5.11.07

Arthur sourit

Fiston Arthur a beaucoup changé depuis qu’il a fêté ses deux mois, il y a quelques jours. On sent qu’il se développe. Maintenant, quand on lui parle en lui faisant une belle façon, il nous sourit et son visage irradie le bonheur. C’est vraiment beau à voir. Et touchant.

De façon générale, il est soudainement beaucoup plus éveillé… et aussi beaucoup plus tranquille. Ça lui arrive maintenant de passer de longues minutes seul dans sa chaise ou son lit sans s’énerver. Ce matin, j’ai travaillé un bon moment avec lui couché à côté de moi exactement comme sur la photo de mon entête.

Ses pleurs ont changé aussi. Ils ressemblent moins à des cris de détresse et ont gagné en émotion. Ils sont plus sentis, plus tristes. Je pense qu les très jeunes bébés crient tout simplement pour exprimer la terreur absolu d’être en vie. La pure terreur d’être dans le monde. Maintenant, Arthur crie parce qu’il est contrarié et malheureux. C’est moins primal et plus humain.

On ne peut pas encore interagir avec ses mains ou lui parler, mais au moins il semble qu’il soit déjà capable de lire les visages et sentir l’émotion dans nos voix. C’est déjà une forme d’interaction très importante.

Pour s’attacher à son fils ou sa fille, un père a-t-il besoin de cette interaction? Si je me fie à mon expérience, on dirait que oui. Très franchement, à sa naissance, Arthur me laissait un peu… pas froid mais dubitatif. Je n’avais pas pour lui l’amour foudroyant et inconditionnel que lui vouait sa mère. Je ne savais pas trop quoi faire de ce « tube digestif », pour employer l’expression d’Amélie Nothomb. Maintenant que j’arrive à le faire sourire en le regardant et en lui parlant, je craque. On dirait que l’amour paternel, ça se mérite. Le mien en tout cas…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Je trouve que les genes Fortin comencent egalement a vouloir s'exprimer dans son visage...
Anny