26.8.07

Gagné menotte les White Sox

Éric Gagné semble avoir retrouvé tout son aplomb. En fin de semaine, l’artilleur québécois a lancé deux autres manches sans histoire. D’accord, c’était dans deux matchs pas du tout corsés contre les inoffensifs White Sox. Mais reste qu’il a bien lancé.

Vendredi soir, Gagné n’a eu besoin que de 13 tirs pour obtenir trois retraits même si Germaine Dye a frappé un simple dans la manche. Son «changement de vitesse vulcain» était particulièrement efficace. Il en a servi deux de grande qualité à Paul Konerko qui a frappé un faible roulant au troisième but sur le second. Plus tard, Juan Uribe a e droit à la séquence suivante:

-Changement de vitesse pour une prise sur décision
-Changement de vitesse pour une prise sur élan
-Rapide pour une balle
-Changement de vitesse pour une prise sur élan et un retrait sur trois prises.

Dimanche, Gagné a surtout utilisé sa rapide pour liquider trois frappeurs des White Sox après que Danny Richar ait frappé un simple sur son premier tir, un changement de vitesse. Il a effectué 18 lancers et 11 étaient des prises.

Gagné n’a lancé qu’une seule courbe au cours de ces deux sorties. C’est sans doute signe qu’il a repris confiance en son changement de vitesse.

25.8.07

Le lancer venu de l’espace

Le lanceur québécois Éric Gagné doit une bonne partie de son succès à son changement de vitesse, un tir tombant qui arrive au marbre à environ 85 milles à l’heure.

Un changement de vitesse est un tir que le lanceur exécute avec le même élan que sa balle rapide, mais qui voyage à moins grande vitesse. Pour en lancer un, il faut «étouffer» la balle avec ses doigts pour créer de la friction et enlever de la vitesse au tir.

Il existe plusieurs façons de tenir la balle pour lancer un changement de vitesse. Celle utilisée par Éric Gagné est particulièrement exotique.

Comme on le voit sur la photo, Gagné enfonce la balle entre son majeur et son annuaire. En anglais, ce lancer-là s’appelle «Vulcan change» parce que la position des doigts rappelle le salut vulcain que faisait Monsieur Spock dans Star Trek.

C’est un lancer très rare. À ma connaissance, Gagné est le seul lanceur à l’avoir dans son répertoire en ce moment. Le seul autre adepte que j’ai réussi à retracer est Randy Tomlin, qui a lancé dans les années 90 avec les Pirates.

La prise de balle utilisée par Gagné explique pourquoi son changement de vitesse tombe soudainement en arrivant au marbre. Un «Vulcan change» n’est rien d’autre qu’une balle fourchette/fronde tenue avec le majeur et l’annuaire plutôt qu’avec l’index et le majeur. Comme une balle fourchette, le changement de vitesse d’Éric Gagné a très peu de rotation. C’est pour cette raison que la balle tombe. La balle tourne si peu qu’elle «danse» un peu comme une balle papillon – mais de façon beaucoup moins prononcé.

Sur cette photo, on voit que Gagné forme un cercle avec son index comme le font les lanceurs qui exécutent un «circle change up». C’est peut-être pour cette raison que son changement de vitesse a tendance non seulement à tomber, mais aussi à bouger vers le coin intérieur aux frappeurs droitiers, un peu comme une balle tire-bouchon. Un «circle change up» bouge de cette façon aussi.

Comme Éric Gagné est Québécois, il faut absolument trouver un nom en français pour son tir. Changement de vitesse vulcain est une traduction littérale mais correcte. Personnellement, je préfère «lancer vulcain». C’est plus court et plus intriguant…

23.8.07

Ayoye...

Il y a eu un match historique hier dans le baseball majeur. Les Rangers du Texas ont battu les Orioles de Baltimore 30 à 3!

Les Rangers ont marqué des points en vrac: cinq en quatrième manche, neuf en sixième, dix en huitième et six en neuvième. Ils ont frappé 29 coups sûrs et six circuits. C’est la première fois qu’une équipe des Majeures marque 30 points dans un match depuis 1900.

Le plus drôle, c’est que Wes Littleton a lancé les trois dernières manches pour les Rangers et a ainsi récolté son premier sauvetage de la saison. Quand il est entré dans le match, son équipe menait 14-3.

Le plus triste, c’est que c’était le premier match d’un programme double… et que les Orioles ont aussi perdu le deuxième match, 9-7. Quelle soirée…

Une bonne sortie pour Éric Gagné

Hier soir, Éric Gagné a lancé une manche pour les Red Sox dans une défaite de 2-1 contre les Devils Rays. Tout ce qu’il a concédé, c’est un but sur balle.

Cette fois, le lanceur québécois a utilisé davantage sa courbe lente que lors de ces deux sorties précédentes. Le premier frappeur, Brandan Harris, a d’abord eu droit à une courbe. Puis Gagné lui a servi quatre rapides pour le retirer sur un roulant à l’inter.

Delmon Young a ensuite une chandelle au deuxième-but sur le premier tir de Gagné, une autre courbe lente. Puis Joel Guzman s’est présenté au bâton et a livré une bonne bataille pour soutirer un but sur balle après huit tirs. La séquence:

-Rapide pour une balle
-Courbe lente pour une prise
-Rapide pour une balle
-Rapide pour une prise (tir parfait au coin extérieur)
-Rapide pour une fausse balle
-Changement de vitesse pour une balle
-Changement de vitesse pour une fausse balle
-Rapide pour une balle… But sur balle

Gagné a ensuite pris les devants 0-1 contre Josh Wilson avec un changement de vitesse que le frappeur a regardé passer. Puis Wilson a frappé un faible roulant à l’inter sur une courbe lente lente très haute et à l’extérieur. Si on fait le compte, ça donne :

-9 rapides
-4 courbes
-3 changements de vitesse
-16 lancers dont 10 prises

Les quatre courbes étaient des tirs importants. Deux ont donné directement des retraits. Gagné a vraiment une courbe «Bug Bunny» avec un arc très prononcé. Il la lance autour de 66 milles à l’heure. C’est son tir pour mêler les cartes. Sa façon habituelle de retirer les frappeurs est de mélanger rapides et changements de vitesse. Il a utilisé une autre approche cette fois-ci. Il faut dire que deux frappeurs des Devils Rays lui ont facilité la tâche en s'élançant tôt dans le compte.

19.8.07

Éric Gagné s'en sort...

Éric Gagné a encore lancé une manche aujourd’hui, alors que les Red Sox tiraient de l'arrière 3-1 contre les Angels. Il n’a pas donné de point et a retiré trois frappeurs sur des prises… mais on ne peut pas dire qu’il a été dominant.

Le premier frappeur, Garret Anderson, a frappé un solide simple sur son premier tir, une rapide. Gary Matthews Junior a ensuite regardé passer deux changements de vitesse hors de la zone des prises pour prendre les devants 2-0 dans le compte. Gagné a enchaîné avec une rapide pour une prise, puis une autre rapide pour une balle. Matthews lui a ensuite rendu un fier service en s’élançant sur deux quatrième balles (une rapide trop haute et un changement de vitesse trop bas) pour se retirer lui-même sur trois prises. Le changement de vitesse était un tir de qualité, mais la rapide était clairement une balle.

Casey Kotchman a ensuite frappé un simple chanceux sur une rapide. Puis Maicer Isturis s'est présenté au bâton. Après deux rapides pour une balle et une prise, Gagné a lancé un bon changement de vitesse dans la zone des prises pour prendre les devants 1-2. Après une rapide trop haute, Gagné a déjoué Isturis avec un autre bon changement de vitesse dans la zone des prises. Isturis s’est élancé beaucoup trop tôt.

Le receveur Ryan Budde s’est ensuite présenté au bâton pour la 11ième fois de la saison avec un seul coup sûr à son actif. Gagné est allé à 3-1 contre lui, avant de le retirer grâce à deux rapides que Budde a essayé en vain de toucher.

Gagné a effectué 19 tirs et 11 étaient des prises. Il s’en est sorti parce qu’il a lancé trois bons changements de vitesse: la troisième prise contre Matthews et les deux dernières prises contre Isturis. C’est un signe encourageant. N’empêche que si Matthews avait été plus discipliné, la manche aurait sans doute pris une tournure tout à fait différente.

Ah oui c'est vrai: les Red Sox ont perdu le match 3-1.

Plongée au parc des îles de Saint-Timothée

J’ai fait une de mes belles plongées de la saison aujourd’hui au parc des îles de Saint-Timothée.

Pour plonger à cet endroit, il faut une embarcation. Près de la plage et du stationnement du parc, l’eau est claire mais il n’y a pas grand-chose à voir.

Le parc est un bassin fermé contenant quelques îlots déserts. Le bassin est alimenté en eau par deux barrages de retenu.

J’ai plongée à proximité du plus petit de ces barrages. J’ai trouvé là de l’eau que je suis obligé de qualifier de «cristalline» même si on est au Québec. Le fond est en roc à cet endroit et il y a très peu de plantes aquatiques. Il y a donc un minimum de particules en suspension dans l’eau. La visibilité s’apparentait à ce qu’on trouve das le sud. Je voyais très loin devant moi.

J’étais dans l’eau depuis moins de trois minutes quand je suis tombé sur la vedette de la journée: un très gros doré qui paressait à l’ombre d’un petit tombant.

Le poisson s’est prêté de bonne grâce à une longue séance de photo. Il ne paraissait pas du tout gêné par ma présence. J’ai longtemps tourné autour et jamais il n’a esquissé un mouvement brusque.

Habituellement, les dorés n’aiment pas la lumière et l’eau claire. Alors qu’est-ce que celui-là faisait là? Méchante bonne question.

Quelques mètres plus loin, je suis tombé sur un groupe de gros achigans. Curieux comme le sont tous les achigans, ils sont venu m’inspecter de près dès que je suis allé me poser sur le fond.

J’ai aussi croisé plusieurs gros suceurs qui fouillaient le fond rocheux pour se nourrir. Celui-ci était mort et flottait dans une bien drôle de position.

J’ai fait une deuxième plongée dans un coin où il y avait plus de plantes aquatiques dans l’espoir d’apercevoir des poissons d’autres espèces. J’ai été servi puisque je suis tombé sur ce très gros brochets qui s’est volontiers laissé photographier de près.

Éric Gagné a perdu sa touche

Le lanceur Québécois Éric Gagné en arrache depuis qu’il s’aligne avec les Red Sox de Boston. Pour essayer de comprendre pourquoi, j’ai examiné sa dernière sortie, où il a saboté un sauvetage en donnant trois points en neuvième manche contre les Angels.

Les Angels peuvent dire merci à Reggie Willits, le premier frappeur de la manche, qui a forcé Gagné à lui effectuer 13 lancers avant de se faire retirer sur un ballon au champ centre. Willits a frappé fausse balle après fausse balle alors que Gagné lui lançait balle rapide après balle rapide. 13 lancers, c’est beaucoup pour aller chercher un retrait. La plus longue sortie d’Éric Gagné cette saison avant ce match-là: 26 lancers alors qu’il était encore avec les Rangers du Texas.

Avec un retrait, c’est au tour de Casey Kotchman de se présenter au marbre. Voici la séquence de tirs que lui a servi Gagné:

-Courbe lente (69 milles à l’heure) pour une balle
-Changement de vitesse (84 milles à l’heure) pour une balle
-Changement de vitesse pour une balle
-Rapide (93 milles à l’heure) pour une prise
-Rapide pour une balle… But sur balle


Chone Figgins se présente ensuite au bâton. La séquence:

-Rapide pour une balle
-Rapide pour une prise
-Rapide pour une prise
-Rapide pour une fausse-balle
-Changement de vitesse pour une balle
-Rapide pour une fausse balle
-Rapide pour un simple

À ce point-ci, la situation est claire. Gagné n’arrive pas à lancer de prise avec son changement de vitesse ou sa courbe. Il doit s’en remettre à sa balle rapide. Le frappeur suivant est Orlando Cabrera. Il reçoit deux rapides et frappe la seconde pour un simple égalisant le pointage 5-5. Vladimir Guerrero suit et frappe un double sur un changement de vitesse produisant deux autres points. Garret Anderson vient ensuite frapper. La séquence:

-Changement de vitesse pour une balle
-Courbe pour une balle
-Changement de vitesse pour une balle
-Courbe pour une prise
-Changement de vitesse frappé en flèche au premier but. Vladimir se fait doubler au deuxième. Fin de la manche.

Le dernier lancer de Gagné était son 34ième. C’est donc sa plus longue sortie de la saison. Et il a fallu un double-jeu chanceux pour que ça s’arrête là.

Conclusion: en ce moment, Gagné ne semble contrôler que sa balle rapide. Sa courbe est un drôle de lancer vraiment lent qu’il utilise très peu. Son changement de vitesse est hors de la zone des prises et ne déjoue pas les frappeurs. Il aurait peut-être pu s’en tirer s’il n’avait pas donné un but sur balle à Kotchman en refusant de lui lancer sa rapide tôt dans le compte.

18.8.07

Kayak et plongée sur le fleuve Saint-Laurent


Mon frère s’est acheté un kayak gonflable Sevylor et aujourd’hui on fait ensemble une sortie «kayak et plongée» à partir du parc Goeffrion à Côteau-du-Lac.

Il y a à cet endroit une descente à bateau donnant sur le fleuve Saint-Laurent. C’est le point de départ le plus pratique pour explorer les îles et les rapides se trouvant en aval du pont Monseigneur-Langlois.

On a commencé par explorer l’embouchure de la rivière Delisle, qui se trouve juste en amont du parc. Puis on s’est dirigé vers les rapides que forme le Saint-Laurent à la hauteur du lieu historique de Côteau-du-Lac.

On est débarqué sur une pierre pour admirer le paysage. C’est très beau à cet endroit. L’eau est claire et il y a beaucoup d’oiseaux. Mon frère s’est ensuite «lâché » dans la section la plus agitée du rapide. Il a fait un bout très vite. J’avoue que je n’ai pas osé faire comme lui.

On a ensuite contourné l‘île Arthur pour continuer à remonter le fleuve par un chenal un peu plus tranquille. On s’est arrêté pour plonger en arrivant à l’extrémité sud de l’île Bienville. Il y a là un rapide qu’on ne peut pas remonter en kayak.

Une fois en plongée, on a découvert un beau bassin d’eau profonde habitée par plusieurs poissons. On a vu un très gros brochet que j’ai photographié… alors que mon appareil était éteint. Par contre, je n’ai pas raté cette grosse barbotte qui se reposait sur le fond.

Le bassin d’eau profonde n’est pas grand, mais ça suffit pour une plongée. On a aussi vu des achigans, des perchaudes, des suceurs et des crapets-soleil. L’eau était très claire et c’est amusant de se laisser porter par le courant formé par le rapide. Il faut toutefois faire attention à ne pas se laisser entraîner trop loin. C’est très difficile de revenir passé un certain point.

On a travaillé fort pour revenir à notre point de départ. Le vent était evenu très fort et soufflait du nord. Et comme il nous fallait traverser le fleuve pour gagner la rive nord, il a fallu le prendre de face. C'était pénible...

17.8.07

Kayak à Les Coteaux

Il y a quelques jours, je suis allé pagayer sur le lac Saint-François à partir de Les Côteaux, une agglomération située à l’embouchure ouest du vieux canal Soulanges. L’entrée du canal est gardé par un phare désaffecté mais encore pimpant.

Il y a une descente à bateau à Les Coteaux, mais elle est réservée aux résidents. On peut cependant mettre à l’eau son kayak au quai public de la localité ou au petit parc situé juste à côté.

C’est le meilleur point de départ pour explorer les îles se trouvant à l’extrémité est du lac. En quelques coups de pagaie, on atteint l’île Lalonde, un îlot désert… où de gros oiseaux ont visiblement élu domicile.

Plus loin, on découvre le «Pont des chars». C’est le pont ferroviaire reliant Valleyfield à la rive nord du lac en passant par l’île aux Chats, l’île Longueuil et l’île Giroux.

Plus en amont, il y a un autre chapelet d’îles reliées entre elles par des barrages. Tous le secteur est très jolie et très dépaysant une fois qu’on pagaye parmi les îles.

En revenant vers Les Côteaux, j’ai découvert par hasard cette étroite voie d’eau menant jusqu’au canal Soulanges.

Ça passe très bien kayak, mais il faut sortir de son embarcation une fois pour franchir un muret qui nous barre le passage. On débouche dans le canal en passant dans un tunnel… où des dizaines et des dizaines d’araignées tissent leurs toiles.

16.8.07

Flight of the Conchords

Depuis trois jours, je vis au rythme de Flight of the Conchords, une nouvelle comédie diffusée cet été par HBO que je regarde sur YouTube. Comme Tout sur moi, la série mélange la réalité et la fiction. Elle met en vedette les deux membres du duo Flight of the Conchords, des Néo-zélandais qui font de la chanson humoristique. Dans la série, on les suit alors qu’ils essaient de percer à New York avec l’aide d’un employé du consulat de leur pays qui leur sert de gérant.

C’est de la fiction bien écrite et réalisée. L’originalité, c’est que le duo chante plusieurs chansons dans chaque épisode. Ces chansons sont vraiment très drôles. J’aime particulièrement You’re so beautiful, qui emprunte le style de Prince, et If you’re into it, une petite chanson d’amour qui dégénère en cours de route.

12.8.07

Kayak à Pointe-des-Cascades

Il y avait un monde fou aujourd’hui au parc de la Pointe-des-Cascades à Pointe-des-Cascades. Comme d’habitude dans ce genre d’endroits où les gens viennent pêcher, se baigner et pique-niquer au bord de l’eau, la foule était très multiethnique. Dans la région du Suroît, le «phénomène» est remarquable. La dernière fois que je suis allé au parc des îles de Saint-Timothée, c’était aussi cosmopolite que dans le centre-ville de Montréal.

Nous, on était là pour faire du kayak et on a été bien servi. Le parc de la Pointe-des-Cascades à Pointe-des-Cascades possède une rampe de mise à l’eau à partir de laquelle on peut visiter plusieurs attractions en quelques coups de rames.

Vers le sud, il y a un rapide appelée «Les Faucilles» que l’on peut aller admirer de près. On peut même débarquer sur des rochers situés au beau milieu si le cœur nous en dit.

Au nord, il y a le très beau phare de Pointe-des-Cascades qui monte la garde à l’entrée de l’ancien canal Soulanges. Le phare n’est peut-être plus en service, mais il est encore très photogénique.

Même chose pour la première écluse du canal. L’eau tombant de sa porte forme une cascade impressionnante. Des indigènes locaux s’amusaient à plonger du haut de cette imposante structure lors de mon passage.

11.8.07

Le Parc Marina à Côteau-du-Lac

Partir à l’aventure, ça peut aussi vouloir dire préparer un pique-nique, mettre le kayak sur l’auto et prendre la route sans trop savoir où on s’en va.

C’est ce qu’on a fait aujourd’hui, ma blonde et moi. Et ça nous a mené à Coteau-du-Lac, à un endroit appelé le «Parc Marina». Ce n’est pas un parc ni une marina. En fait, je suis bien embêté de vous dire de quoi il s’agit. En gros, c’est un terrain privé donnant sur le fleuve Saint-Laurent où on peut pique-niquer, pêcher et louer une embarcation. On pourrait aussi se baigner, mais il n’y a pas de plage et l’eau baignant l’endroit n’est vraiment pas invitante. J’ai rarement vu une telle concentration d’algues et de plantes aquatiques.

La place est tenue par un vieux monsieur bourru mais sympathique. C’est une relique d’une autre époque – celle d’avant les parcs gouvernementaux et des centres de plein air modernes. Je me souviens d’avoir vu un établissement dans le même style à Burlington au Vermont et d’avoir pensé: « tiens, ce genre d’endroit n’existe plus au Québec». Eh bien, je me trompais.

Toujours est-il que ma blonde a loué un kayak usé par le soleil et qu’on fait une balade d’une heure avant de pique-niquer en tête à tête. C’était très agréable.

Coteau-du-Lac est un joli village coincé entre le Saint-Laurent et le canal Soulanges. Il est traversé par deux rivières et un canal creusé pour amener l’eau du Saint-Laurent jusqu’à la rivière Delisle afin d'augmenter son débit et faire tourner un moulin à farine qui a longtemps été en activité.

10.8.07

Kayak à Grande-Île

J’ai fait aujourd’hui une agréable sortie en kayak sur le fleuve Saint-Laurent à partir de la descente à bateau du parc Bord-de-l’eau sur la Grande-Île à Valleyfield.

Le parc Bord-de-l’eau se trouve juste en face de l’ancien manoir de Beaujeu, l’ancienne résidence de l’ancien seigneur de l’ancienne Seigneurie de Soulanges. J’ai donc traversé le fleuve pour jeter un œil à cette imposante maison construite qui a été construite en 1826 et qui est devenue manoir seigneurial en 1831.

Le manoir a été acheté par l’Opus Dei en 1964. Le mouvement religieux l’utilise encore comme lieu de retraite et de formation.

En traversant le fleuve, j’ai fait exactement le trajet qu’empruntait le traversier qui reliait Grande-Île à Coteau-du-Lac avant la construction du pont Monseigneur-Langlois. Le bateau s’appelait le Beauharnois et il a traversé le fleuve de 1924 à 1954. Il pouvait emporter 14 voitures. Je crois que cette pointe abritant maintenant un chalet était son quai d’embarquement sur la Grande-Île.

De l’autre côté du fleuve, le traversier s’arrêtait juste à côté du manoir de Beaujeu, en face du chemin Saint-Emmanuel. Cet autre pointe devait lui servir de débarcadère.

Pour poursuivre ma randonnée, j’ai remonté le fleuve jusqu’au rapide se trouvant à la hauteur du lieu historique de Coteau-du-Lac.

J’ai fait une petite plongée sans histoire à l’île Arthur. J’ai repêché une ancre presque neuve, sans doute perdue par des pêcheurs. Et j’ai trouvé deux fouille-roche assez calmes pour que je les photographie.

Je suis rentré en longeant l’île Dondaine qu’on appelle aussi île des Patriotes. Cette île est séparée de la Grande-Île par un étroit bras d’eau se terminant par ce joli rapide.

9.8.07

Plongée au vieux quai de l’île aux Chats


L'île aux Chats est située à l’entrée de la baie Saint-François à Valleyfield. Elle a depuis longtemps un vocation industrielle. Elle abrite une usine de produit chimique et elle traversée par un chemin de fer. Elle a aussi déjà possédé un quai d’assez grande taille dont les vestiges engloutis forment un très beau site pour la plongée en apnée.

L’île est reliée à la terre ferme par un pont, mais son accès interdit au grand public. Pour y plonger, il faut donc posséder une embarcation. J’y suis allé en kayak en partant du parc Marcil, tout près de la marina de Valleyfield. Il y a là une descente à bateau… que je n’ai pas utilisée. J’ai préféré mettre mon kayak à l’eau à partir d’une toute petite plage située à l’autre bout du stationnement du parc.

Le quai englouti se trouve à l’embouchure d’une petite anse située à l’extrémité sud-ouest de l’île. En arrivant sur place, on n’aperçoit que deux ou trois roches affleurant à la surface.

Sous l’eau, c’est une autre histoire. Il y a là un imposant système de digues de roches et de bois qui formait un havre pour les bateaux.

La digue la plus au large est vraiment très longue. Elle part du bord d’extérieur de l’anse et va jusqu’à l’extrémité de l’île. C’était sans doute une barrière de protection contre les vagues.

La partie la plus spectaculaire de la ruine est une plateforme en gros rondins qui était peut-être l’extrémité d’un quai. On peut nager sous la plateforme et avoir pendant quelques secondes l'impression de visiter ue vraie épave.


Le vieux quai est un bel endroit pour observer la faune du lac Saint-François. J’ai croisé un brochet, un barbotte, un grosse carpe, des crapets de roche, une barbotte, des perchaudes, un suceur et quelques très beaux achigans. Ces deux-là avaient l'air inséparables.

J’ai aussi vu cette magnifique anguille qui était occupée à fouiller le fond du lac. Elle cherchait sans doute de la nourriture. Dans l'eau, c’est un animal très gracieux qui nage en ondulant tout le corps.

Quant aux signes de présence humaine, j'en ai trouvé deux: un bol en faïence cassé en deux et un capot de moteur hors-bord. S'ils vous appartiennent, vous savez maintenant où les trouver...



5.8.07

Kayak à Pointe-du-Moulin

La grossesse de ma blonde avance bien, mais elle continue à faire du kayak. Toutefois, avec son ventre, elle n’entre plus dans le «trou» d’un vrai kayak fermé. C’est donc qui a loué un de ces engins aujourd’hui au club de kayak de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, pendant que ma blonde se promenait avec MON «sit-on-top».

C’était la première que je pagayais dans un kayak fermé. Ma randonnée m’a confirmé que j’ai très bien fait d’acheter un kayak ouvert, large et stable. L’engin qu’on m’a confié aujourd’hui était beaucoup plus rapide que mon kayak, mais aussi beaucoup moins stable et beaucoup moins confortable. Je n’ai jamais été à mon aise.

Pointe du Moulin est un très bel endroit pour faire du kayak même si la circulation maritime est parfois intense dans le chenal balisé situé à l’est de la pointe. Le kiosque de location est situé dans le parc historique de Pointe-du-Moulin où il y a un moulin à vent qu’on peut admirer en pagayant.

On a l'embarras du choix côté destination. À l'est, après le chenal balisé, on accède à un secteur tranquille du lac Saint-Louis où les bateaux à moteur ne s'aventurent guère parce que l'eau est peu profonde. Au sud, de l'autre côté de la voie maritime, il y a l'archipel des Îles de la Paix, un endroit très fréquentés par les kayakistes.

On peut aussi longer à l'Île Perrot et visiter la Grande Baie située au nord-est de la Pointe. C'est ce qu'on a fait avec ma blonde pour meubler une courte randonnée d'une heure. La vue sur Montréal était tellement belle qu'on a oublié de la photographier!