Ce qui me frappe le plus dans le déroulement de la campagne électorale jusqu’à présent, c’est à quel point la candidature de Pauline Marois «passe dans le beurre». Pourtant, c’est un événement historique. C’est la première fois qu’on a la chance d’élire une femme au poste de premier ministre du Québec. Mais il n’est pas du tout question de ça dans la campagne.
Quand on compare avec la campagne présidentielle qui vient de se terminer, le contraste est frappant. Hillary Clinton deviendra-t-elle la première femme candidate à la présidence? Sarah Palin sera-elle la première femme vice-présidente ? Barack Obama deviendra-t-il le premier président noir ? L’Amérique est-elle assez ouverte pour élire une femme ou un noir à sa tête ? Ces questions-là on fait partie de la campagne et l’ont dramatisée. C’est parce qu’elles se posaient que la campagne a passionné le monde entier et a pris une dimension historique.
Je ne dis pas que Pauline Marois devrait baser sa campagne sur le fait qu’elle est une femme. Et je ne dis pas non plus que les journalistes devraient insister davantage là-dessus. Ces choses-là, c’est une affaire de réflexes collectifs. Les Américains ont le sens du drame. Et ils aiment se créer des héros. Nous, on dédramatise tout, même les occasions historiques. Et ça donne des élections plates.
1 commentaire:
J'aurais aimé te faire lire au complet ce que j'avais écris dans le petit journal des femmes politique de la côte-nord en juin 2003.
En résumé,Lorsque Sheila Copps a été candidate comme chef du parti Libéral,ma réflexion à ce moment n'étais que pour nous les femmes,je disais en gros que les commentaires les plus dures venaient des femmes, que nous manquions de solidarité et de sincérité entre nous.
Je donnais comme exemple que lorsque nous analysons la candidature d'une femme, on se reporte plus souvent à son apparence qu'à ses compétences.
Un trop large sourire chez la candidate est racoleur et enjôleur, tandis qu'un homme avec un beau sourire est séduisant.
Comment veux-tu que les hommes soient plus expressifs et qu'ils mettent un tel précédent en valeur.
Renée
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