptait pour priver son fils de sortie les soirs où il prévoyait faire des mauvais coups. Après un moment, le fils s’est rendu compte de ce qui se passait et lui non plus n’a pas confronté son père. Il s’est contenté de faire semblant d’être un bon petit gars au téléphone.

Plus tard, le chat est sorti du sac. Le père a alors demandé au fils d’écouter les enregistrements. Le fils l’a fait et s’est trouvé tellement niaiseux sur les bandes qu’il a remis sa vie en ordre. Ça lui a vraiment donné un choc de s'entendre dire des niaiseries de drogués au téléphone. C'est fascinant d'écouter le père et le fils raconter cette histoire.

19.5.07

Du kayak à Village-sur-le-Lac

Village-sur-le-Lac, c’est le quartier où j’habite sur l’île Perrot. C’est une pointe qui s’avance dans le lac Saint-Louis où on a d’abord construit des chalets et qui est devenu au fil des années un quartier résidentiel.

Village-sur-le-Lac possède bien sûr une rampe publique de mise à l’eau: une descente en béton située au bout de la rue Auguste-Brossoit. Pour mettre à l’eau mon kayak, je préfère toutefois utiliser une ancienne rampe à l’abandon situé sur la rue Auclair. Il y a là une petite plage de sable rendant la mise à l’eau plus facile et agréable.

Cette rampe donne sur l’immense Anse au Sable, une baie tranquille où se mêle l’eau verte du fleuve Saint-Laurent et l’eau brune en provenance de la rivière Outaouais.

En pagayant vers l’ouest, en direction de la rivière, on se retrouve rapidement dans de l’eau totalement brune. Dans ce secteur, la rive de l’île Perrot n’est pas particulièrement attrayante. Mais il y a quand même quelques petits coins restés sauvages.

De l’autre côté de la pointe où se trouve Village-sur-le-Lac, on est carrément dans le lac Saint-Louis. L’eau a une teinte verte, mais elle est claire.

Au large, les cargos circulent sur la voie maritime du Saint-Laurent. De l'autre côté du lac, on aperçoit l'entrée du canal Beauharnos qui permet aux navires de passer du lac Saint-Louis au lac Saint-François.

En suivant la rive de l’île Perrot vert l’est, on croise d’abord le quai Brideloup, un quai public fréquenté par les pêcheurs.

Je fais de la plongée en apnée à cet endroit durant l'été. Il y a pas mal d'achigans près du quai. L'eau est cependant très peu profonde. C'est un quai qu'il ne faut pas essayer d'approcher avec une embarcation à moteur.

Tout juste derrière se trouve l’église du village, construite en 1786, avec son cimetière en terrasses offrant aux défunts une magnifique vue sur le lac.

Cette église sert souvent pour des tournages. Je l'ai vu dans La Vie, la Vie et dans Les Invincibles. Elle est facile à reconnaître: c'est un des rares églises au Québec construites à même le sol. Elle ne possède ni parvis ni grand escalier.

Plus loin s’étend une grande anse où c’est très agréable de pagayer. Il y a plusieurs magnifiques propriétés dans ce secteur et c’est l’occasion de jeter un œil sur leur arrière-cour.

Après l’anse, on entre dans une petite baie restée totalement sauvage. Son côté est fait partie d’un parc municipal, alors on peut s’y arrêter J’ai vu là un grand héron et un rat musqué qui faisait de la natation.

Plus loin encore, il y a un rocher émergeant de l’eau puis une étroite pointe de terre avançant loin dans le lac qui est aussi un parc municipal. Et encore plus à l'est, il y a le moulin du parc historique de la Pointe-du-Moulin. Un de ces jours, je vais pousser jusque là!

La maison Simon-Fraser

Quand je travaille au bureau, j’amène toujours mon lunch. Sinon, ma journée est gâchée. Aller dîner au restaurant, ça prend un temps fou. Et après, je me sens lourd et je n’arrive plus à travailler.

Quand je travaille à la maison, c’est le contraire. À midi, je sens le besoin de sortir et d’aller manger quelque part où je peux ensuite travailler une bonne partie de l’après-midi. Ça donne un nouvel élan à la journée.

Tout ça pour dire que je me suis bien amusé hier en allant dîner à la Maison Simon-Fraser à Sainte-Anne-de-Bellevue. C’est un bâtiment historique construit en 1798 qui abrite maintenant un restaurant ouvert du lundi au vendredi pour l’heure du lunch. La cuisine est correcte sans plus, mais quelle ambiance!

C’est ANGLAIS comme ce n’est pas possible. Le service est assuré par une collection de VIEILLES DAMES ANGLAISES aux MANIÈRES ANGLAISES qui m’ont donné l’impression d’avoir basculé dans le monde d’Anne of Green Gables ou de A Prairie Home Companion. J’ai toujours eu un faible pour ce genre de vieilles dames énergiques qu’on imagine veuves et éternelles.

La maison est située sur la rue Sainte-Anne, presque sous l’autoroute 20. L’antidote parfait aux terrasses tapageuses des autres restaurants de Sainte-Anne-de-Bellevue.

13.5.07

Connaissez-vous Jack Cust?

Je suis un fan des A’s d’Oakland depuis que j’ai lu le livre Moneyball, qui raconte comment le directeur-gérant des A’s, Billy Beane, réussit à garder son équipe compétitive malgré un budget très restreint.

Le grand secret de Beane, c’est de recruter à rabais des joueurs rejetés par les autres équipes parce qu’ils ont une faiblesse que l’intelligentsia du baseball (oui, ça existe) juge impardonnable.

Dans Moneyball, l’auteur Michel Lewis s’attarde au cas de Scott Hatteberg, un receveur dont la carrière semblait terminé après qu’une blessure au bras l’ait rendu incapable de lancer la balle avec force. Billy Beane l’a ressuscité en le transformant en joueur de premier-but. Pendant quelques saisons, les A’s ont pu profiter de son principal talent: sa discipline au bâton. Hatteberg était un frappeur très sélectif qui récoltait beaucoup de buts sur balle et forçait le lanceur adverse à exécuter beaucoup de tirs.

Beane a plusieurs joueurs de ce type dans son équipe cette saison. Milton Bradley est une «tête forte» qui a changé plusieurs fois d’équipes. Shannon Stewart et Chris Snelling sont souvent blessés et ça réduit leur valeur marchande. Mike Piazza est un vieux receveur que Beane a transformé en frappeur désigné.

Piazza a été blessé il y a quelques semaines et Beane a réagi en réalisant une transaction qui est en train de devenir son meilleur coup de la saison. Il a acquis pour des pinottes un certain Jack Cust, un gros bonhomme qui a frappé beaucoup de circuits dans les ligues mineures mais qui n’a jamais eu sa chance dans la Majeures parce qu’il est pitoyable en défensive et qu’il accumule les retraits sur trois prises en quantité industrielle.

En sept matchs comme frappeur désigné avec les A’s, Cust a déjà frappé SIX circuits. Il a aussi six buts sur balle pour une moyenne de présence sur les buts de .469, ce qui est exceptionnel. Pas mal pour un gars qui traîne dans les coulisses des Majeures depuis 2001.

Cust a aussi 11 retraits au bâton, mais on s’en fout un peu. À lui seul, il a relancé l'attaque des A's qui était anémique depuis le début de la saison.

Moral de l’histoire: quand on juge un employé ou un collègue de travail, il ne faut jamais que ses faiblesses nous empêchent de voir ses forces. L’important, c’est de voir ce que les gens ont à offrir et trouver un moyen d’exploiter ça. C’est vrai au baseball comme dans tous les domaines.

12.5.07

J’ai mon kayak

Encore une fois, je n’ai pas été raisonnable. Je me suis laissé emporter par mon désir d’avoir un kayak et j'en ai acheté un sans prendre le temps de faire quelques locations pour «essayer ça» avant de dépenser une grosse somme.

La bonne nouvelle, c’est que j’ai essayé mon nouveau jouet aujourd’hui et que j’ai eu beaucoup de plaisir. Je ne pense pas que je vais regretter mon achat.

J’ai acheté un kayak «sit-on-top» parce que je veux m’en servir pour faire de la plongée en apnée et parce que c’est une petite embarcation légère et facile à manipuler.

J’ai acheté un Frenzy d’Ocean Kayak. C’est un modèle économique tout juste assez grand pour accommoder un gros gars de 200 livres comme moi. Je suis serré, mais confortable.

Comme je m’y attendais, c’est une embarcation très stable parce qu’elle est large et basse sur l’eau. Par contre, j’ai été surpris par sa capacité à «aller tout droit» avec à son bord un pagayeur de deuxième ordre comme moi. Je n’ai eu aucun mal à le diriger.

C’est un bateau qui prend l’eau – pour la bonne raison qu’il y a quatre trous dans la coque au fond du cockpit. Si je comprends, ces trous permettent au kayak de «s’autovider» quand il est plein d’eau. Le problème, c’est que l’eau voyage aussi dans l’autre sens. Je me suis vite retrouvé les fesses mouillées. Et l’eau est froide au mois de mai…

7.5.07

Je suis en amour

J'ai regardé la deuxième saison de la version américaine de The Office et je suis en amour. En amour avec Michael, Jim, Pam, Dwight et tous les autres personnages de cette comédie absolument délicieuse. J'ai juste envie de passer du temps avec eux, encore et encore.

Comme toujours dans ces cas-là, je sens le besoin de partager mon amour avec quelqu'un. Chaque soir, j'essaie de faire regarder à ma blonde plusieurs épisodes en rafale, mais après un ou deux elle en a assez. L'autre soir, elle a dit quelque chose d'intéressant là-dessus: «Il ne faut pas que j'en regarde trop, sinon je pense trop aux personnages. Ils prennent la place des vraies personnes».

C'est dôle parce que c'est exactement le feeling que je recherche. Une télésérie, c'est avant tout une famille de personnages qu'on a envie de retrouver épisode après épisode. J'aime la famille de Buffy the Vampire Slayer. J'aime la famille de The Wire. J'aime la famille de Deadwood et de Slings and Arrows. Et j'aime la famille de The Office.

2.5.07

C'est un garçon

Est-ce que je vous ai dit que ma blonde est enceinte?

D'après ce qu'on a vu aujourd'hui à l'échographie, ce sera un garçon. Maintenant, le plus dur reste à faire: lui trouver un nom.

Il faut aussi refaire le plancher de sa chambre et la décorer, mais ça c'est rien à côté de NOMMER quelqu'un.

Je vous tiens au courant.