Le cinquième épisode de Mad Men nous fait voir Pete Campbell sous son plus mauvais jour. Jaloux d’un collègue de travail qui a réussi à faire publier dans un magazine un récit qu’il a écrit, Pete veut à tour prix être publié à son tour. Alors il se tourne vers sa femme...
Ces deux scènes sont typiques de Mad Men. Elles sont troublantes et chargées de sens, tout en restant agréablement ambiguës. Au lieu d’expliquer totalement Pete, elles nous incitent plutôt à méditer sur son cas. Et à formuler nos propres hypothèses en fonction de notre vécu et de notre sensibilité.
Quand on fait de la télé et ou n’importe quel autre art dramatique, il faut laisser place à l’interprétation. C’est vrai pour l’auteur, qui doit laisser le metteur en scène interpréter son texte et les acteurs interpréter ses personnages. Et c’est vrai aussi pour l’œuvre au grand complet, qui doit laisser place à l’interprétation du spectateur plutôt que d’offrir des réponses toutes faites. En tout cas il me semble.
Pour cette raison, je pense qu’il faut aborder l’écriture dramatique comme un jeu d’exploration. Si on a une théorie ou si on est convaincu de savoir ce qui ne va pas avec le genre humain, mieux vaut écrire une thèse qu’une œuvre dramatique.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire