Depuis quelques années, j’ai arrêté de consommer de la musique. Je n’achète presque jamais de CD et je n’ai jamais pris le virage iTunes.
La seule source musicale où je m’alimente encore, ce sont les téléséries que je regarde. D’abord, il y a les séries dans lesquelles il y a des chansons comme Dr Horrible's sing along blog et Flight of the Conchords. Des chansons comme celle-ci par exemple...
Ce qui me plaît là-dedans: c’est de la chanson au deuxième degré. De la parodie. La musique en général et le rock en particulier, c’est du kitch dans le sens «Milan Kundera» du terme. Kundera dit souvent que le kitch, c’est le contraire du rire et de l’humour. C’est se prendre au sérieux. C’est vouloir être pris au sérieux. Bref, c’est l’attitude grave et dramatique qu’affichent à peu près tous les rockeurs, même les plus rebelles.
Assister à un concert rock, c’est un peu comme aller à la messe. Il n’y a pas de place pour le détachement et le recul. C’est plutôt un moment d’adhésion et de communion intense. On s’en va là pour arrêter pendant quelques heures d’être un individu. Et c’est précisément pour ça que je ne fréquente plus les concerts rock.
En regardant la télé, j’ai aussi appris à aimer des chansons qui ne m’auraient jamais frappé mon imagination autrement. Je pense entre autres à Tea for the Tillerman, la courte chanson de Cat Stevens qui conclut tous les épisodes de la série Extras.
Mettre cette chanson-là à la fin d’une comédie comme Extras, c’est vraiment un coup de génie. Parce qu’il y a une langueur et une émotion dans cette série-là que la chanson vient parfaitement souligner.
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