30.11.07

Arthur face à son père

Fiston Arthur était en grande forme ce soir. Quand je suis arrivé de travailler, on l’a assis dans sa chaise vibrante et on a pu souper sans qu’il nous dérange. Il faut dire que je le gardais occupé en lui faisant des façons jusqu’à ce qu’ils sourient et éclatent de rire.

Ensuite, je l’assis confortablement sur ma bedaine pour continuer à le distraire. J’ai réussi à le cogner sur mon poids fermé à quelques reprises et j’étais tout fier de lui.

Sa mère, elle, m’a l’air de jouer à la poupée avec fiston pendant que je suis au travail. Je n’arrête pas de trouver des photos d’Arthur habillé bizarrement. Celle-là par exemple…

Le P'tit Train du Nord en direct sur YouTube

Plus besoin de savoir lire pour connaître les conditions de ski sur la piste du P'tit Train du Nord. On peut tout simplement regarder ce bulletin vidéo diffusé via YouTube. C'est vraiment agréable de voir le décor hivernal quand on est coincé au bureau comme moi aujourd'hui.

29.11.07

L’importance de tripper

J’ai joué un petit rôle dans cet épisode des Pieds dans la marge. À la fin de Pardus, notre parodie de Lost, c’est moi qui viens récupérer les naufragés de notre île déserte à bord de mon bon vieux bateau bleu. Je me souviens que j’ai cogné solide le pied de mon moteur en m’approchant de la plage. J’avais mal évalué la profondeur de l’eau.

C’est mon deuxième «rôle» à la télé. Il y a quelques années, j’ai joué Bill Gates dans 24 Minutes Chrono, une parodie que j’avais écrite pour La Revanche des Nerdz. Je me souviens qu’au tournage, j’ai improvisé et changé presque toutes mes lignes de dialogue. J’étais vraiment allumé par le fait d'être devant la caméra et je trouvais des lignes dix fois meilleures que celles que j’avais mises sur papier. Moi qui boude toujours quand un comédien ne livre pas mes lignes EXACTEMENT comme je les ai écrites…

25.11.07

Déjà le ski...


Aujourd'hui, j'ai fait ma première randonnée de l'hiver en ski de fond au parc de la Gatineau. Parce qu'il faisait 3 degrés, l'adhérence était précaire mais jais quand même fait une belle virée de 11 kilomètres. Plus de détails sur mon blogue de ski de fond.

24.11.07

Arthur découvre la neige

Arthur a vu sa première bordée de neige cette semaine. De l'intérieur de la maison, je ne pense pas qu'il se soit rendu compte du changement de paysage. Pendant la neige tombait, ma blonde est sorti avec lui en landeau pour lui faire vivre la tempête. Sauf que l'entreprise n'a pas été courronnée de succès.

Rien à voir avec les flocons. Monsieur a simplement eu une petite saute d'humeur.

C'est plus compliqué, sortir un bébé l'hiver. Il faut l'habiller plus longtemps et on ne peut plus entrer et sortir de la maison avec sa poussette sans tout salir le plancher. Va falloir s'habituer...

20.11.07

Weeds saison 2

L’avantage de commencer à regarder une télésérie en retard, c’est qu’on peut tout de suite se taper plusieurs épisodes. J’ai regardé la deuxième saison de Weeds tout de suite après la première. Et je suis maintenant accroché pour de bon.

Cette deuxième saison est encore meilleure que la première. La qualité de l’écriture fait un formidable bon en avant. Plusieurs répliques m’ont fait éclaté de rire dans mon salon. Le sens de la répartie des auteurs approche celui qu’on trouve dans les séries de Joss Whedon.

Toutes les histoires composant cette deuxième saison sont fantastiques. Nancy Botwin démarre sa propre « maison de la culture» de marijuana. Son beau-frère Andy s’improve apprenti rabbin pour échapper à l’armée et vit une aventure douloureuse avec la patronne de l’école, une ancienne militaire israélienne qui lui en fait voire de toutes les couleurs. Célia tente de se faire élire au conseil municipal. Et Silas, le fils aîné de Nancy, essaie de devenir père pour empêcher sa blonde de partir à l’université.

J’aime beaucoup le format des épisodes de cette série. Comme il n’y a pas de pause publicitaire à la chaîne Showtime, on a droit à une vraie demi heure. C’est parfait pour une comédie.

17.11.07

Arthur au Salon de Livre

Arthur grandit vite. La preuve: sa mère et sa tante Anny ont senti le besoin de l’amener au Salon du Livre vendredi soir.

La mère et le fils sont partis de la maison vers 10h et ne sont rentrés qu’à 20h. Ils ont une grosse journée. Ma blonde avaient rendez avec des amies pour dîner et avec ma sœur sur l’heure du souper au Salon. Il paraît qu’Arthur s’est très bien comporté. Il s’est montré patient toute la journée. Je l’admire parce que c’est exactement le genre de journée qui m'énerve. Moi me faire traîner dans un dîner de filles puis au Salon du Livre…

Je n’aime vraiment pas le Salon du Livre. C’est plein de monde qui se bouscule pour voir… des livres! Des livres qu’on retrouve tous dans n’importe quelle librairie grande surface!

Sur la photo d'en haut, Arthur a quand même l’air de s’ennuyer un brin. Ça, c’est le fils de son père. Regardez comme il est plus beau quand il est de bonne humeur…

Même si je n'aime pas le Salon du Livre, j’espère que je vais réussir à inculquer à Arthur la passion de la lecture. Enfant, j’étais un avide lecteur. J’ai même commencé à lire avant de savoir. Pour faire comme mon père, je lisais les pages sportives du journal avant d’avoir commencer l’école.

Plus tard, j’ai développé une spécialité: lire plusieurs fois suite le même livre. Quand j’aimais vraiment un livre, je le recommençais aussitôt que je l’avais fini pour rester dans ce monde-là. J’ai tellement lu mon Robin des Bois que la reliure a fini par lâcher. Même chose pour Ivanohé et Robinson Crusoé.

Ça m’est arrivé de garder pendant des semaines un livre emprunté à la bibliothèque. Je me souviens en particulier d’une édition jeunesse de La Guerre des Étoiles, dans laquelle il y avait plusieurs photos tirées du film, que je ne pouvais pas me résigner à rendre. Il y avait aussi un bouquin de Zoro avec des magnifiques illustrations que j’aimais à la folie.

15.11.07

Weeds

Weeds, c’est une comédie noire tournant autour d’une jeune maman de banlieue qui est devenue veuve et qui vend du pot pour faire vivre sa famille.

Les Américains ont le don de tirer de ce genre de prémisses fantasques des téléséries qui parlent de la réalité dans laquelle on vit. Une mère qui vend du pot, c’est un peu fort. Mais ça permet d’aborder de façon dramatique un tas de questions intéressantes. À quel point on vie dans une société de « consommation» axée sur l’hédonisme. Notre rapport à la morale. La difficulté d’élever des enfants quand on soi même à la dérive dans la vie.

Au Québec, on fait plus volontiers le contraire. Beaucoup de nos téléséries sont apparemment réalistes, mais elles ne parlent pas de la réalité. Sophie Paquin est un bon exemple. Dans le fond, cette série ne parle de rien. On est dans l’anecdote. Il n’y a rien de sous-jacent. C’est du pur divertissement exactement comme Star Wars. «Ça ne veut rien dire» dans les deux sens de l’expression.

Toutes les séries québécoises ne sont pas comme ça. Les Bougons, La Vie, la vie ou même La P’tite vie sont des séries qui veulent dire quelque chose.

Je me suis bien amusé à regarder Weeds qui nous propose une galerie de personnages tordus. Tout le monde là-dedans est fondamentalement amoral. Mary-Louise Parker est fantastique dans le rôle de la mère qui vend du pot. L'écriture est solide. C'est de la coméie, mais il ne faut pas s'attendre à se taper sur les cuisses. On sourit... et parfois on est touché parce qu'il y a des moments dramatiques très forts.

14.11.07

L’importance de suivre les instructions

Mon meilleur souvenir de cet épisode des Pieds dans la marge, c’est la séance d’écriture d’où est sortie la vignette «Conseil de vie» mettant en vedette un policier à qui on a construit un bureau de porte.

On réalise ces vignettes-là à partir de vieux films qu’on ramasse gratuitement sur un site d’archive américains. Ce sot généralement des vieux films de propagande exaltant les vertus de l’électricité ou prévenant les jeunes contre les dangers de tomber en amour trop jeune.

Des fois, on mélange plusieurs films pour réussir à raconter une histoire. C’est de l’écriture à l’envers. On a le visuel et il faut mettre des mots là-dessus pour faire parler des personnages, raconter une histoire et faire rire. Je n'ai pas spécialement de facilité à faire ça. Mathieu Pichette est bien meilleur que moi là-dedans. Mais j'arrive parfois à l'aider un peu.

13.11.07

Mon frère a son blogue

Il y a deux mois, mon frère Patrick a pris à contre-pied la tendance à l’exode rural et est parti de Montréal pour retourner vivre sur la Côte-Nord. Il vit maintenant à Baie-Comeau où il inspecte les énormes cargos remplis de blé canadien avant qu’ils ne partent sur l’océan Atlantique.

J’ai été surpris quand mon frère nous a annoncé son intention de déménager sur la Côte-Nord. Je le trouvais bien intégré à Montréal. Il sortait dans les bars et occupait un emploi dans un labo très multiculturelle. Je savais qu’il aimait aller sur la Côte-Nord, mais pas au point d’y retourner définitivement. Entre Montréal et Baie-Comeau, il y a toute une différence. Comment va-t-il vivre ça? C’est ce qu’on aura l’occasion de découvrir en lisant son nouveau blogue.

11.11.07

Arthur et sa nouvelle auto

Tannée de se promener à bord de ma veille Ford Escort, ma blonde a acheté une nouvelle voiture en fin de semaine. C’est une Ford Focus presque neuve, avec 55 000 kilomètres au compteur. Je vous donnerais bien l’année, mais je l’ai oublié.

On s’est en servi aujourd’hui pour amener fiston voir les oiseaux blanches à l’étang Burbank de Danville. C’est une très grande mare peu profonde où les oies font halte durant leur migration vers le sud. Non, fiston n’a pas regardé les oiseaux. Mais il a fait une belle promenade en poussette.


Il y avait bien deux cents oies blanches sur l’étang. Il paraît qu’il y a des moments où il y en a beaucoup plus que ça.

On a aussi vu quelques bernaches, des canards et un rat musqué qui faisait de la natation dans l’eau froide. Ces petits animaux ont de la bonne fourrure… et tout un métabolisme.

Ma blonde qui achète une voiture, ça signifie que j’ai dit adieu à ma vieille Escort. Le beau-père va la retaper un peu et essayer de la vendre.

Quand j’ai acheté mon Escort, j’étais célibataire pour la première fois depuis des années et je travaillais à temps partiel à rédiger des nouvelles pour le site web de Radio-Canada en attendant de trouver une vraie job. Bref, ma vie était toute à l’envers.

De cette époque, je me rappelle surtout les vacances que j’ai prises en solitaire aux États-Unis. En Escort, j’ai fait une virée au Vermont et dans l’état de New York. J’ai plongée au lac Champlain. J’ai vu du baseball professionnel mineur à Burlington, Glen Falls et Albany. J’ai visité Lake George, une ville touristique dans le genre d’Old Orchard. Durant tout ce voyage, je ne pense pas avoir adresser la parole à qui que ce soit à part les serveuses au restaurant.

Tout ça pour dire que mon Escort 97 est à vendre. 1000$, gros gars avec le manteau rouge non compris. Si ça vous intéresse…

10.11.07

Arthur et sa cousine

Pour l'instant, fiston Arthur n'a qu'une seule cousine, Emy, la fille de la soeur de sa mère. C'est une charmante jeune fille de neuf ans avec beaucoup de «caractère».

En passant, le bras sur la photo n'appartient ni à Emy ni à Arthur. C'est un OVNI - un Objet Velu Non Identifié.

On dirait qu'Emy aime bien Arthur. Hier soir, elle a passé une bonne partie de la soirée à se promener avec fiston dans les bras. Puis elle a conseillé à sa mère de «faire l'amour» parce qu'elle aimerait bien avoir un bébé à la maison.

Ma blonde et Arthur sont montés voir ses parents à Danville jeudi et je suis venu les rejoindre samedi. J'ai donc passé deux jours en célibataire à la maison. J'ai trouvé le temps long même si j'avais pris soin de m'approvisionner en DVD pour tenir le coup.

C'est toujours la même chose. Quand je suis seul, j'ai tellement de temps pour moi que je ne me sens pas pressé d'en profiter. Je niaise au lieu de faire ce que j'ai vraiment envie de faire. Arthur est un merveilleux remède à ce problème. Le soir, quand on a fini de lui donner son bain et de l'endormir, j'ai vraiment le goût de profiter de mon reste de soirée.

9.11.07

Flight of the Conchords

Comme j’écris une émission d’humour, je suis toujours à la recherche de nouvelle façon de faire rire. C’est ce que j’ai trouvé dans Flight of the Conchords, une comédie diffusée à HBO qui vient de sortir en DVD.

Flight of the Conchords, c’est d’abord un duo musical néo-zélandais qui donne dans la chanson humoristique. Dans la télésérie, Bret McKenzie et Jemaine Clement se jouent eux mêmes alors qu’ils essaient de percer à New York avec de leur imprésario Murray, un employé du consulat de la Nouvelle-Zélande. Ils ont des têtes sympathiques et on les aime tout de suite.

L’élément le plus original, c’est que le duo chante plusieurs chansons dans chaque épisode. Toutes ces chansons sont au moins amusantes et plusieurs sont carrément hilarantes. Mais ce n’est pas ce que j’ai préféré dans la série. J’ai été plus intéressé par les petits bijoux de dialogues comiques qu’on trouve dans certains épisodes. Des perles comme…

JEMAINE
It’s just that I think that she might be the one

BRET
Sally?

JEMAINE
Yeah.

BRET
What makes you think that?

JEMAINE
You just know. When it happens to you, you’ll know.

BRET
You said Michelle was the one.

JEMAINE
Yeah, she’s the one.

BRET
You said Claire was the one.

JEMAINE
Yeah, she’s another one.

BRET
So you get more than one one?

JEMAINE
Some people are lucky. I had a few… ones.

BRET
How many ones can you have?

JEMAINE
Five.

BRET
How many have you had ?

JEMAINE
Three.

C’est l’équivalent humoristique de la dentelle. Du bel ouvrage très fin. Il y a aussi une scène géniale où Jemaine se charge de casser avec Bret à la place de la blonde celui-ci. Jemaine répond à toutes les questions de Bret avec des phrases dans le genre de «You’re very immature emotionally, she says» et c’est très drôle.

Malheureusement, les dialogues ne volent pas toujours aussi haut. Et comme les histoires sont vraiment minces, certains épisodes nous laissent sur notre faim. On sent surtout l’essoufflement vers la fin de la saison. Il y a moins de moins de chansons et on voit trop souvent Bret et Jemaine donner des spectacles devant des salles vides.

Le coffret DVD de la série est lui aussi minimaliste. Il n’offre ni supplément ni piste de commentaire.

8.11.07

L’importance d’être au dessus de ses affaires

Il y avait dans cet épisode des Pieds dans la marge le premier épisode de Pardus, une parodie de Perdus que j’ai écrite avec Mathieu Pichette à la fin de l’été 2006. Je n’en avais pas gardé un bon souvenir. C’étaient des textes problématiques qu’il a fallu retravailler. Et une fois filmés, ils sont devenus des épisodes problématiques qu’il a fallu beaucoup couper.

Cela dit, quand j’ai regardé avec plus d’un an de recul, j’ai plutôt aimé.

La séquence d’ouverture du premier épisode, calquée sur celle du premier épisode de Lost, est particulièrement réussie. C’est une idée du réalisateur qui a travaillé là-dessus, le Chick and Swell Francis Cloutier. Non seulement il a eu l’idée, mais il l’a parfaitement exécutée.

Le reste de l’épisode roulait rondement. Il y a quelques gags qui m’ont fait vraiment fait rire. Les bobettes en brindilles que se fabriquent un personnage et la conversation via le téléphone fabriqué avec deux cannes de saucisses avec la femme qui veut absolument parler à au mystérieux «Gaétan».

Quand on a écrit ça, Lost était encore très populaire. Aujourd’hui, le buzz est pas mal fini. Je dois être la seule personne au monde à avoir arrêter de regarder cette série après le dernier épisode de la saison 1, quand Jack et sa bande arrivent à ouvrir la fameuse écoutille qu’ils ont trouvé au beau milieu de leur île et s’apprêtent à aller voir ce qu’il y a là dedans.

C’est un des plus gros suspenses de l’histoire de la télé et moi je n’ai jamais eu la curiosité de regarder la suite. Tout simplement parce que rendu là dans la série, j’avais conclu que Lost était du pur divertissement. Une grosse machine à péripéties fonctionnant en vase clos, avec absolument rien à DIRE sur le monde ou la nature humaine. Au cinéma, pareil vide ne me dérange pas. Les aventures d’Indiana Jones sont vides de sens et je les adore. Mais dans une série télé, j’aime qu’il y ait quelque chose de plus que des péripéties. Quelque chose qui fait qu’après l’avoir vu, on regarde le monde différent. Quelque chose qui fait qu’après, on ne regarde plus le monde de la même façon. C’est ça, faire de l’art.

C'est le cas de Dexter, The Wire, Slings and Arrows et Battlestar Galactica, pour vous donner des exemples tirés de ma collection de DVD. Les meilleures comédies font ça aussi. The Office a changé ma perception de la vie de bureau. The Newsroom est absolument subversif et Seinfield aussi.

Arthur dans son landau

Pour le faire dormir dans le salon, on couche maintenant fiston Arthur dans son landau. Attention, ce n’est pas un landau comme les autres. Une cousine à ma blonde l’a acheté en FINLANDE, où elle a vécu quelques années. Elle nous l’a offerte en cadeau et c’est très apprécié.

Je ne suis pas sûr, mais je ne pense pas qu’on en trouve des pareils ici. Ce landau n’a absolument rien à voir avec les engins à ressorts de mon enfance. Voyez-vous même...

C’est un landau tout terrain possédant une suspension articulée qui me fait penser à un moto-cross. Imbattable pour absorber les chocs des «craques» du trottoir. Le panier dans lequel on couche le bébé est amovible. On peut le remplacer par un siège quand le petit devient grand.

Beaucoup de gars parlent de chars. Moi, je parle de landau. Misère…

5.11.07

Arthur sourit

Fiston Arthur a beaucoup changé depuis qu’il a fêté ses deux mois, il y a quelques jours. On sent qu’il se développe. Maintenant, quand on lui parle en lui faisant une belle façon, il nous sourit et son visage irradie le bonheur. C’est vraiment beau à voir. Et touchant.

De façon générale, il est soudainement beaucoup plus éveillé… et aussi beaucoup plus tranquille. Ça lui arrive maintenant de passer de longues minutes seul dans sa chaise ou son lit sans s’énerver. Ce matin, j’ai travaillé un bon moment avec lui couché à côté de moi exactement comme sur la photo de mon entête.

Ses pleurs ont changé aussi. Ils ressemblent moins à des cris de détresse et ont gagné en émotion. Ils sont plus sentis, plus tristes. Je pense qu les très jeunes bébés crient tout simplement pour exprimer la terreur absolu d’être en vie. La pure terreur d’être dans le monde. Maintenant, Arthur crie parce qu’il est contrarié et malheureux. C’est moins primal et plus humain.

On ne peut pas encore interagir avec ses mains ou lui parler, mais au moins il semble qu’il soit déjà capable de lire les visages et sentir l’émotion dans nos voix. C’est déjà une forme d’interaction très importante.

Pour s’attacher à son fils ou sa fille, un père a-t-il besoin de cette interaction? Si je me fie à mon expérience, on dirait que oui. Très franchement, à sa naissance, Arthur me laissait un peu… pas froid mais dubitatif. Je n’avais pas pour lui l’amour foudroyant et inconditionnel que lui vouait sa mère. Je ne savais pas trop quoi faire de ce « tube digestif », pour employer l’expression d’Amélie Nothomb. Maintenant que j’arrive à le faire sourire en le regardant et en lui parlant, je craque. On dirait que l’amour paternel, ça se mérite. Le mien en tout cas…

Les Pieds dans la marge déménage.

Les Pieds dans Marge, l'émission de télé pour laquelle je travaille, change de case horaire. Elle sera dorénavant présentée le mercredi à 17h. Dans cette case, elle succède à... Grand-Papa. Les habitués de ce téléroman vont faire un méchant saut parce que notre émission ne ressemble vraiment pas à Grand-Papa.

C'est donc un rendez-vous: mercredi 17h.

3.11.07

Friday Night Lights

Il m’a fallu un peu de temps pour convaincre ma blonde de regarder cette télésérie qui tourne autour… de l’équipe de football d’une école secondaire du Texas. Mais au bout du compte, je pense qu’elle a aimé ça plus que moi. C’est éloquent…

J’ai payé ce coffret DVD 35$ et c’est toute une aubaine. Pour le prix, on a droit à 22 épisodes de 45 minutes aussi bien filmés que n’importe quel film. Toute la série a été tournée avec trois caméras fonctionnant simultanément et le montage nerveux tire partie de l’énorme quantité de plans et d’angles générée par cette méthode de tournage. Au départ, il y a tellement de coupes et de mouvements de caméra qu’on est désorienté. Mais on s’habitue et on est vite soufflé par la virtuosité du montage.

Les personnages principaux de la série sont le coach de l’équipe de football et sa femme qui est conseillère à l’école secondaire. Ces deux-là forment un couple extraordinaire. Ce sont deux personnes intelligentes, passionnées et engagés l’un envers l’autre qui ne sont pas toujours d’accord, et ça donne des échanges fascinants. Les deux acteurs, Kyle Chandler et Connie Britton, sont absolument remarquables.

La télésérie nous offre toute une galerie de personnages bien développés et on finit par avoir l’impression de connaître toute la ville. La saison de l’équipe de football, avec ses hauts et ses bas, sert de canevas à la série. Mais on suit surtout les conflits interpersonnels et les drames intérieurs des joueurs et des adultes gravitant autour de l’équipe.

La série n’a rien de révolutionnaire. C’est juste un bon vieux mélodrame parfaitement mené. Les auteurs excellent en particulier dans l’art de placer leur personnage devant des dilemmes éthiques impossibles à trancher. À un moment, par exemple, le coach de football doit faire le choix suivant : dénoncer un des ses joueurs vedettes parce qui a pris des stéroïdes, et ainsi ruiné sa carrière et sans doute aussi sa vie, ou fermer les yeux et ainsi risquer de perdre son poste et son gagne-pain. C’est ça, un vrai drame.

L’importance de suivre le courant

Mon item préféré dans cet épisode, c’est celui mettant en vedette Le Réalisateur. Remarquez, je ne suis pas objectif: c’est moi qui l’ai écrit...

Quand j’écris ce sketch-là, je bute toujours sur le même problème: comment faire sentir aux téléspectateurs que notre Réalisateur n’est pas en train de réaliser un vrai film, qu’il intervient plutôt dans la vraie vie du couple qu’on voit à l’écran, Sébastien et Julie. Il faut toujours une réplique qui indique ça. Dans cet épisode, c’est Sébastien qui se tourne vers le Réalisateur et dit: «c’est vraiment pas de tes affaires!» en parlant de sa rupture avec Julie.

Cet épisode du Réalisateur a été réalisé de main de maître par Félix Tanguay, qui joue Sébastien. Ce n’est jamais facile de jouer et de réaliser en même temps, mais Félix a fait un travail sensationnel. Il possède vraiment le langage cinématographique de ce sketch.

Quand le Réalisateur donne des instructions à Sébastien et Julie, la caméra est nerveuse. Elle va d’un personnage à l’autre, comme dans un documentaire, et ses mouvements ont l’air improvisé. Par contre, quand Sébastien et Julie se parlent pour réussir leur rupture, le style change complètement. On tombe en cinémascope. La caméra ne bouge plus et l’action est plutôt découpée par le montage. Une musique triste accompagne l’action… et s’arrête brusquement quand le Réalisateur crie «coupez!» pour donner d’autres instructions.

Bref: merci Félix. C’est vraiment un bijou de réalisation.

1.11.07

Arthur fête l'Halloween

À défaut de participer, Arthur a assisté à la confection de notre citrouille d'Halloween par ma blonde. C'est déjà mieux que moi qui était en train de faire autre chose.

Il n'y a pas beaucoup d'enfants dans notre quartier, mais on a eu un Halloween plus animé que celui de l'année passée. On a même fini par manquer de friandises. Il faut dire qu'on avait pigé dans notre réserve pendant la semaine.

Je n'ai jamais vraiment aimé passer l'Halloween. J'étais trop timide. Ce que j'aimais, c'était resté chez moi et donner des bonbons. Comme ça, je voyais les costumes de tout le monde. Je me souviens aussi d'avoir passer un Halloween très excitant à me cacher dans la cours chez nous et à «espionner» les enfants qui passaient dans la rue. J'étais déguisé en Zorro et je me contais des histoires dans ma tête.