28.12.07

Arthur est malade

Ces jours-ci, fiston Arthur est malade pour la première. Rien de grave, un simple rhume. Mais c’est quand même difficile de le voir éternuer et tousser à se fendre le cœur.

Arthur garde le moral. On arrive à le faire sourire entre deux éternuements. Mais on sent qu’il a moins d’énergie. Il reste couché tout seul alors qu’il est éveillé, ce qu’il ne fait jamais d’habitude. Il est comme amorti, amoindri.

J’ai toujours envie de lui dire: «ne t’en fais pas, ça va passer». Parce que j’ai l’impression qu’il ne comprend qu’un rhume ça ne dure pas éternellement. Comment voulez-vous qu’il sache ça vu que c’est son premier? Bien sûr, je fabule. Un bébé de quatre mois ne pense sûrement pas à ce genre de choses. Mais c’est ce que j’imagine.

Un bébé malade, c’est encore plus de travail. Surtout pour maman qui a passé une nuit presque blanche à s’occuper de son petit enrhumé. Heureusement que c’est elle qui a donné le rhume à Arthur. Si c’était moi, je me sentirais très coupable.

27.12.07

Le gâteau de Jacqueline

Au réveillon, j’ai renoué avec le dessert préféré de mon enfance: le gâteau à la sauce au chocolat de Jacqueline.

Jacqueline, c’était une amie de ma mère. C’est par elle que cette recette est arrivée chez nous. Et c'est ma soeur qui en a fait sa spécialité.

D’abord, il faut faire un gâteau au chocolat en mélangeant 1 tasse de farine, 1/3 de tasse de cacao, 1/4 de tasse de sucre, 2 cuillerée à thé de poudre à pâte, une pincée de sel, 1/4 de tasse de graisse, 1 œuf et 2/3 de tasse de lait. On ne mélange pas trop le mélange, on le met dans un moule et on fait cuire 40 minutes à 350 degrés.

Ensuite, on fait la sauce au chocolat en mélangeant dans une casserole 1 tasse de sucre blanc, 3 cuillerées à table de farine, 2 cuillerées à table de cacao, 3 cuillerées à table de beurre et 1/2 tasse d’eau bouillante. On fait cuire jusqu’à obtenir une sauce épaisse.

Finalement, on se coupe un morceau de gâteau et on l’inonde de sauce au chocolat. Et ça donne le meilleur «buzz» de chocolat que moi j’ai expérimenté…

23.12.07

Arthur et son grand-père

Pour la première fois, Arthur s’est fait prendre par son grand-père Fortin aujourd’hui. C’était la deuxième fois qu’Arthur et Côme se rencontraient. La première fois, fiston était tellement petit que grand-papa n’avait pas osé le prendre.

Pour Noël, Arthur reçoit la visite de ses grands-parents de la Côte-Nord. Il a fait des belles façons à sa grand-mère toute la journée aujourd’hui.

Fiston a aussi assisté à la préparation de la traditionnelle tourtière du lac Saint-Jean. À la demande générale de ma belle-mère, je vous donne la recette de ma mère. Pour la garniture intérieure, ça prend un kilo de cubes de porc, un kilo de cubes de bœuf et à peu près autant de patates coupées en cubes. On mélange la viande et les patates, on ajoute un petit oignon émincé, pas mal du sel, du poivre et deux ou trois cuillerées à soupe de sauce soja.

Ensuite, on roule une pâte assez grande pour couvrir le fond et les côtés d’une grosse rôtissoire. On place la pâte dans la rôtissoire puis on met la garniture là-dedans. Ensuite, on ajoute du bouillon de bœuf (ou tout simplement de l’eau) jusqu’à ce que la viande et les patates soient presque complètement submergées. On couvre ensuite la tourtière avec une autre pâte percée de quelques trous.

La cuisson se fait en deux temps. D’abord, on chauffe le four à 400 degrés et on fait cuire la tourtière à déccouvert pendant une vingtaine de minutes pour faire dorer la pâte. Ensuite, on met le couvercle et on baisse le four à 200 degrés. Puis on laisse cuire… une dizaine d’heures. Il faut que la viande soit cuite au point de se défaire facilement à la fourchette.

C’est le seul plat que je déguste avec un verre de vin rouge et… du ketchup.

22.12.07

Des gardiens fleurdelisés

Mes récentes vacances à Québec ont ravivé ma nostalgie au sujet des Nordiques. Je vais passer ça en vous parlant des gardiens de buts qui ont porté l’uniforme fleurdelisé. Vingt-trois gardiens ont défendu la cage des Nordiques durant leurs 16 saisons dans la Ligue Nationale. Je vais parler de ceux qui m’inspirent.


Le martyr: Ron Tugnutt

153 PJ, 35-83-19, 4,08 avec les Nordiques

Je me souviens d’avoir regardé à la télé le fameux match durant lequel Ron Tugnutt a fait face à 73 lancers. C’était le 21 mars 1991 contre les Bruins. Le match s’est terminé sur un verdict de 3-3. Pas besoin de vous dire que Tugnutt a joué le match de sa vie…

70 arrêts dans un match sans subir la défaite, c’est un record de la LNH. Qui va sûrement tenir pour l'éternité...

Je me souviens qu’à la fin de la prolongation, Raymond Bourque a décoché un tir imparable… que Tugnutt a quand même réussi à arrêter. Par la suite, Bourque l’a félicité en tapant sur ses jambières avec son bâton. Ça mettait un point final à un match exceptionnel.

Ron Tugnutt a vécu la période la plus noire des Nordiques. Il a succédé à Mario Gosselin comme gardien numéro 1 des Fleurdelisés en 89-90. Cette année-là, les Nordiques ont employé SEPT gardiens différents : Tugnutt, Greg Millen, Scott Gordon, Sergei Mylnikov, Stéphane Fiset, Mario Brunetta et John Tanner. Tout ce monde-là a accordé 407 buts pour une moyenne collective de 5,07. Les Nordiques ont terminé la saison avec 12 victoires, 61 défaites et 7 matchs nuls. Tugnutt a joué 35 matchs et mené l’équipe pour les victoires avec… cinq.

La saison suivante, Tugnutt a joué dans 56 matchs et remporté 12 victoires. Les Nordiques ont «progressé» en gagnant 16 matchs.

En 91-92, Tugnutt a été une fois de plus le gardien le plus occupé des Nordiques. Il a joué dans 30 matchs et remporté 6 victoires avant d’être échangé aux Oilers en mars. Les Nordiques ont continué de «progresser» en gagnant 20 matchs.

La saison suivante, grâce à l’échange d’Éric Lindros, les Nordiques ont opéré un redressement spectaculaire en compilant une fiche de 47-27-10. Malheureusement pour lui, Tugnutt n’était plus là pour en profiter.


Le prince héritier: Mario Gosselin

193 PJ, 79-82-12, 3,67 avec les Nordiques
29 PJ, 16-13, 3,29 en séries

Quand Mario Gosselin est revenu des jeux olympiques de Sarjevo pour endosser l’uniforme fleurdelisé, tout le monde était convaincu qu’il allait être le gardien numéro 1 des Nordiques pour de nombreuses années. Il avait brillé chez les juniors et avec l’équipe canadienne aux Olympiques. C’était le candidat parfait pour succéder à Daniel Bouchard.

Malheureusement, ça ne s’est pas produit. Gosselin ne s’est jamais imposé comme numéro 1. Michel Bergeron a passé quelques années à alterner entre lui et Clint Malarchuk.

Gosselin a quand même connu de bons moments avec les Nordiques. À son retour des olympiques en 1984, il a blanchi les Blues de Saint-Louis à son premier match dans la LNH.

La saison suivante, il a été le gardien numéro 1 des Nordiques. Il a joué 36 matchs et remporté 19 victoires. Il a surtout disputé 17 matchs en séries, conduisant les Nordiques à deux victoires d’une participation à la finale de la Coupe Stanley. C’est lui qui «goalait» quand les Nordiques ont éliminé les Canadiens en deuxième ronde sur un but de Peter Stastny en prolongation dans le septième match de la série. Ça reste l’exploit de sa carrière. Et il aurait peut-être pu gagner le titre de recrue de l’année si un certain Mario Lemieux n’avait pas commencé sa carrière cette année-là.

La saison d’après, Gosselin a perdu son poste de numéro 1 au profit de Clint Malarchuck, mais il est quand même devenu le seul gardien des Nordiques à participer au match des étoiles.

Gosselin a repris le poste de numéro 1 à la fin de la saison 86-87 et a joué un rôle important dans la victoire des Nordiques contre les Whalers en première ronde des séries. Et c’était lui qui était devant le filet fleurdelisé quand Kerry Fraser a refusé le fameux but d’Alain Côté contre les Canadiens.


Le plus obscur: Brian Ford

3 PJ, 1-1-0, 6,34 avec les Nordiques

Brian Ford a joué trois matchs avec les Nordiques durant la saison 83-84. Je n’ai absolument aucun souvenir de lui. C’est peut-être mieux ainsi. En 123 minutes, Ford a accordé 13 buts pour un moyenne de 6,34. Il a fait face à 70 lancers, ce qui lui donne une moyenne d’efficacité de .814. Ayoye…

Le plus étonnant, c’est qu’il a quand même remporté une victoire.

Ford a refait surface dans la Ligue Nationale avec les Penguins la saison suivante. Il a disputé 8 matchs et compilé une moyenne de… 6,30. Je pense qu’on peut conclure qu’il n’était pas du calibre de la LNH.

Ford a passé 8 saisons dans le hockey professionnel, principalement dans la Ligue Américaine. Il est né à Edmonton, mesurait 5 pieds 10 et pesait 170 livres. À l’heure actuelle, il est président du comité des anciens joueurs de l’Express de Fredericton, la défunte filiale des Nordiques. C’est tout ce que je sais à son sujet.


Le premier: Michel Dion

62 PJ, 15-33-9, 4,02 avec les Nordiques

Je n’ai qu’un seul souvenir de Michel Dion et c’est le même que tout monde. La fois où, frustré par ce qui se passait sur la patinoire, il a abandonné son filet au beau milieu d’un match et sacré so camp au vestiaire.

Ça s’est passé le 10 décembre 1980 au Colisée de Québec, dans un match contre les Bruins. C'était la deuxième saison des Nordiques dans la Ligue Nationale. Dion et les Nordiques connaissaient un début de saison très difficile malgré l’addition des frères Peter et Anton Stastny durant l’été. C’est Michel Bergeron qui dirigeait les Nordiques et il a déclaré après la rencontre qu’il ne voulait plus jamais voir Dion devant le filet de son équipe. Dion n’a disputé qu’un seul autre match avec les Nordiques avant d’être expédié à Winnipeg.

Michel Dion n’a pas été le premier gardien à défendre la cage des Nordiques dans la Ligue Nationale. Cet honneur appartient à Goran Hogosta, un gardien suédois qui a joué 21 matchs avec les Nordiques durant leur première saison, en 79-80. Il a disparu de la carte par la suite.

C'est Michel Dion qui s’est imposé comme premier gardien numéro 1 de l'équipe cette année-là. Il a disputé 50 matchs et maintenu une moyenne de 3,70. C’est lui qui était devant le filet des Fleurdelisés lors du premier duel Canadien-Nordiques le 13 octobre 1979. Le Canadien a gagné ce match-là 3 à 1. Son vis-à-vis était Denis Herron.

C’est encore lui qui «goalait» quand les Nordiques ont battu le Canadien pour la première fois, le 28 octobre 1979. Cette fois, son vis-à-vis était Michel Laroque. Les Nordiques ont gagné 5-4.

Dion a été un des grandes vedettes de la première édition des Nordiques, mais tout s’est effondré pour lui au début de la saison suivante. Sa désertion contre les Bruins n’a pas mis fin à sa carrière. Il a joué 62 matchs et remporté 25 victoires dès la saison suivante avec les Penguins de Pittsburgh.


Le meilleur: Daniel Bouchard

225 PJ, 107-79-36, 3,59 avec les Nordiques
30 PJ, 12-18, 3,32 en séries

C’est quand Daniel Bouchard est arrivé avec les Nordiques que l’équipe a pris son envol. Acquis des Flames de Calgary en retour de Jamie Hislop le 30 janvier 1981, il a remporté 19 victoires en 29 départs et conduit l’équipe à sa première participation aux éliminatoires. Les Nordiques en était alors à leur deuxième saison.

La saison suivante, c’est lui qui était devant le filet quand les Nordiques ont mis le feu à la province en sortant les Canadiens en première ronde des séries. C’est sûrement le plus grand moment de sa carrière. Il a été la grande vedette du match décisif, gagné en prolongation par les Nordiques grâce à un but de Dale Hunter. Les Canadiens ont décoché 35 lancers dans cette partie contre seulement 19 pour les Nordiques.

Je me rappelle qu’il était blessé pendant la ronde suivante alors que les Nordiques ont éliminé les Bruins. Son auxiliaire, John Garrett, a joué cinq matchs dans cette série et remporté trois victoires.

Bouchard a été le gardien numéro 1 de l’équipe pendant quatre saisons. C’est lui qui a joué le plus de matchs devant le filet des Nordiques.

Comme on le voit sur la photo, il était un des rares gardiens des années 80 à employer le style papillon, sauf qu’il ne l’utilisait pas de façon systématique.

C’était aussi un drôle de gars qui parlait de sa foi en Dieu et qui avait tendance à perdre son sang-froid sur la glace. Comme beaucoup de gardien, c'était un original avec beaucoup de personnalité.

21.12.07

J’haïs… les nouveaux chandails

Parce que ça passe le temps quand je me m’occupe de fiston le soir, j’ai regardé pas mal de hockey. Et je dois dire que J’HAÏS les nouveaux chandails portés par les joueurs de la LNH cette saison.

Je les trouve confondants. Avant, je n’avais aucune difficulté à reconnaître du premier coup d’œil toutes les équipes de la ligue. Maintenant, je dois souvent consulter l’infographie superposée à l’écran pour identifier une équipe.

Certaines équipes s’en tirent mieux que d’autres. Le chandail du Canadien, par exemple, reste distinctif. Même chose pour celui des Bruins que je trouve plus beau maintenant. Par contre, les chandails des Panthers et des Flyers se ressemblent beaucoup. Même chose pour les Rangers et les Blue Jackets.

Je trouve surtout les chandails blancs de toutes les équipes trop ressemblants. Je suis en trains de regarder jouer les Stars contre les Flames. Le chandail blanc des Stars n’a rien de distinctif. Le logo est minuscule et les couleurs de l’équipe sont très peu présente. En gros plan s’en va. Mais en plan large, ce n’est vraiment pas clair.

Si j’étais du genre à voir des complots partout, je crierais au complot. On dirait qu’on a délibérément rendu les équipes difficiles à identifier pour nous forcer à acheter des télés HD.

18.12.07

Arthur dans sa coccinelle

Fiston Arthur a commencé à s’amuser dans sa coccinnelle, un espèce de centre de divertissement pour bébé dans lequel on l’installe debout avec un coussin sous les pieds parce qu’il est encore trop petit pour toucher par terre.

Sur cette photo, je trouve qu’il a presque l’air de Bernard Derome d’un lecteur de nouvelles à la fin de son bulletin…

Cette semaine, j’ai eu hâte que fiston soit assez grand pour m’aider à pelleter l’entrée. J’en ai eu pour une bonne heure à déblayer l’entrée. Et pourtant, comme mon père, je l’avais nettoyé une fois pendant la tempête! Heureusement, ma blonde m’avait préparé un thermos de café et j’ai passé un belle matinée à manier la pelle.

14.12.07

Battlestar Galactica Razor

La nouvelle version de Battlestar Galactica est une formidable télésérie que tout le monde devrait regarder, pas seulement les amateurs de science-fiction. Dans la foulée de la série, voilà que nous arrive Razor, un téléfilm d’une heure et demi nous faisant découvrir d’autres pans de l’univers Galactica.

Le film n’est pas une bonne porte d’entrée dans cet univers. Il faut absolument avoir vu la série pour comprendre ce qui se passe là-dedans. D’autant plus que l’histoire est alambiqué à souhait. Le film télescope trois époques différentes de façon plus ou moins habile. Toute l’affaire est intéressante, mais c’est le bordel au niveau de la structure.

J’ai compris pourquoi en écoutant la piste de commentaire incluse dans le DVD. Le scénariste du film et le grand manitou de la série nous apprennent que Razor a été complètement restructurée au montage. Lorsqu’il a été écrit et tourné, le film était formé d’une succession de «flashbacks». Sauf qu’en montage, les créateurs ont abandonné ce découpure et on reconstruit complètement le film en adoptant une structure temporelle encore plus complexe.

La piste de commentaire est de loin ce que j’ai préféré dans Razor. Les deux gars discutent en détail du travail qu’ils ont fait. Le scénariste défend la structure initiale, ou du moins expose ses forces et ses faiblesses. Ron Moore, le grand manitou de Galactica, explique pourquoi il a décidé de revirer le film à l’envers tout en avouant que la nouvelle structure pose elle aussi problème. Moore est toujours intéressant dans ses pistes de commentaires, mais cette fois il se surpasse.

Le film comporte aussi plusieurs séquences visuelles absolument fantastiques. Les batailles spatiales de Galactica sont les meilleures que j’ai vues – et ça inclut celles de Star Wars.

8.12.07

Arthur en ski

Arthur ne marche pas encore, mais aujourd'hui il a fait sa première randonnée de ski de fond. Je l'ai tiré dans un traîneau sur les sentiers du centre de ski de fond Val-Bélair.

Faire du ski de fond avec un traîneau aux fesses, c'est comme être papa. Passé le premier choc, c'est beaucoup moins désagréable que je l'anticipais. C'est sûrement un bon moyen pour se mettre en forme en parcourant moins de kilomètres parce qu'il faut vraiment faire un effort supplémentaire. Surtout dans les montées.

Le point le plus positif, c'est que ça règle l'éternel problème connu sous le nom de «Barclay!-tu-vas-trop-vite!». Avec Arthur en remorque, je n'avance pas plus vite que ma blonde.

On a loué le traîneau au prix de 3$ pour deux heures. C'est une bonne affaire considérant qu'un tel engin coûte autour de 500$.

7.12.07

Arthur au Laurie-Raphaël

Le Laurie-Raphaël c’est le restaurant de Daniel Vézina, le chef le mieux coiffé des ondes. On a amené fiston Arthur dîner dans cet établissement chic aujourd’hui. On a découvert que pour sortir avec lui, mieux vaut choisir l’heure du midi. Le soir, il est plus agité et il n’y a pas grand-chose de moins agréable qu’un bébé qui pleure dans un restaurant.

Notre sortie au Laurie-Raphaël s’est très bien passée. D’abord, la cuisine était très bonne. J’ai pris le menu «chef chef», la curiosité locale. Ce que ça signifie, c’est que le chef nous improvise un menu selon sa fantaisie. J’ai eu droit à une entrée de foie gras et à un osso bucco servi sur un lit de lentilles. C’était excellent.

De son côté, Arthur a dormi pendant presque toute la durée du repas. Il ne nous a absolument pas dérangé alors qu’on redoutait le pire. Quand il s’est réveillé, on avait fini de manger et il a pu dîner a son tour.

Arthur s’améliore à vue d’œil depuis qu’on est à Québec. La nuit, il dort beaucoup plus longtemps. Le jour, il reste de longs moments tranquilles sans qu’on ait besoin de s’occuper de lui. Et quand on le couche sur le ventre, il arrive soulever le haut de son corps avec ses bras.

Ce matin, il a même veillé sur moi alors que je terminais ma nuit de sommeil…

5.12.07

Arthur au musée

Aujourd’hui, on a amené Arthur au musée national des Beaux-Arts du Québec, au beau milieu des plaines d’Abraham. Fiston ne s’en souviendra pas, mais il aura vu quelques superbes toiles de Pablo Picasso.

On est allé au musée expressément pour voir l’exposition Picasso au Château d’Antibes et on n’a pas été déçu. Les toiles que le co-créateur du cubisme a peintes à Antibes en 1946 et 1947 sont lumineuses et très accessibles. Mes deux toiles préférées: une nature morte dans laquelle figure deux pieuvres, un murène et un oursin (si je me souviens bien) et le grand tableau intitulé La Joie de vivre

Arthur s’est bien comporté au musée. Il a fait une partie de la visite à bord du porte-bébé de sa mère. Le reste du temps, il est demeuré tranquille dans sa poussette.

C’est un journée dont je vais me souvenir longtemps. Pour la première fois, je suis resté tout seul avec Arthur pendant deux heures. Sa mère est allée se faire masser dans un spa du centre-ville de Québec.

Ça s’est bien passé pour moi avec Arthur… parce que j’ai un peu «triché». Pour commencer, on a fait une promenade d’une heure en voiture. Arthur dort toujours en auto. Ensuite, on a fait une promenade d'une heure en poussette. Arthur est toujours tranquille en poussette. Bref, je me suis arrangé pour ne pas avoir de problème.

Arthur et moi sommes en train de développer une belle complicité. Mardi soir, on a regardé ensemble le Canadien jouer contre les Red Wings.

Comme moi quand j’étais jeune, fiston est allé se coucher après la première période. Ensuite, les Red Wings ont battu le Canadien. Ça, ça n’arrivait jamais quand j’étais jeune. On ne s’en souvient plus parce qu’ils sont bons depuis plusieurs années, mais les Red Wings ont été très mauvais dans les années 70 et au début des années 80.

En 76-77, la première saison de hockey que je me rappelle, le Canadien et les Wings étaient dans la division Norris. Les Canadiens ont terminé en tête avec une fiche de 60-8-12. Les Red Wings ont terminé derniers avec une fiche de 16-55-9. Guy Lafleur a remporté le championnat des compteurs avec 56 buts et 50 passes. Walt McKechnie a été le meilleur compteur des Red Wings avec 25 buts et 34 passes. Dans les buts, le Canadien comptait sur Ken Dryden (2,14) alors que les Red Wings enduraient Jim Rutherford (3,94). Ça vous donne une idée du gouffre qu’il y avait entre les deux équipes.

3.12.07

Arthur dans la tempête

Quand la propriétaire de l’immeuble où on loge nous a vu sortir la poussette en pleine tempête, elle nous a presque traités de fous. Elle avait un peu raison. Il tombait de la neige à la tonne et le vent soufflait fort dans les rues étroites du Vieux-Québec.

Mais on ne s’est laissé découragé et on a fait une bonne promenade sur la rue Saint-Jean. Arthur a pleuré un peu, puis s’est endormi. À la librairie Pantoute, j’ai acheté un Simenon. Ma blonde, elle, a acheté encore un autre livre sur le sommeil des bébés. C’est un sujet qui la préoccupe beaucoup depuis la naissance de fiston. Elle n’en dort plus la nuit…

Le plus pathétique, c’est qu’on a pris la voiture en pleine tempête pour aller se river le nez sur les portes closes du Musée des Beaux-Arts de Québec. Comme l’a dit ma blonde une heure avant: «Les musées, c’est souvent fermés le lundi». Encore une autre occasion où j’aurais dû l’écouter.

On a devancé d’une journée notre départ pour Québec pour battre de vitesse la tempête de neige. On a vraiment bien fait parce qu’on n’aurait certainement pas réussi à faire le voyage aujourd’hui. C’est fou la quantité de neige qui s’est abattu sur la vallée du Saint-Laurent. J’ai bien l’intention d’en profiter demain en allant faire du ski de fond.

2.12.07

Une semaine à Québec

Cette semaine, je réalise un vieux rêve: habiter à Québec. Contrairement à ma sœur et à mon frère, je n’ai pas fait d’escale à Québec pendant mes études. Je suis passé du Cégep de Baie-Comeau à l’Université du Québec à Montréal sans faire d’arrêt dans la capitale. Je le regrette un brin parce que ç’aurait été l’occasion de découvrir cette ville.

Pour me reprendre, j’ai proposé à ma blonde de venir passer une semaine à Québec. On est donc installé dans un trois et demi aux Studios d’Auteuil dans le Vieux-Québec. On est face au mur entourant le quartier. Voilà la vue que l’on a de la porte Kent depuis le perron de l’immeuble.

Notre appartement a du charme. C'est dans un vieil immeuble et il y a un très beau mur de pierre à l'intérieur. Ce n'est pas le grand luxe, mais on est très bien.

Va-t-on finir par s'ennuyer? Je ne pense pas. On prévoit faire du ski de fond, visiter à fond le Vieux-Québec et aller voir l’exposition Picasso en cours présentement. Mais avec fiston Arthur, ça va nécessiter de l'organisation.

En partant de la maison, on s’est rendu compte que voyager avec un bébé n’est pas une mince affaire. On a réussi de peine et de misère à tout faire rentrer nos bagages dans ma Subaru Impreza. Je n’avais pas vu venir ça.

Je suis allé prendre une longue marche tout à l’heure. Il faisait froid sur la Grande-Allée. Je me suis quand même arrêté devant le Parlement pour prendre une photo.

1.12.07

Evel Knievel 1938-2007

Il faut que je rende hommage à une de mes idoles d’enfance, Evel Knievel, qui est décédé hier à l’âge de 69 ans.

Comme j’avais cinq ans en 1975, je n’ai attrapé que la fin de carrière de ce cascadeur à moto. Comme le disco et bien d’autres «phénomènes» des années 70, Knievel est tombé dans l’oubli dès qu’ont commencé les années 80. Mais pendant un temps, il a été l’idole de tous les petits gars de mon âge.

C’était juste avant Star Wars et c’était presque aussi gros. Il y avait des jouets Evel Knievel. Il y avait des émissions de télé d’Evel Knievel. Et surtout, il y avait des millions de jeunes garçons qui jouaient à Evel Knievel avec leur bicycle.

La popularité d’Evel Knievel tenait beaucoup à ça, je pense. Avec nos bicycles, on pouvait tous «sauter par-dessus des affaires» comme Evel Knievel sautait par-dessus des affaires avec sa moto.

Ce qui me frappe en regardant les photos et les vidéos d’Evel Knievel qui traînent sur Internet, c’est que le gars était déjà vieux. On le trouvait cool avec son costume blanc décoré d’étoiles ressemblant à celui d’Elvis époque Las Vegas, mais dans le fond c’était un bonhomme qui avait presque 40 ans. De toute évidence, il ne faisait rien pour cacher son âge et ça ne nous dérangeait pas.

On imagine mal les enfants d’aujourd’hui idolâtrer pareil vieux.

Knievel a vraiment fait des affaires de fou comme essayer de sauter par-dessus un canyon à bord d'une fusée ressemblant à un X-15. Cet engin surréaliste était carrément un missile avec une cabine de pilotage. Toute la folie du personnage et de son époque est dans cette tentative qui aurait certainement réussie si le parachute sensé ralentir l’engin ne s’était pas ouvert trop tôt.