31.10.07

The Adventures of Young Indiana Jones

Je vais vous raconter un de mes plus beaux souvenirs du secondaire. C’était au début des années 80, des années sombres qui étaient encore plus sombres pour moi parce que… Disons que je n’étais pas le gars le plus populaire de l’école. Je menais une existence solitaire à la polyvalente des rivières à Forestville, où j’avais atterri après un déménagement qui m’avait déraciné.

Un après midi comme les autres, moi et mes collègues étudiants avons eu droit à une belle surprise. Sans avertissement, on nous annonce que les cours sont suspendus et qu’on va nous projeter un film à l’auditorium de l’école. Quel film? Je ne pense pas qu’on nous l’ait annoncé avant le début de la projection. Les lumières se sont éteintes et un archéologue portant un chapeau des années 30 est apparu à l’écran. Je n’avais jamais entendu parler d’Indiana Jones avant ce jour-là, mais il est instantanément devenu mon héros. Je me souviens d’avoir été sidéré par le film. Indiana Jones était un homme d’action. Indiana Jones avait de l’humour. Indiana Jones avait un côté intellectuel puisqu’il était archéologue. J’étais complètement séduit.

Tout ça pour vous dire que j’attendais depuis longtemps la sortie des aventures du jeune Indiana Jones sur DVD. J’avais à moitié vu la télésérie quand elle jouait à Radio-Canada et j’avais été séduit par sa prémisses de base : à savoir que le jeune Indiana Jones parcourt le monde et se frottant aux grands événements et aux grandes figures qui ont façonnées le 20ième siècle : Picasso, De Gaulle, Roosevelt, Churchill, Lawrence d’Arabie, etc.

Pour sa sortie en DVD, la télésérie a changé de forme. Les épisodes ont été groupés par deux pour former des téléfilms d’environ 90 minutes. Ce n’est pas une grande idée. La plupart du temps, on sent le «raccord» et le rythme en souffre beaucoup.

C’est surtout un problème dans les épisodes mettant en vedette un très jeune Indiana Jones âgé de moins de dix ans. Je n’avais jamais vu ces épisodes et ils sont franchement mauvais. Ce sont des histoires sans colonnes vertébrales dans lesquelles ils ne se passent pas grand-chose, et j’ai eu beaucoup de difficulté à les regarder au complet.

La série commence à être intéressante quand Indiana Jones devient un jeune homme de 16 ans joué par Sean Patrick Flanery. Soudain, tout tombe en place. D’entrée de jeu, le jeune Indiana Jones participe à la révolution mexicaine aux côtés de Pancho Villa. Dans cet épisode, il y a des centaines de figurants, un train qui explose, des scènes de bataille, de l’action. Bref, c’est du vrai Indiana Jones.

C’est le premier de trois coffrets DVD des aventures du jeune Indiana Jones. Pour 100$, on n’a droit qu’à sept téléfilms. Mais c’est quand même un bon investissement à cause des suppléments. Pour chaque épisode, on a droit à plusieurs documentaires originaux portant sur les personnalités rencontrées par Indiana Jones et les événements historiques auxquels ils participent. Tous les documentaires sont intéressants et c’est une fascinante leçon d’histoire. Je me suis pris à suivre passionnément l’histoire du mouvement des suffragettes, qui a mené au droit de vote pour les femmes, un sujet qui ne m’aurait jamais intéressé autrement.

Un seul bémol : tout le coffret est en anglais seulement. Dommage parce que c’est un outil pédagogique fantastique pour les enfants…

28.10.07

Arthur et sa tante


Il y a sur cette photo trois générations de Fortin. Fiston Arthur, sa tante Anny et son grand-père Côme via le téléphone.

Ma blonde et moi avons fait nos testaments l’autre jour. On a nommé tante Anny tutrice d’Arthur. Si on meurt, c’est elle qui va hériter de fiston. On ne lui a pas demandé sa permission, mais elle n’a pas mal réagi quand on lui a annoncé la nouvelle. C’est bon signe.

Arthur n’aura pas de parrain et marraine officiels. C’est peut-être pour cette raison que ma marraine à moi a senti le besoin de le gâter en lui envoyant un beau petit costume en cadeau.

L’importance d’avoir de la classe

J’étais dans la salle quand Mathieu, Félix et juste un peu Jean-Sébastien ont chanté avec l’orchestre symphonique. C’était au théâtre Outremont, devant une foule venue assister à un vrai concert de musique classique.

J’étais très nerveux, assis dans mon siège. J’étais absolument convaincu que les gars allaient se planter. Sauf qu’ils ont relevé le défi avec leur aplomb habituel. C’est la fois où j’ai été le plus fier d’eux autres. Pas seulement parce qu’ils ont réussi à chanter leur chanson à peu près comme il faut, mais aussi à cause de l’envergure de ce projet de fou. Les gars sont des optimistes et il faut être optimiste pour appeler l’orchestre symphonique (ou plutôt demander à sa recherchiste d’appeler l’orchestre symphonique) dans le but de chanter avec lui. Et il faut être optimiste pour ne pas se décourager devant les nombreux problèmes qu’il a fallu régler pour amener les gars sur la scène du Théâtre Outremont.

Ça me frappe d’autant plus parce que je ne suis vraiment pas comme eux. C’est moi qui a eu l’idée de départ de cette aventure en regardant la télésérie Slings and Arrows. Là-dedans, on suit des comédiens qui montent une pièce. On ressent très fort le tract qu’ils ont juste avant de monter sur scène. C’est ce tract-là que je voulais faire vivre aux gars.

C’était une bonne idée, mais on ne l’aurait jamais menée à bien si toute notre équipe était aussi pessimiste que moi. J’étais prêt à lâcher à la première difficulté – entre autres parce que pour moi c’est toujours plus facile de trouver «une autre idée». C’est ma spécialité, avoir des idées. Pas les réaliser.

22.10.07

Kayak dans la baie de Vaudreuil



Je suis allé faire un tour en kayak sur le Lac-des-Deux-Montagnes aujourd’hui en partant d’un petit parc à Terrasse-Vaudreuil, sur l’île Perrot.

Le parc est situé à l’intersection du 1er et du 3ième boulevard. Il y a là une petite plage de sable où et une rampe de mise à l’eau.

Le seul problème, c’est que le stationnement adjacent est réservé aux détenteurs de je ne sais plus quel permis émis par la municipalité, question de décourager les visiteurs de l’extérieur. Terrasse-Vaudreuil est une de ces villes frileuse où c’est interdit de stationner dans la rue à peu près partout. J’en ai été quitte pour garer mon kayak dans le stationnement de la gare de train de banlieue située à proximité et rouler mon kayak jusqu’au bord de l’eau.

Ce qui fait l’intérêt de ce secteur de la bie de Vaudreuil, c’est qu’il y a plusieurs petites îles désertes au nord de l’île Perrot. On peut se faufiler là-dedans et toujours trouver des zones à l’abri du vent. D’après les pancartes que j’ai vu, elles font toutes partie d’une réserve écologique et sont interdites d’accès. J’imagine qu’on peut quand même aborder pour se délier les jambes ou pique-niquer sur la rive.

J'ai photographié un héron perché dans un arbre. Le voyez-vous?

Je n'ai eu qu'un pépin: il y a beaucoup de rochers autour des îles et j’ai cogné fort mon kayak à plusieurs reprises. L’eau est brune et opaque, alors on ne voit pas les roches avant de les toucher. J’ai beaucoup d’admiration pour le type qui a conduit ce voilier à proximité d’une petite île.

Arthur dans sa balançoire

On a acheté dans une vente de garage un genre de balançoire électrique pour fiston. C'est une des nombreuses patentes qu'on utilise pour le calmer quand il pleure. On a aussi un fauteuil vibrant, un landau, un berceau et quelques autres gadgets qui sont encore entreposés dans le sous-sol parce qu'Arthur n'est pas encore assez grand pour les utiliser.

Des fois, ça marche... et des fois non. C'est surtout moi qui les utilise parce qu'Arthur apprécie moins mes bras que ceux de sa mère. Des fois, on dirait vraiment qu'il m'haït. L'autre jour, par exemple, je l'avais dans les mains et il pleurait... et dès que je le donnais à maman il s'arrêtait. Décourageant...

21.10.07

Ma plus belle plongée…

Je l’ai fait en Méditerranée, à l’île de Port-Croc, un des plus beaux endroits que j’ai eu l’occasion de visiter.

C’était pendant la semaine de vacances que j’ai passé sur la Côte d’Azur en mai 2006. On avait loué une maisonnette sur la presqu’île de Giens, à quelques kilomètres de la très belle ville de Hyères.

Pour aller sur l’île de Port-Croc, on a pris le bateau-passeur au port de la tour fondue, qui se trouve à l’extrémité de la presqu’île de Giens. L’île ressemble à un repaire de pirates. On débarque dans un petit port, la seule «agglomération » de l’île. On en fait le tour en moins de cinq minutes a pied. Un fortin domine le port et on a l’impression d’être un corsaire.


«À pied» est le seul moyen de transport sur l’île qui est sillonnée de sentiers pédestres. On en a emprunté un pour se rendre à la plage de la Palud, où je voulais plonger. Je ne me souviens pas du nombre de kilomètres, mais c’était une assez longue marche en terrain accidentée. En arrivant à l’anse. Voilà une vue de l’anse où se trouve la plage prise à partir d’un des points les plus élevés du sentier.

En arrivant près de la plage, j’ai vu le fond de la mer et j’ai su que je n’avais pas traîné mon équipement de plongée jusque là pour rien.

Les tâches noires, c’est de la posidonie, une plante marine qui fait des fleurs et qui compose l’essentiel du paysage sous-marin en Méditerranée.

L’eau est froide en Méditerranée en mai. Genre 12 degrés celcius. Pour plonger, j’avais amené en France l’habit isothermique de 5 mm de mon petit frère et je me suis gelé toutes les fois que je suis allée à l’eau.

Durant l’été, il y a un sentier sous-marin balisé à la plage de la Palud et il doit y avoir toujours beaucoup de monde qui plongent à cet endroit. Mais en mai, on était que deux «braves» à l’eau.

Je n’ai pas de photos sous-marines de ma plongée parce que je n’avais de boîtier étanche pour mon appareil photo à ce moment là. La pêche et la chasse sous-marine sont interdites autour de l’île de Port-Croc, alors la faune est abondante. J’ai vu une magnifique pieuvre, des sars, des girelles, deux énormes loups et plein d’autres poissons que j’ai pas identifié.

J’ai plongé à quelques reprises dans les mers coralliennes, aux Bermudes et dans les Keys en Floride, et je dois dire que je préfère le paysage sous-marin méditerranéen. D’accord, c’est moins coloré. L’eau est d’un bleu un peu plus sombre, la posidonie forme des prairies sous-marines et il y a une belle variété de poissons.

Je suis resté à l’eau aussi longtemps que j’ai pu, serrant les bras autour de mon corps pour combattre le froid. Quand j’ai finalement repris pied sur la plage, je n’avais qu’une idée en tête: replonger là un jour.

20.10.07

L’importance de réaliser ses rêves

Dans cet épisode des Pieds dans la marge, je me suis permis un clin d’œil à une de mes alma mater. Dans la Vie Commentée, on identifie les deux gars qui vont se baigner en disant qu’ils font partie de «l’équipe de génie en herbes de la polyvalente de Forestville». J’ai fait quatre année de secondaire à cette école. Forestville se trouve sur la Côte-Nord, entre Tadoussac et Baie-Comeau.

L’école s’appelle en fait « Polyvalente des Rivières », mais pour une raison que j’ai oublié je n’avais pas le droit d’utiliser le vrai nom.

La Vie Commentée, c’est un des grands succès de notre émission. Mais c’est un segment très difficile à faire. L’idée, c’est que deux commentateurs sportifs (Gilles et Gilles) décrivent et analysent des situations de la vie. La première difficulté, c’est de trouver de bonnes situations. Comme Gilles et Gilles parlent tout le temps, il faut que ça soit des situations «muettes» ou comportant très peu de dialogue. Il faut aussi que ça bouge. On a essayé avec des protagonistes assis autour d’une table et c’était aussi ennuyant que regarder du golf à la télé.

Ensuite, il y a le problème du tournage. C’est toujours difficile de jouer un rôle muet. Ce l’est encore plus quand on doit joue une scène à une certaine vitesse pour que nos actions soient synchronisées avec les répliques d’un commentateur et d’un analyste qui parlent en voix hors champ.

Et enfin, il y a tout un travail de timing à faire en montage. Pour que ça marche, il faut que les actions précèdent de peu la description du commentateur pour donner l’impression que celui-ci réagit en direct à ce qu’il voit. Au hockey, Koivu tire au but puis Pierre Houde dit «le tir de Koivu» une seconde après. C’est ce timing naturel qu’il faut reproduire en montage et c’est beaucoup moins simple qu’il n’y paraît.

Parfois, il faut aussi étirer un moment pour laisser l’analyste ajouter son grain de sel. C’est un interminable travail d’ajustement que mon collègue Mathieu Pichette est le seul à maîtriser. Et juste pour que ça soit encore plus compliqué, c’est lui qui fait la voix du commentateur ET de l’analyste. Une chance qu’on l’a…

18.10.07

J'aime...

Le blogue de l'humoriste Martin Petit que je viens de découvrir.

Je n'ai jamais vu Martin Petit en spectacle et je ne l'ai jamais écouté à la radio. Mais j'ai beaucoup de plaisir à lire son blogue qui part dans tous les sens. À l'heure de la spécialisation, c'est rafraîchissant de tomber sur un touche-à tout.

Je me suis donné pour mission de lire davantage de blogues québécois francophones. En voilà un que j'ajoute à ma liste...

15.10.07

Dexter

Ce matin, j’ai entendu les recherchistes de Christiane Charrette faire des suggestions de téléséries à regarder en DVD. Je n’ai pas été impressionné par leur choix. Un a parlé de The Sopranos. Un autre a mentionné Six Feet Under. Un autre encore a parlé de La Vie, la vie. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on est en terrain connu. Ça fait des années que ces séries sont dans le décor et à peu près tout le monde les a vues.

Heureusement que quelqu'un a parlé de My name is Earl, une série qui a au moins le mérite d’être encore en ondes..

Voici une suggestion plus actuelle: Dexter.

C’est une série américaine diffusée par Showtime, un genre de HBO des pauvres. Michael C. Hall, l’homosexuel tourmenté de Six Feet Under, tient le rôle titre. Il joue cette fois un tueur en série qui tue… d’autres tueurs. C’est sa façon de canaliser ses pulsions meurtrières et de rendre service à la société. Comme il travaille pour la police de Miami, il a accès aux dossiers d’enquêtes et élimine les meurtriers que l’appareil judicaire n’arrive pas à coincer.

Dans la première saison, Dexter joue au chat et à la souris avec le Icetruck Killer, un tueur en série qui connaît sa véritable nature et qui lui lance des messages à coup de corps mutilés et d’indices cryptiques.

Ça, c’est la mécanique. Sur le plan thématique, la série se penche sur ce qui fait de nous des êtres humains. Dexter ne se croit pas humain parce qu’il ne ressent pas d’émotion. Il fonctionne en société en «faisant semblant» – ce que nous faisons tous parfois. Il contrôle sa nature en suivant des règles que lui a enseigné son père adoptif – ce que nous faisons également. Bref, son cas n’est pas tellement différent des nôtres. Il est seulement plus… extrême.

Sur le plan narratif, la série se rapproche beaucoup du roman. Dexter agit comme narrateur et nous parle constamment en voix hors champ. C’est assez efficace parce que ça nous fait sentir le détachement émotif du héros. La narration est aussi teintée d’humour noir. Genre: «Another fine day in Miami. Murder, dead bodies, and a chance of late rain».

La série est magnifiquement filmée et m’a donné une furieuse envie de retourner à Miami, où je suis allé il y a quelques années. C’est une de ces villes américaines avec une saveur particulière, entre autres en raison de la forte présence cubaine.

13.10.07

Arthur boit au biberon

Aujourd’hui, j’ai fait boire Arthur au biberon pour la première fois. Reconnaissant sans doute le goût du lait maternel, fiston ne s’est pas fait prier pour avaler les 20 millilitres qu’on avait mis dans la bouteille. Il a fait ça comme un pro.

Cette photo est vraiment un classique de la paternité québécoise. J’ai la même dans mon album d’enfance.

La différence, c’est que c’est probablement la seule fois que mon père m’adonné le biberon. Bon, j’exagère peut-être un peu. N’empêche: je m’attends à manier le biberon pas mal plus souvent que mon père l’a fait dans le temps. J’en suis bien content. En faisant boire bébé, je me suis senti un peu plus utile que d’habitude. Donner à manger à un être vivant, c’est encore le meilleur moyen de gagner son affection.

Dernièrement, Arthur s’est aussi mis à la sucette. Pour l’instant, il n’est pas un grand fan de cet instrument. Ça doit le décevoir de téter et de ne rien recevoir en retour.

L’importance d’avoir de l’expérience

Je ne suis pas totalement satisfait de cet épisode de l’émission pour laquelle je travaille, Les Pieds dans la marge. Avec le recul, je n’ai pas tellement aimé les interventions de Pierre-Paul Paquet, notre animateur niaiseux. J’ai trouvé que Pierre-Paul était sur le pilote automatique dans cet épisode. Il n’était pas surprenant. Les blagues étaient nouvelles, mais elles avaient quand même quelque chose de familier. C’étaient des calques de blagues qu’on avait déjà fait avant avec lui.

Le Cégep de Beverly Hills? Cet épisode-là était pas mal, mais avec le recul je l’ai trouvé un peu long. On n’a beaucoup de difficultés à garder ce genre de sketch-là court. Il faut absolument qu’on fasse attention à ça dans l’avenir.

La grande aventure? C’en était une construite autour de trois petites activités plutôt qu’une grosse. J’aime moins ce genre d’aventure. Je préfère quand on raconte une longue histoire s’étirant sur tout l’épisode.

Le vrai problème, c’est que nos trois petites activités étaient vraiment… petites. Rouler la patronne dans un pneu de tracteur, frapper 400 balles de golf et envoyer Mathieu en l’air avec une catapulte artisanale, c’est… juste correct. Le niveau de «Wow!» n’était pas très élevé. Ça fait partie des compromis qu’il faut faire quand on fait 26 shows avec un budget limité.

11.10.07

Un message de Paul Etychen

Paul Etychen, c’est un des personnages de l’émission pour laquelle j’écris des textes, Les Pieds dans la marge. Comme son nom l’indique, c’est un politicien anglophone, le chef du Parti Politique. Dans l’émission, il essaie de convaincre les jeunes de voter pour lui en leur parlant en français d’environnement. C’est de l’humour absurde entièrement basé sur le langage. Paul Etychen parle mal en français et ne comprend pas ce qu’il dit lui-même.

Le personnage est né pendant un brainstorm complètement avec Mathieu, mon partenaire d’écriture. Je ne me souviens pas d’avoir autant ri en «travaillant». On se trouvait vraiment drôle. Voici le premier texte à avoir sorti de cette séance:

Non à pas l'environnement

EXT. JOUR – DANS LA NATURE

Paul Etychen marche et s’adresse à la caméra.

PAUL ETYSHEN
Tous les jours dans l’environnement, l’eau mouille, les fleurs plantent et les arbres feuillent. C’est le merveilleux spectacle.

Il se tourne vers une autre caméra.

PAUL ETYCHEN
Êtes-vous déjà pensé à l’environnement? Si oui, vraiment fort? Si non, pense à toute l’eau.

Il nous laisse le temps de penser à toute l’eau. Puis…

PAUL ETYCHEN
C’est pourquoi je dis OUI à l’environnement et NON à pas l’environnement.

Il sourit à la caméra. On coupe au logo du Parti Politique

NARRATEUR (vhc)
Non à pas l’environnement. Un message du Parti Politique.

On revient à Paul Etychen qui sourit à la caméra.

PAUL ETYSHEN
Oui, non.

9.10.07

Bleu blanc rouge?

Maintenant que j’ai un fiston, une question se pose: vais-je l’élever dans la haine du Canadien de Montréal?

Moi j’haïs le Canadien depuis que je suis capable de suivre une partie de hockey à la télé. Ça vient de mon père qui détestait le CH et préférait les Bruins et les Flyers. Pourquoi? Sûrement parce que les commentateurs à la télé «prenaient» pour le Canadien. Dans la famille, on a l’esprit de contradiction.

Détester le Canadien quand on habite au Québec a ses désavantages. On est malheureux quand tout le monde est heureux et vice et versa. Par contre, je ne suis quand même pas pour me transformer en partisan du Canadien juste pour épargner ça à fiston.

Si les Nordiques existaient encore, c’est vers eux que je pousserais fiston. Je n’ai jamais été un inconditionnel des Nordiques, mais je les préférais de loin au Canadien. S’ils renaissaient demain matin, je deviendrais instantanément leur plus farouche partisan montréalais. J’en ai assez des Bruins et de leur organisation… désorganisée.

7.10.07

Arthur au resto


Vendredi soir, on a voulu faire comme dans le bon vieux temps et on est sorti en couple au restaurant… en compagnie d’Arthur. Malheureusement, avant que nos assiettes arrivent, fiston s’est mis à pleurer et il a fallu que ma blonde le nourrisse en mangeant sa pizza.

Le pire, toutefois, c’est qu’on avait justement choisi un restaurant «familial» pour parer à cette éventualité. La stratégie a bien fonctionné puisque l’endroit était bruyant et à la bonne franquette. Arthur n’a dérangé personne. Sauf que… on a pas mal mangé. Je commence à comprendre les parents qui ne vont jamais au restaurant…

L’importance de dormir

Je suis satisfait des interventions de Pierre-Paul Paquet dans cet épisode, beaucoup plus que celles des émissions précédentes. En les regardant, j’ai réalisé qu’il y a trois ingrédients essentiels pour faire marcher Pierre-Paul. D’abord, il faut que Pierre-Paul DISE QUOI FAIRE aux jeunes à sa façon maladroite et condescendante. Qu’il soit une caricature de ces adultes qui essaient d’aider les jeunes.

Ensuite, il faut qu’on parodie L’ANIMATION TÉLÉ de style conventionnel. Il faut que Pierre-Paul marche et pivote vers la caméra comme un animateur de la vieille école, mais qu’on ajoute à cela un élément comique. Dans cet épisode, par exemple, Pierre-Paul essaie de faire se «chorégraphie» d’animateur malgré la présence de lits qui deviennent des obstacles sur son chemin.

Enfin, il faut faire ressortir le CÔTÉ ENFANT de Pierre-Paul. Ce personnage est un grand enfant dans un corps d’adulte. C’est surtout évident dans son vocabulaire. Il utilise des mots comme «dodo» et des expressions comme «personne ne veut être mon ami». Dans cet épisode, il s’endort comme un enfant dès qu’il pose la tête sur un oreiller.

5.10.07

Le Saint-Laurent à Pointe-des-Cascades

Il faisait tellement beau aujourd’hui dans le sud du Québec que j’ai vu deux nudistes pratiquer leur loisir favori sur le bord du fleuve. Faire du nudisme au mois d'octobre, c'est quelque chose...

Moi, j’ai plutôt profité de cette magnifique journée pour explorer le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Pointe-des-Cascades. Je suis parti du parc de la Pointe des Cascades, où il y a une descente à bateau situé juste en amont d’une digue d’Hydro-Québec et du rapide Les Faucilles, par où le fleuve s’écoule dans le lac Saint-Louis.

De cet endroit, on n’a pas le choix: il faut remonter le fleuve en pagayant à contre-courant. Heureusement, le courant n’est pas très fort et on progresse sans problème.

Il y a deux grandes îles dans ce secteur: l’île des Cascades et l’île Joubert. Elles sont réunies par une digue de pierres dans lequel il y a… une mince ouverture par laquelle on peut se faufiler en kayak.

Une fois le goulet franchi, on aperçoit sur la rive sud du fleuve Melocheville et le barrage d’Hydro-Québec situé en face. L’île Joubert est assez grande, mais on y trouve qu’un seul chalet. Si vous cherchez un cadeau à me faire…

Pour être poli en présence d'un nudiste, est-ce qu'il faut détourner les yeux ou plutôt le regarder? C'est en réfléchissant à cette question que j’ai remonté le fleuve jusqu’à la Pointe-du-Buisson, un endroit qui était très fréquenté par les Amérindiens et où on trouve aujourd’hui un parc archéologique. Je me suis arrêté sur un îlot rocheux séparé de la pointe par une cascade.

Impossible d’aller plus loin puisqu’il y a en aval des rapides puis un autre barrage d’Hydro-Québec. L’endroit est vraiment magnifique. Du côté est, l’îlot rocheux donne l’impression d’avoir été taillé au couteau. Comme dans un piscine, une série de paliers descendent dans l’eau.


Il n’en fallait pas plus pour que je fasse une petite plongée. En habit isothermique, l’eau du fleuve est encore très bonne. Le fond rocheux façonné par les cascades et très joli, mais je n’ai pas vu beaucoup de poissons. J’ai quand même croisé un brochet, un achigan et tout un troupeau de suceurs occupés à se nourrir sur le fond.

Sur le chemin du retour, j’ai longé la rive nord de fleuve. Au passage, je me suis amusé à explorer les canaux taillés dans la végétation aquatique par des résidents de Pointe-des-Cascades pour accéder au fleuve en bateau.

3.10.07

Slings and Arrows 3

Le troisième et dernier chapitre de la télésérie canadienne Slings and Arrows est aussi bon que les précédents. Cette fois, le héros de la série, Geoffrey Tennant, doit mettre en scène la pièce King Lear avec dans le rôle titre un comédien mourant, bête avec tout le monde et dépendant à l’héroïne.

Cette relation-là est passionnante à suivre. Mais ce qui m’a le plus intéressé dans cette saison, c’est l’évolution de Richard Smith-Jones, le personnage d'administrateur joué par Mark McKinney. Disons que ça se termine mal pour lui même s’il devient le maître incontesté du New Burbage Theatre. «Oh Richard. You came so close to become human», lui lance à la figure son assistante quand tout est terminé.

Pathétique au début, ce personnage-là a vécu toute une transformation qui l’a rendu plus d’abord plus sympathique… et finalement odieux. C’est rare qu’on voit un personnage central évoluer de cette façon à la télé.

À mon avis, Slings and Arrows est la meilleure série jamais produite au Canada anglais. J’ai aussi adoré The Newsroom, mais c’était plus inégal.

1.10.07

Rumeurs 2.0

J’ai regardé avec beaucoup d’intérêt la nouvelle version de Rumeurs. C’est rare que l’auteur d’une télésérie a l’occasion de relancer sa création en procédant à des changements aussi radicaux que larguer ses deux personnages principaux.

La relation d’amour/haine entre Esther et Benoît était au cœur de Rumeurs. C’était l’élément qui moi m’avait accroché au départ. J’ai toujours aimé les «couples maudits» au cinéma et à la télé, une formule qu’on voit surtout dans les productions américaines. Han Solo et la Princesse Leia. Maddie et David dans Moonlighting. Mulder et Scully dans X-Files. Buffy et Angel dans Buffy the Vampire Slayer. Tim et Dawn dans la version originale de The Office. Jim et Pam dans la version américaine. Même Ed et Carol dans Ed.

Le premier épisode de Rumeurs nouvelle manière donne l’impression qu’on va assister à la naissance d’un autre «couple maudit». Un couple formé par Hélène Charbonneau, sacrée rédactrice en chef du magazine Rumeurs et héroïne de l’émission, et Christian Bergeron, l’éditeur d’un nouveau magazine concurrent. Ces deux-là resteront-ils des rivaux ou finiront-ils au lit? On verra bien, mais je penche pour la seconde option.

Ce premier épisode m’a laissé sur ma faim. J’ai trouvé lassante la narration presque mur à mur d’Hélène Charbonneau. Et puis une narration livrée par un personnage écrivant sur son portable, on a déjà vu ça dans Sex and the City.

À mon avis, Esther et Benoît étaient TROP PRÉSENTS dans l’épisode, même si on ne les a évidemment pas vu. On a trop entendu parler d’eux. On s’en fout de ce qu’ils font en Suisse. L’important, c’est ce qui arrive à Hélène et sa bande.

J’ai aussi trouvé l’épisode lent à démarrer. Le vrai «élément déclencheur» de l’épisode, c’est quand Hélène et sa patronne ont vu sur un bus une publicité annonçant le nouveau compétiteur de Rumeurs. Or, cette scène arrive assez loin dans l’épisode. Il aurait peut-être fallu que ça vienne plus tôt pour que l’action s’enclenche plus rapidement.

Cela dit, j’ai l’impression que c’est parce que c’était un premier épisode. Il fallait bien «passer le flambeau», expliquer l’absence d’Esther et Benoît et représenter les autres personnages.