Hank Dolworth, c’est le héros de la télésérie Terriers que je suis en train de regarder sur iTunes. En quelques épisodes, il est entré dans mon panthéon de personnages à qui je pense souvent… pour mieux penser à moi!
Joué à merveille par Donal Logue, Hank est un ancien policier et un ancien alcoolique qui travaille comme détective à San Diego. Il a un défaut que je n’ai vraiment pas: il passe son temps à se mêler des affaires des autres. Et il a une qualité que je ne possède vraiment pas: il n’a pas peur de se mêler des affaires des autres.
Autrement dit: Hank est un gars «impliqué» qui est toujours là pour aider ses amis et sauver des inconnus… mais qui fait aussi des conneries comme enquêter sur le passé du nouveau fiancé de son ex ou déclarer la guerre à des développeurs sans scrupule parce qu’il veut venger la mort d’un ami.
On peut toujours compter sur Hank. Ses amis n’hésitent pas à se confier à lui. Il est fidèle à ceux qu’il aime et il n’a jamais de se compliquer la vie.
Ça m’interpelle parce que je ne suis pas du tout comme ça. Le voir aller m’incite à réfléchir à mon côté frileux et à me remettre en question. Hank est un prisme qui me permet de poser un autre regard sur ma vie, mes valeurs et ma personnalité.
Pour moi, c’est ce qui fait une bonne œuvre de fiction: quand je me sens interpellé personnellement par les personnages, leurs actions et leur histoire. Je ne m’attendais pas à ce que Terriers arrivent à faire ça parce que c’est une série policière et que les séries policières ont tendance à être plus mélodramatique que vraiment dramatique – c’est à dire à «oublier» de nous fait réfléchir sur la condition humaine en générale et sur nous-mêmes en particulier.
Même si Hank et son partenaire sont toujours en jeans et en t-shirt, Terriers fait très «film noir». Toutes les conventions du genre sont là : le détective paumé, son partenaire au passé criminel, les développeurs sans scrupule, même la jolie journaliste en détresse parce qu’elle en sait trop – sauf que celle-ci écrit sur un blogue plutôt que dans un journal.
Terriers n’a duré qu’une saison pendant laquelle la série a été encensée par la critique mais complètement ignorée par le public. La bonne nouvelle, c’est que la saison de 13 épisodes forme une histoire complète qu’on peut regarder sans aboutir à une fin abrupte et insatisfaisante.
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