Les Bruins de Boston ont gagné la coupe Stanley. «Mes» Bruins de Boston ont gagné la coupe Stanley.
C’est une première pour moi et je suis bien content de voir mon équipe de hockey gagner un championnat au moins une fois. Même si j’ai vécu ça tout seul devant ma télé. Que j'ai pris en photo...
Cette coupe arrive un peu tard pour moi. Je ne suis plus le fan de hockey que j’ai déjà été. Et je ne suis plus le fan des Bruins que j’ai déjà été. Pour être honnête, j’étais beaucoup plus content et ému quand Raymond Bourque a finalement gagné la coupe en 2001 avec l’Avalanche.
Je suis devenu un vrai partisan des Bruins à la fin des années 80 pour deux raisons: Raymond Bourque et Cam Neely. Avant, les Bruins, c’étaient l’équipe à mon père qui était un fan de Bobby Orr. Moi je préférais les Islanders que j’avais commencé à suivre juste avant leur quatre coupes Stanley.
Quand les Bruins ont finalement battu le Canadien en série en 1988, après 44 ans d’attente, j’ai vécu un grand moment. J’ai adoré les équipes des Bruins qui ont atteint la finale en 88 et en 90 et qui se sont butées au Penguins en demi-finale en 91 et en 92. Bourque, Neely, Andy Moog, le vieux Réjean Lemelin, Craig Janney, Adam Oates, Don Sweeney, Bob Sweeney, Steve Heinze, Ted Donato… Ce sont eux les Bruins que j’ai vraiment aimé.
Après, l’équipe a doucement piqué du nez et ma ferveur partisane a suivi le mouvement. L’ère Joe Thornton a été particulièrement difficile à vivre, surtout les défaites en série contre le Canadien en 2002 et en 2004. Ensuite, Thornton a été échangé et l’équipe a vraiment piqué du nez par la suite.
Je m’attendais vraiment pas à ce que les Bruins aillent jusqu’au bout cette année. J’avais l’impression qu’ils leur manquaient une grosse vedette dans le genre de Crosby ou Toews. En fait, ils ont une : Tim Thomas, le joueur de l’année dans la LNH.
J’avoue que c’est particulièrement agréable de voir les Bruins gagner parce qu’ils ont le meilleur gardien de la ligue. Ç’a tellement souvent été le point faible de l’équipe. Gerry Cheevers était moins bon que Ken Dryden. On ne pouvait pas gagner avec Doug Keans ou Pat Riggins. Je fais encore des cauchemars à propos de Jon Casey. Byron Dafoe était correct, pas plus. Andrew Raycroft était moins bon que José Théodore. Et on eu aussi droit à Mike Moffat, Vincent Riendeau, Jim Carey, John Blue, Marco Baron, Blaine Lacher et John Grahame.
Il y a quelques semaines, j’ai fermé ma télé quand le Canadien a pris l’avance 3-1 dans le quatrième match de leur série contre les Bruins. Boston jouait mal et j’avais l’impression que le Canadien venait de les envoyer au tapis. Mais les Bruins sont revenus et ont gagné ce match-là en prolongation.
Après ça, les Bruins ont eu la chance d’avoir une «série de congé» face aux Flyers. Ils n’ont pas laissé beaucoup d’énergie dans cette série et ça les a aidé pour la suite. La série contre Tampa Bay aurait très bien pu se terminer par une victoire du Lightning. L’arbitrage permissif a certainement favorisé les Bruins qui étaient bien moins bons en avantage numérique.
En finale, je ne pensais pas que les Bruins allaient pouvoir résister à l’attaque des Canucks. Mon père, qui n’a pas vu ces deux clubs-là jouer de l’année, pensait le contraire. Heureusement, c’est lui qui avait raison. Faut dire que l’attaque des Canucks, c’était les frères Sedin en pleine torpeur et Ryan Kessler flanqué de Chris Higgins.
Chris Higgins? Y’a rien là…
Mon jeu préféré de toutes les séries: la passe géniale d’Andrew Ference qui a mené au but de Nathan Horton qui a permis au Bruins de gagner 1-0 le septième match de la demi-finale contre Tampa Bay. Mes trois étoiles: Tim Thomas, Zdeno Chara et Brad Marchand. Le gars pour qui je suis le plus content: Patrice Bergeron, qui a l’air d’un homme exemplaire.
Voir Cam Neely soulever la coupe m’a aussi fait chaud au cœur, même s’il l’a fait en costume et en cravate. Ça permet de rattacher cette coupe à mes grosses années de partisanerie.