28.2.08

Arthur imite ses parents

Comme il fallait s'y attendre, fiston Arthur a vite compris que l'activité la plus agréable qu'on peut faire dans la vie, c'est s'asseoir devant une clavier d'ordinateur et taper dessus. Après tout, c'est ce ques ses parents font à longueur de journée. Alors ça doit être agréable, non?

Arthur est aussi un as dans l'art de se faire photographier. D'instinct, il se tourne vers la caméra et garde la pose. Comme ceci...

21.2.08

On dit souvent...

Que de nos jours, les gens travaillent très fort et font beaucoup d'heures supplémentaires au bureau. Pourtant, d'après mes observations personnelles, il y a pas mal plus de monde sur la route à 16h30 qu'à 18h. Sans parler du vendredi, jour où la congestion routière commence très tôt dans l'après-midi. Et si on ne travaillait pas aussi fort qu'on aime le dire?
 
 

19.2.08

Arthur me fait réfléchir

Cette semaine, je regardais Arthur et j’essayais d‘évaluer l’ampleur du fossé culturel qui va nous séparer.

Ce qui me frappe le plus, c’est que fiston ne grandira pas non plus avec un pied dans le Québec rural et traditionnel d’avant la Révolution Tranquille. Moi, je suis allé à la messe. J’ai fait les foins sur la terre de mes grands-parents. J’ai conduit un tracteur. J’ai habité dans un rang. J’ai abattu des bœufs et des cochons. J’ai baratté du beurre. J’ai fendu du bois. J’ai glissé dans des «coulées» sur des «bécassines» fabriquées par mon père. J’ai connu la télé noir et blanc et les lignes téléphoniques partagées par plusieurs maisons. Et je suis parti de la campagne pour aller étudier à la ville.

Arthur, lui, ne vivra pas ce monde-là. Il ne le connaîtra qu’en «touriste», quand on visitera des fermettes touristiques et des centres d’interprétation.

Par contre, j’ai la ferme intention de lui parler de tout ça. De lui raconter des histoires et des histoires et des histoires. De l’enterrer de phrase commençant par «Moi quand j’étais jeune… ». J’espère seulement qu’il va m’écouter.

15.2.08

Arthur lit le journal

Une des légendes de ma famille, c'est ce que j'ai commencé à lire le journal très tôt. En fait, j'ai commencé à lire le journal avant de savoir lire. Je tournais les pages de la section des sports et je regardais les photos.

Arthur semble parti pour faire comme moi. Ce matin, à seulement cinq mois et demi, il s'est jetté sur La Presse. Honnêtement, je pense qu'il a eu plus de plaisir à brasser le journal que moi j'en ai eu à le lire.

11.2.08

J'ai regardé hier...

Un documentaire sur la Révolution Russe et la conquête du pouvoir réussie par Lénine et son Parti Bolchévique. Je trouve que c'est beaucoup plus facile de comprendre ce genre d'événements historiques très complexes et chaotiques depuis qu'on a vu des êtres humains jouer à Survivor ou même Star Académie. Comme ces jeux-là, l'Histoire procède souvent par élimination. Pour gagner à ce jeu-là, on n'a pas besoin d'être le meilleur ou le plus puissant AU DÉBUT. Ça peut même aider d'être faible en début de partie parce qu'on passe inaperçu. Au début de la Révolution Russe, Lénine et le parti Bolchévique étaient une quantité négligeable dans la partie de «Survivor Revolution» où étaient engagés d'autres partis révolutionnaires plus puissants ainsi que le tsar et des factions conservatrices. Tous ces «compétiteurs» auraient pu écraser Lénine et sa bande à ce moment-là. Mais ils ne l'ont pas fait justement parce que c'était une quantité négligeable.
 
Le jeu a avancé. Les faibles ont fait alliance pour faire tomber le plus fort, le tsar. Le Parti Bolchévique a joué un rôle mineur dans cette ronde-là. Mais il est resté dans la compétition. Plus tard, quand l'Histoire a éliminé d'autres compétiteurs, il s'est retrouvé en bonne position pour gagner la partie, a joué son coup sous l'impulsion de Lénine et a réussi à s'imposer.
 
Je crois que les jeunes qui grandissent en regardant des jeux comme Survivor sont mieux équipés que nous pour comprendre ce genre de réalités historiques. Nous, on cherche trop l'explication simple. On voit l'Histoire comme une histoire, ou comme un film avec une ligne narrative claire. On cherche le moment charnière où Lénine a conquis le coeur du peuple russe alors que ça ne s'est jamais vraiment produit. S'il a fini par prendre le pouvoir, c'est plutôt par défaut. Sauf qu'ensuite, il a trouvé le moyen de le garder. C'est la différence entre lui et André Boisclair.
 
Bref, je trouve que les jeux comme Survivor et la télé-réalité en général reflète une certaine véritié humaine. Ce qui ne m'empêche pas de ne pas les regarder.

7.2.08

Arthur est merveilleux

Fiston Arthur n'est pas seulement le plus beau bébé du monde. C'est aussi le plus gentil. Il est presque toujours de bonne humeur, rit souvent de bon coeur, mange ses céréales sans rechigner et s'endort tout seul quand on le met tout éveillé dans sa couchette. C'est aussi un champion du sommeil. La nuit dernière, il s'est couché à 18h et s'est levé à 7h du matin. Ça c'est 13 heures de dodo consécutif, mes amis. Depuis quelques semaines, il faut se lever pour s'en occuper qu'une ou deux fois par nuit. On pourrait difficilement demander mieux.
Avec ses yeux bruns, il n'est pas parti pour me ressembler. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour lui.

6.2.08

Hier soir...

Je me suis installé devant la télé pour zapper entre les primaires américaines et le match du Canadien. À la place, j'ai regardé Christian Mistral être d'une honnêté désarmante à Cabine C, le show d'entrevue de Christiane Charette. Il a dit deux choses qui sont vraiment venues me chercher.
 
La première était à propos du fils qu'il a eu très jeune. En gros, il a dit que c'était très déchirant de laisser son fils faire comme tous les enfants et regarder Passe-Partout alors qu'on a la conviction que c'est mauvais pour lui. J'aurais aimé savoir ce qu'il a contre Passe-Partout, mais l'animatrice a tout de suite changé de sujet. De toute façon, c'est secondaire. Le dilemme est plus général. Comment élever son enfant? Selon nos convictions personnelles ou selon les conventions sociales pour qu'il soit heureux et socialement adapté? Que se passe-t-il quand les deux sont en complète contradiction? J'ai un fils et la question va finir par se poser pour moi parce qu'il y a bien des aspects du monde d'aujourd'hui que j'ai en horreur.
 
L'autre chose qu'il a dite m'a ramené vingt ans en arrière. Christiane Charette lui a demandé ce qu'il aimerait qu'on retienne de lui. Et il a dit seulement «Vamp». C'est son premier roman qui a fait sensation en 1988. Il a dit qu'il en était fier parce qu'il a influencé bien des gens. Des gens qui ont lu ça et qui ont eu envie de venir bourlinguer à Montréal et devenir écrivain. Ça m'a frappé parce que c'est exactement ce qui m'est arrivé. J'étais au Cégep à Baie-Comeau quand j'ai lu Vamp. Et quand je suis parti pour Montréal étudier à l'université, mon plan était de mener la vie de bohème et d'écrivain décrite dans Vamp. Montréal, c'était le nouvel espace de liberté pareil à «la route» de Jack Kérouac.
 
Aujourd'hui, j'ai une un blonde, un fils, un REER et une maison en banlieue. Mais je trouve que le mot «bohème» s'applique encore à moi. Il décrit bien ma relation avec toutes les formalités de la vie. Je suis incapable de faire un budget, de m'occuper de mes finances personnelles, de payer des factures, de prendre au sérieux l'art de faire son rapport d'impôt pour en payer le moins possible, de me concentrer une minute sur mes assurances ou même d'engager quelqu'un pour s'occuper de tout ça à ma place. J'ai pour toutes ces choses-là un détachement total et sans appel.

5.2.08

Ce qui me plaît dans les histoires...

C'est qu'elles ne se présentent pas comme des vérités absolues. Une histoire, c'est relatif. C'est quelque chose qui est arrivé une fois à un ou des personnages. Ce n'est pas un hasard si la façon classique de commencer une histoire est «il était une fois». C'est la formule magique qui nous fait basculer dans le monde du «cas particulier». Raconter des histoires, c'est rendre compte de l'infinie richesse de la réalité humaine plutôt que de la réduire pour la faire entrer dans une théorie ou une généralisation quelconque.
 
J'ai tout de suite eu un malaise quand j'ai vu l'expression «la vraie histoire» des le titre de la télésérie sur les Lavigueur. Je ne voyais pas comment on pouvait raconter la vraie histoire des Lavigueur dans une série de fiction. Je ne voyais pas non plus l'intérêt de raconter la vraie histoire des Lavigueur dans une série de fiction. «Vraie» et «histoire» ne sont pas deux mots qu'on juxtapose à la légère. Quand on dit qu'ue histoire est vraie, elle doit l'être jusque dans les moindres détails. Sinon notre histoire vraie est une histoire fausse, un point c'est tout. À moins que d'une façon ou d'ue autre, on reconnaisse explicitement dans notre histoire qu'elle comporte des zones floues. 

4.2.08

Parlant d'histoire...

Plus tôt ce soir, j'ai entendu à la radio Ron Fournier raconté une histoire qu'il lui est arrivée à Sorel au début de sa carrière d'arbitre. C'était vraiment extraordinaire. Par moment, on aurait dit que Ron «channelait» Richard Desjardins et Fred Pellerin. Ce gars-là me surprend souvent. Il manie parfois la langue de façon surréaliste. Il pratique la «parole automatique» comme d'autres pratiquent l'écriture automatique. Et ça donne souvent des moments de folie géniale.  

À 38 ans...

Je crois que j'ai enfin trouvé ce que je veux faire dans la vie: raconter des histoires. Je veux mettre le mot «histoire» au centre de ma vie. Je veux m'exprimer en racontant des histoires. Je veux comprendre le monde en racontant des histoire. Je veux surtout m'améliorer dans l'art d'inventer et de raconter des histoires parce que c'est l'art que je trouve le plus noble et le plus humain. Et c'est un art au sujet duquel j'ai encore des milliards de choses à apprendre.

L'entête de ce blogue...

Peut donner l'impression qu'il ne me passe pas grand-chose par la tête. Après tout, je ne blogue pas souvent. D'où ma nouvelle idée: vraiment bloguer tout ce qui me passe par le tête. Genre de même.