8.11.07

L’importance d’être au dessus de ses affaires

Il y avait dans cet épisode des Pieds dans la marge le premier épisode de Pardus, une parodie de Perdus que j’ai écrite avec Mathieu Pichette à la fin de l’été 2006. Je n’en avais pas gardé un bon souvenir. C’étaient des textes problématiques qu’il a fallu retravailler. Et une fois filmés, ils sont devenus des épisodes problématiques qu’il a fallu beaucoup couper.

Cela dit, quand j’ai regardé avec plus d’un an de recul, j’ai plutôt aimé.

La séquence d’ouverture du premier épisode, calquée sur celle du premier épisode de Lost, est particulièrement réussie. C’est une idée du réalisateur qui a travaillé là-dessus, le Chick and Swell Francis Cloutier. Non seulement il a eu l’idée, mais il l’a parfaitement exécutée.

Le reste de l’épisode roulait rondement. Il y a quelques gags qui m’ont fait vraiment fait rire. Les bobettes en brindilles que se fabriquent un personnage et la conversation via le téléphone fabriqué avec deux cannes de saucisses avec la femme qui veut absolument parler à au mystérieux «Gaétan».

Quand on a écrit ça, Lost était encore très populaire. Aujourd’hui, le buzz est pas mal fini. Je dois être la seule personne au monde à avoir arrêter de regarder cette série après le dernier épisode de la saison 1, quand Jack et sa bande arrivent à ouvrir la fameuse écoutille qu’ils ont trouvé au beau milieu de leur île et s’apprêtent à aller voir ce qu’il y a là dedans.

C’est un des plus gros suspenses de l’histoire de la télé et moi je n’ai jamais eu la curiosité de regarder la suite. Tout simplement parce que rendu là dans la série, j’avais conclu que Lost était du pur divertissement. Une grosse machine à péripéties fonctionnant en vase clos, avec absolument rien à DIRE sur le monde ou la nature humaine. Au cinéma, pareil vide ne me dérange pas. Les aventures d’Indiana Jones sont vides de sens et je les adore. Mais dans une série télé, j’aime qu’il y ait quelque chose de plus que des péripéties. Quelque chose qui fait qu’après l’avoir vu, on regarde le monde différent. Quelque chose qui fait qu’après, on ne regarde plus le monde de la même façon. C’est ça, faire de l’art.

C'est le cas de Dexter, The Wire, Slings and Arrows et Battlestar Galactica, pour vous donner des exemples tirés de ma collection de DVD. Les meilleures comédies font ça aussi. The Office a changé ma perception de la vie de bureau. The Newsroom est absolument subversif et Seinfield aussi.

1 commentaire:

Nicolas Ritoux a dit...

Salut Barclay

(Pas rapport avec ton post, mais je voulais juste trouver un moyen de te joindre)

Merci pour ton lien vers mon site ! Voilà un échange de liens rondement mené.

Seul détail : c'est VU LU SU, et pas VU SU LU (comme Veni Vidi Vici, tu piges ? - personne la pogne, ça me déprime)

-niko