Cet épisode-là compte parmi mes préférés, mais je le trouve difficile à analyser. Chaque fois que je le regarde, il passe comme un rêve et j’arrive au bout avec rien d’autre en tête que de l’émotion
En clair: je suis complètement béat d’admiration.
Ce qui me frappe le plus dans cet épisode, c’est la puissance de son imagerie. Don Draper en complet et avec son feutre sur la tête, sur le bord de la piscine de son hôtel californien, avec autour de lui du monde en maillot de bain. Les diapos illustrant l’Armagedon nucléaire qui incitent Don à tout abandonner pour partir à l’aventure avec une belle jeune fille. La maison moderne où il se ramasse avec un bande de jet-setters bohémiens, avec encore là une pisicine, où chaque objet de la décoration saute aux yeux tellement il est est parfaitement choisi. Le médecin suédois avec sa seringue prête pour Don, qui a l’air tout droit sorti d’un album de Tintin. La valise que Don a laissé en Californie qui se retrouve sur la galerie de sa maison, où il n’habite plus parce qu’il est séparé d’avec sa femme, dans la dernière scène de l’épisode.
Pour dire une évidence: la télé est un média visuel. Alors il faut penser et écrire « en images» même à l’étape du scénario. Trouver les images fortes qui racontent ce qu’on veut raconter et révèlent ce qu’on veut révéler sur nos personnages.
Je pense que Breaking Bad est la série américaine qui excelle le plus dans cet art-là. Mais cet épisode de Mad Men est dans la même ligue.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire