12.1.11

Mad Men 2.08: A night to remember

Cet épisode de Mad Men se termine par une extraordinaire séquence musicale qui m’amène au bord de larmes chaque fois que je la regarde. Sa journée de travail terminé, le curé Gill retire sa soutane, puis sort sa guitare pour chanter une chanson de Peter, Paul and Mary : Well early in the morning. On voit ensuite Don Draper s’ouvrir une bière, tout seul dans le bureau de Sterling-Cooper, parce que sa femme ne veut plus le voir à la maison. Et on a pitié de lui même si on sait qu’il a (encore) trompé sa femme et qu’il est l’architecte de son propre malheur.

La séquence est émouvante parce que la chanson s’accorde parfaitement avec l’état émotif de plusieurs personnages. «S’accorder» me semble le bon verbe parce que la chanson ne fait pas qu’exprimer ce qui a été dit par l’action dramatique. Elle ajoute une nuance émotive de plus.

Don et Betty sont au bord de la séparation. Peggy vient de se faire rappeler par le curé Gill qu’elle n’a pas encore vraiment «dealer» avec le drame de sa vie. Joan vient de vivre une horrible désillusion professionnelle. Le curé Gill vient d’échouer avec Peggy qu’il voulait aider à sa manière pastorale. Bref, le désarroi règne. Mais la chanson transforme ce désarroi en un espèce de cri désespéré d’espérance: «Let me find a way to the promise land…»

Bref, la chanson joue un rôle dramatique parce qu'elle raconte quelque chose de nouveau.

Je vis aussi un intense moment d’émotion quand l’interprétation de la chanson curé Gill est remplacée par la chanson originale de Peter, Paul and Mary que je n’avais jamais entendu avant. Et je suis ému parce que je me dis : comme c’est beau, le talent. Parce que l’interprétation de Peter, Paul and Mary est tout simplement phénoménale. Il s’en dégage une impression de compétence et de maîtrise qui vient vraiment chercher. C’est l’extraordinaire spectacle du génie humain.

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