Quand on regarde plusieurs épisodes d’une télésérie en rafale, on finit presque toujours par «sauter» la séquence d’ouverture.
Dans certains cas, toutefois, l’ouverture est tellement bonne qu’on ne se lasse jamais de la regarder. Je viens de regarder la première saison de Big Love et pas une seule fois j’ai sauté la séquence d’ouverture. Visuellement, elle n’a rien d’extraordinaire. Mais la chanson des Beach Boys est tellement géniale...
Ma séquence d’ouverture préférée, c’est celle de Dexter, une série mettant en vedette un tueur en série essayant de mener une vie normale. C’est l’idée de base de la télésérie et la séquence d’ouverture la fait passer en transformant une «routine du matin» en une séries d’images saisissantes...
J'ai aussi beaucoup d'affection pour l'ouverture de Twin Peaks. C'est mon choix dans la catégorie "meilleure musique originale". Côté visuel, c'est très fort au début mais ça tombe un peu vers la fin...
6.6.09
5.6.09
Écrire, c’est du sport
La télésérie Sports Night a joué un rôle important dans ma «carrière» d’auteur. Quand je l’ai vu sur DVD, j’écrivais quatre bulletins de nouvelles technologiques par semaine pour l’émission La Revanche des Nerdz. J’étais donc à peu près dans la même position que Dan Rydell et Casey McCall, les deux héros de Sports Night.
Ces deux personnages écrivent et animent un bulletin de nouvelles sur une chaîne de sports. Ils sont passionnés par le langage et l’écriture. Et toutes les nouvelles qu’ils présentent dans l’émission sont écrites de façon créative et excitante – tout simplement parce qu’elles sont écrites par le génial Aaron Sorkin.
Tous les dialogues de la série sont du même acabit. Sorkin n’écrit pas de façon «réaliste». Il écrit des dialogues spectaculaires faits pour être joués à toute vitesse par des acteurs en plein possession de leurs moyens.
En voyant ça, j’ai réalisé que je pouvais aller beaucoup plus loin dans ma lutte contre «l’écriture banale» – même en rédigeant un humble bulletin de nouvelle. Ça m’a donné de travailler plus fort et d’être plus créatif. Bref, c’était comme recevoir un coup de pied au derrière.
Quand je repense à Sports Night, la scène qui me revient avec le plus de vivacité est les patrons forcent Dan Rydell à s’excuser pour un commentaire qu’il a fait à propos de la consommation de drogue. Le monologue qu’il livre frappe fort.
C’est dans le deuxième épisode et c’est le moment où j’ai su que j’aimerais cette série. J’aime en particulier la fin, quand le partenaire de Dan se met à parler d’autre chose. C’est exactement ce que j’aurais fait à sa place. Et c’est exactement ce que j’aurais voulu qu’il fasse si j’avais été à la place de Dan.
Ces deux personnages écrivent et animent un bulletin de nouvelles sur une chaîne de sports. Ils sont passionnés par le langage et l’écriture. Et toutes les nouvelles qu’ils présentent dans l’émission sont écrites de façon créative et excitante – tout simplement parce qu’elles sont écrites par le génial Aaron Sorkin.
Tous les dialogues de la série sont du même acabit. Sorkin n’écrit pas de façon «réaliste». Il écrit des dialogues spectaculaires faits pour être joués à toute vitesse par des acteurs en plein possession de leurs moyens.
En voyant ça, j’ai réalisé que je pouvais aller beaucoup plus loin dans ma lutte contre «l’écriture banale» – même en rédigeant un humble bulletin de nouvelle. Ça m’a donné de travailler plus fort et d’être plus créatif. Bref, c’était comme recevoir un coup de pied au derrière.
Quand je repense à Sports Night, la scène qui me revient avec le plus de vivacité est les patrons forcent Dan Rydell à s’excuser pour un commentaire qu’il a fait à propos de la consommation de drogue. Le monologue qu’il livre frappe fort.
C’est dans le deuxième épisode et c’est le moment où j’ai su que j’aimerais cette série. J’aime en particulier la fin, quand le partenaire de Dan se met à parler d’autre chose. C’est exactement ce que j’aurais fait à sa place. Et c’est exactement ce que j’aurais voulu qu’il fasse si j’avais été à la place de Dan.
29.5.09
Tout est dans le titre
Quand j’étais à l’UQAM, j’ai suivi un cours d’écriture de chanson avec Robert Léger de Beau Dommage. Un des trucs qu’il nous donnait pour écrire un bon texte de chanson, c’était de commencer par trouver un bon titre.
Depuis, je n’ai pas écrit une seule chanson. Mais ça m’est arrivé souvent d’appliquer son conseil à l’écriture de scénarios. «Appliquer» n’est pas tout à fait le bon mot puisqu’il n’y a rien d’intentionnel là-dedans. C’est juste que ça m’arrive souvent de «sortir des titres», comme ça, sous le coup d’une soudaine illumination, et d’avoir envie d’écrire le scénario allant en dessous.
Un bon exemple de ça, c’est La Petite Grosse Medium. J’ai inventé ce titre-là pendant une réunion au bureau, alors que la discussion avait dévié sur la pizza. Au départ, c'était juste une blague. Mais j'ai vite compris que je tenais un personnage et un concept de sketch. Et quelques mois plus tard, ça donnait ça...
C’est loin d’être un cas unique. Si on a fait une parodie de Lost, c’est parce que j’avais son titre: Pardus. Même chose pour La Super Coop, une série de sketchs portant sur une coopérative réunissant des superhéros pas assez «super» pour travailler en solo.
Même si je travaille en création, je suis quelqu’un de très cartésien. Pour travailler, j’ai besoin de savoir exactement ce que j’essaie de faire et où je veux aller. Je pense que c’est pour cette raison que j’aime partir d’un titre à la fois accrocheur et porteur de sens. Ça me donne tout de suite une direction, un concept à respecter.
Depuis, je n’ai pas écrit une seule chanson. Mais ça m’est arrivé souvent d’appliquer son conseil à l’écriture de scénarios. «Appliquer» n’est pas tout à fait le bon mot puisqu’il n’y a rien d’intentionnel là-dedans. C’est juste que ça m’arrive souvent de «sortir des titres», comme ça, sous le coup d’une soudaine illumination, et d’avoir envie d’écrire le scénario allant en dessous.
Un bon exemple de ça, c’est La Petite Grosse Medium. J’ai inventé ce titre-là pendant une réunion au bureau, alors que la discussion avait dévié sur la pizza. Au départ, c'était juste une blague. Mais j'ai vite compris que je tenais un personnage et un concept de sketch. Et quelques mois plus tard, ça donnait ça...
C’est loin d’être un cas unique. Si on a fait une parodie de Lost, c’est parce que j’avais son titre: Pardus. Même chose pour La Super Coop, une série de sketchs portant sur une coopérative réunissant des superhéros pas assez «super» pour travailler en solo.
Même si je travaille en création, je suis quelqu’un de très cartésien. Pour travailler, j’ai besoin de savoir exactement ce que j’essaie de faire et où je veux aller. Je pense que c’est pour cette raison que j’aime partir d’un titre à la fois accrocheur et porteur de sens. Ça me donne tout de suite une direction, un concept à respecter.
22.5.09
Deux pour une
Deux gars qui cruisent en duo. C’est l’idée simple à la base de Charles et Ric, une série de sketchs que j’écris pour Les pieds dans la marge.
Avec quelques mois de recul, je viens de regarder à nouveau le premier épisode qu’on a fait sur le site de Radio-Canada et je n’ai pas eu honte. Ça se tient plutôt bien. Un des aspects qui fonctionnent le mieux, c’est le look des personnages. On dirait qu'ils viennent de s'échapper d’une télé-réalité. Et ça aide à expliquer leur «démarche amoureuse». En se présentant ensemble à un rendez-vous et en demandant à la fille de choisir entre eux deux, ils reproduisent dans la réalité une situation qu’on a vu souvent dans les émissions de télé-réalité.
Voici un autre épisode que je trouve moins réussi...
Ce n’est jamais facile de tourner un sketch crédible dans une salle de cinéma quand on n’a pas les moyens d’entourer ses acteurs de quelques figurants. Mais le vrai problème de cet épisode, c’est le texte. Je suis tombé en amour avec l’idée de jouer au «jeu du téléphone» avec les trois personnages et j’ai oublié de me poser une question cruciale: qu’est-ce que je veux dire avec ce sketch sur l’état actuel des relations gars-fille. Parce que c’est ça le vrai sujet de ces sketchs-là. Résultat: j’ai fait un texte riches en péripéties mais qui n’aboutit pas à grand-chose.
On continue à faire des Charles et Ric et j’ai l’impression qu’on s’améliore. On vient de terminer deux épisodes pour notre saison 4, qui sera diffusée à partir de janvier 2010, et j’ai déjà très hâte que du monde les voient. Ils sont mieux réussis, surtout parce que les textes sont plus courts et moins éparpillés.
Maintenant, quand j’écris un Charles et Ric, je me pose toujours la même question: quel aspect des relations gars-fille ma situation de base me permet-elle de pointer du doigt ? Par exemple, on vient de faire un épisode où Charles et Ric se mettent à deux pour dire «je t’aime» à une fille que seulement un des deux aime. Et ça devient une caricature de la difficulté qu’ont tous les gars à dire «je t’aime».
Manquez pas ça l’an prochain...
Avec quelques mois de recul, je viens de regarder à nouveau le premier épisode qu’on a fait sur le site de Radio-Canada et je n’ai pas eu honte. Ça se tient plutôt bien. Un des aspects qui fonctionnent le mieux, c’est le look des personnages. On dirait qu'ils viennent de s'échapper d’une télé-réalité. Et ça aide à expliquer leur «démarche amoureuse». En se présentant ensemble à un rendez-vous et en demandant à la fille de choisir entre eux deux, ils reproduisent dans la réalité une situation qu’on a vu souvent dans les émissions de télé-réalité.
Voici un autre épisode que je trouve moins réussi...
Ce n’est jamais facile de tourner un sketch crédible dans une salle de cinéma quand on n’a pas les moyens d’entourer ses acteurs de quelques figurants. Mais le vrai problème de cet épisode, c’est le texte. Je suis tombé en amour avec l’idée de jouer au «jeu du téléphone» avec les trois personnages et j’ai oublié de me poser une question cruciale: qu’est-ce que je veux dire avec ce sketch sur l’état actuel des relations gars-fille. Parce que c’est ça le vrai sujet de ces sketchs-là. Résultat: j’ai fait un texte riches en péripéties mais qui n’aboutit pas à grand-chose.
On continue à faire des Charles et Ric et j’ai l’impression qu’on s’améliore. On vient de terminer deux épisodes pour notre saison 4, qui sera diffusée à partir de janvier 2010, et j’ai déjà très hâte que du monde les voient. Ils sont mieux réussis, surtout parce que les textes sont plus courts et moins éparpillés.
Maintenant, quand j’écris un Charles et Ric, je me pose toujours la même question: quel aspect des relations gars-fille ma situation de base me permet-elle de pointer du doigt ? Par exemple, on vient de faire un épisode où Charles et Ric se mettent à deux pour dire «je t’aime» à une fille que seulement un des deux aime. Et ça devient une caricature de la difficulté qu’ont tous les gars à dire «je t’aime».
Manquez pas ça l’an prochain...
17.5.09
Musique...
Depuis quelques années, j’ai arrêté de consommer de la musique. Je n’achète presque jamais de CD et je n’ai jamais pris le virage iTunes.
La seule source musicale où je m’alimente encore, ce sont les téléséries que je regarde. D’abord, il y a les séries dans lesquelles il y a des chansons comme Dr Horrible's sing along blog et Flight of the Conchords. Des chansons comme celle-ci par exemple...
Ce qui me plaît là-dedans: c’est de la chanson au deuxième degré. De la parodie. La musique en général et le rock en particulier, c’est du kitch dans le sens «Milan Kundera» du terme. Kundera dit souvent que le kitch, c’est le contraire du rire et de l’humour. C’est se prendre au sérieux. C’est vouloir être pris au sérieux. Bref, c’est l’attitude grave et dramatique qu’affichent à peu près tous les rockeurs, même les plus rebelles.
Assister à un concert rock, c’est un peu comme aller à la messe. Il n’y a pas de place pour le détachement et le recul. C’est plutôt un moment d’adhésion et de communion intense. On s’en va là pour arrêter pendant quelques heures d’être un individu. Et c’est précisément pour ça que je ne fréquente plus les concerts rock.
En regardant la télé, j’ai aussi appris à aimer des chansons qui ne m’auraient jamais frappé mon imagination autrement. Je pense entre autres à Tea for the Tillerman, la courte chanson de Cat Stevens qui conclut tous les épisodes de la série Extras.
Mettre cette chanson-là à la fin d’une comédie comme Extras, c’est vraiment un coup de génie. Parce qu’il y a une langueur et une émotion dans cette série-là que la chanson vient parfaitement souligner.
La seule source musicale où je m’alimente encore, ce sont les téléséries que je regarde. D’abord, il y a les séries dans lesquelles il y a des chansons comme Dr Horrible's sing along blog et Flight of the Conchords. Des chansons comme celle-ci par exemple...
Ce qui me plaît là-dedans: c’est de la chanson au deuxième degré. De la parodie. La musique en général et le rock en particulier, c’est du kitch dans le sens «Milan Kundera» du terme. Kundera dit souvent que le kitch, c’est le contraire du rire et de l’humour. C’est se prendre au sérieux. C’est vouloir être pris au sérieux. Bref, c’est l’attitude grave et dramatique qu’affichent à peu près tous les rockeurs, même les plus rebelles.
Assister à un concert rock, c’est un peu comme aller à la messe. Il n’y a pas de place pour le détachement et le recul. C’est plutôt un moment d’adhésion et de communion intense. On s’en va là pour arrêter pendant quelques heures d’être un individu. Et c’est précisément pour ça que je ne fréquente plus les concerts rock.
En regardant la télé, j’ai aussi appris à aimer des chansons qui ne m’auraient jamais frappé mon imagination autrement. Je pense entre autres à Tea for the Tillerman, la courte chanson de Cat Stevens qui conclut tous les épisodes de la série Extras.
Mettre cette chanson-là à la fin d’une comédie comme Extras, c’est vraiment un coup de génie. Parce qu’il y a une langueur et une émotion dans cette série-là que la chanson vient parfaitement souligner.
11.5.09
Breaking Bad
Si j’aime beaucoup la télé, et si je travaille en télé depuis quelques années, c’est à cause de mon frère. C’est lui qui m’a fait découvrir la première télésérie qui m’a ouvert les yeux sur le potentiel créatif de la fiction à la télé: The X-Files.
On se souvient surtout de The X-Files pour ses extra-terrestres et sa manie des complots. Mais c’était aussi une série qui était parfois très drôle. Beaucoup d’épisodes étaient carrément des comédies et c’étaient mes préférés.
Deux auteurs qui ont travaillé sur The X-Files avaient un don particulier pour l’humour un brin tordu: Darrin Morgan et Vince Gilligan. Je ne sais pas trop ce qui est arrivé au premier, mais le second a réussi un grand coup en créant la télésérie Breaking Bad.
Breaking Bad raconte l’histoire d’un prof de chimie dépossédé de sa vie qui apprend qu’il va bientôt mourir d’un cancer du poumon. Alors il se met à produire du «crystal meth» pour amasser un magot pour sa famille.
C’est un drame teinté d’une bonne dose de comique. On reconnaît le sens de l’humour tordu de Vince Gilligan.
Mais ce qui m’a le plus frappé en regardant cette série-là, c’est à quel point elle est «visuelle». À ce niveau-là, la télé est en train de rattraper son retard sur le cinéma. Des séries comme Madmen et Breaking Bad n’ont absolument rien à envier au cinéma sur le plan visuel. Et je ne parle pas seulement de la qualité de l’image. Je parle aussi de faire avancer l’histoire avec de l’action et des éléments visuels plutôt que tout faire passer par les dialogues.
Breaking Bad possède entre autres un extraordinaire sens de l’accessoire et des objets en général. Je vais me souvenir longtemps des bobettes blanche et du tablier vert de son héros, par exemple.
Autre exemple: dans le premier épisode, un vilain tire cinq balles dans la porte d’un motorisé qui sert de laboratoire pour la fabrication de crystal meth. Durant toute la première saison, on revoit régulièrement ces trous et chaque fois on repense à comment ils sont apparus dans la porte. Ça aide à établir que dans l’univers de cette série-là, les événements ne sont pas vite oubliés. Ils laissent des traces permanentes tant dans le monde physique que chez les personnages.
Voici la toute première scène de la série. Ça donne une bonne idée de ce que je veux dire...
On se souvient surtout de The X-Files pour ses extra-terrestres et sa manie des complots. Mais c’était aussi une série qui était parfois très drôle. Beaucoup d’épisodes étaient carrément des comédies et c’étaient mes préférés.
Deux auteurs qui ont travaillé sur The X-Files avaient un don particulier pour l’humour un brin tordu: Darrin Morgan et Vince Gilligan. Je ne sais pas trop ce qui est arrivé au premier, mais le second a réussi un grand coup en créant la télésérie Breaking Bad.
Breaking Bad raconte l’histoire d’un prof de chimie dépossédé de sa vie qui apprend qu’il va bientôt mourir d’un cancer du poumon. Alors il se met à produire du «crystal meth» pour amasser un magot pour sa famille.
C’est un drame teinté d’une bonne dose de comique. On reconnaît le sens de l’humour tordu de Vince Gilligan.
Mais ce qui m’a le plus frappé en regardant cette série-là, c’est à quel point elle est «visuelle». À ce niveau-là, la télé est en train de rattraper son retard sur le cinéma. Des séries comme Madmen et Breaking Bad n’ont absolument rien à envier au cinéma sur le plan visuel. Et je ne parle pas seulement de la qualité de l’image. Je parle aussi de faire avancer l’histoire avec de l’action et des éléments visuels plutôt que tout faire passer par les dialogues.
Breaking Bad possède entre autres un extraordinaire sens de l’accessoire et des objets en général. Je vais me souvenir longtemps des bobettes blanche et du tablier vert de son héros, par exemple.
Autre exemple: dans le premier épisode, un vilain tire cinq balles dans la porte d’un motorisé qui sert de laboratoire pour la fabrication de crystal meth. Durant toute la première saison, on revoit régulièrement ces trous et chaque fois on repense à comment ils sont apparus dans la porte. Ça aide à établir que dans l’univers de cette série-là, les événements ne sont pas vite oubliés. Ils laissent des traces permanentes tant dans le monde physique que chez les personnages.
Voici la toute première scène de la série. Ça donne une bonne idée de ce que je veux dire...
5.5.09
Oeuvre d’art
Quel est la plus belle œuvre d’art que nous a donné Internet jusqu’à maintenant ? Si je pose la question, c’est parce que ma réponse est toute prête. J’accorde mon vote à Where the hell is Matt?, version 2008
Ce vidéo est une authentique œuvre d’art parce qu’il dit avec force une chose à la fois très simple et très émouvante: on vit tous sur la même planète. Et ce message-là frappe particulièrement fort quand on est tout seul chez soi et qu’on tombe sur ce vidéo en naviguant sur Internet.
Ce que je trouve intéressant, comme scénariste, c’est que ce vidéo n’est pas du tout «narratif». Il ne raconte pas une histoire. En ce sens, il appartient davantage à la tradition des arts plastiques (comme la peinture) qu’à celle du cinéma.
Par contre, comme n’importe quel bon film, ce vidéo possède une courbe dramatique. Ça part tranquillement, puis il y a une montée quand s’enchaînent les séquences où des gens se joignent à Matt. Et tout le long, le choix des séquences est en parfait accord avec l’émotion suscitée par la musique.
Mon moment préféré, c’est quand Matt interrompt sa danse désordonnée pour faire quelques mouvements de danse indienne avec les danseuses qui l’entourent. Je suis au bord des larmes chaque fois que je vois ça. Et je serais bien en mal de vous expliquer pourquoi.
Ce vidéo est une authentique œuvre d’art parce qu’il dit avec force une chose à la fois très simple et très émouvante: on vit tous sur la même planète. Et ce message-là frappe particulièrement fort quand on est tout seul chez soi et qu’on tombe sur ce vidéo en naviguant sur Internet.
Ce que je trouve intéressant, comme scénariste, c’est que ce vidéo n’est pas du tout «narratif». Il ne raconte pas une histoire. En ce sens, il appartient davantage à la tradition des arts plastiques (comme la peinture) qu’à celle du cinéma.
Par contre, comme n’importe quel bon film, ce vidéo possède une courbe dramatique. Ça part tranquillement, puis il y a une montée quand s’enchaînent les séquences où des gens se joignent à Matt. Et tout le long, le choix des séquences est en parfait accord avec l’émotion suscitée par la musique.
Mon moment préféré, c’est quand Matt interrompt sa danse désordonnée pour faire quelques mouvements de danse indienne avec les danseuses qui l’entourent. Je suis au bord des larmes chaque fois que je vois ça. Et je serais bien en mal de vous expliquer pourquoi.
30.4.09
Ma grosse face à la télé
Quelqu’un a mis sur youtube un clip des Pieds dans la marge où je «figure» pendant deux ou trois secondes. C’est le fun parce que j’aime beaucoup ce moment de notre émission.
C’est tellement sympathique comme petit bout de film. Et c’est tellement bien réalisé. Je suis à l’aise de le dire parce que les spécialistes de l’humour sympathique et de la réalisation, c’est Mathieu, Félix et Jean-Sébastien. Mais j’ai beaucoup appris là-dessus avec eux – surtout au niveau de l’humour sympathique. Tiens, je me rappelle que j’ai pas mal contribué au texte de la chanson. Et il est très sympathique.
Il y a plusieurs idées que j’aime beaucoup dans cet extrait. L’entrevue surréaliste où on n’apprend pas du tout à connaître Nancy Busque. Les plans de Mathieu et du jeune Félix insérés dans la chanson. Jean-Sébastien qui joue un public en délire à lui tout seul. Et ma grosse face qui sort de nulle part.
Merci à Nancy Busque qui est vraiment excellente, en particulier dans l’entrevue. Et merci aussi aux Trois gars su’l sofa qui ont bien voulu se prêter au jeu.
C’est tellement sympathique comme petit bout de film. Et c’est tellement bien réalisé. Je suis à l’aise de le dire parce que les spécialistes de l’humour sympathique et de la réalisation, c’est Mathieu, Félix et Jean-Sébastien. Mais j’ai beaucoup appris là-dessus avec eux – surtout au niveau de l’humour sympathique. Tiens, je me rappelle que j’ai pas mal contribué au texte de la chanson. Et il est très sympathique.
Il y a plusieurs idées que j’aime beaucoup dans cet extrait. L’entrevue surréaliste où on n’apprend pas du tout à connaître Nancy Busque. Les plans de Mathieu et du jeune Félix insérés dans la chanson. Jean-Sébastien qui joue un public en délire à lui tout seul. Et ma grosse face qui sort de nulle part.
Merci à Nancy Busque qui est vraiment excellente, en particulier dans l’entrevue. Et merci aussi aux Trois gars su’l sofa qui ont bien voulu se prêter au jeu.
28.4.09
Retour à l’école
J’ai passé la journée d’aujourd’hui à suivre une formation à l’INIS. C’était sur la webtélé et le «prof», Martin Lessard, nous a offert un très tour d’horizon de cette nouvelle forme de diffusion pour le contenu vidéo.
L’envie de suivre une formation me pogne une ou deux fois par année. C’est toujours lié à mon insécurité professionnelle. Pour moi, ce n’est pas seulement une façon d’apprendre des affaires. C’est aussi une occasion de réfléchir. Chaque fois, ce que raconte le prof m’inspire une grande quantité d’idées et de réflexions que je retrouve ensuite dans mes notes de cours. Écouter quelqu’un parler d’un sujet qu’on ne connaît pas trop, c’est stimulant pour le cerveau.
Aujourd’hui, par exemple, Martin Lessard a dit que pour avoir du succès avec un projet de webtélé, il fallait s’inspirer du bon vieux principe de La Poune: «j’aime mon public et mon public m’aime».
En pensant à La Poune, j’ai réalisé une chose: Internet est en train de ramener l’industrie du divertissement à l’époque d’avant les médias de masse. Lancer un site de webtélé comme Chez Jules, c’est un peu comme ouvrir un cabaret ou un théâtre burlesque à l’époque de Jacques Normand et d’Olivier Guimond. Le point commun, c’est le fractionnement de l’auditoire. À la télé, des millions de personnes voit le même «spectacle» au même moment. Sur Internet, par contre, il y a des centaines de «spectacles» à l’affiche et on va voir celui qu’on veut au moment où on veut.
Les cabarets et les théâtres des années 30 et 40 étaient des entreprises modestes animés par des artisans passionnées qui essayaient tout simplement de gagner leur vie. J’ai l’impression qu’on va revenir à ce modèle-là à mesure que l’industrie du divertissement va migrer sur Internet.
L’envie de suivre une formation me pogne une ou deux fois par année. C’est toujours lié à mon insécurité professionnelle. Pour moi, ce n’est pas seulement une façon d’apprendre des affaires. C’est aussi une occasion de réfléchir. Chaque fois, ce que raconte le prof m’inspire une grande quantité d’idées et de réflexions que je retrouve ensuite dans mes notes de cours. Écouter quelqu’un parler d’un sujet qu’on ne connaît pas trop, c’est stimulant pour le cerveau.
Aujourd’hui, par exemple, Martin Lessard a dit que pour avoir du succès avec un projet de webtélé, il fallait s’inspirer du bon vieux principe de La Poune: «j’aime mon public et mon public m’aime».
En pensant à La Poune, j’ai réalisé une chose: Internet est en train de ramener l’industrie du divertissement à l’époque d’avant les médias de masse. Lancer un site de webtélé comme Chez Jules, c’est un peu comme ouvrir un cabaret ou un théâtre burlesque à l’époque de Jacques Normand et d’Olivier Guimond. Le point commun, c’est le fractionnement de l’auditoire. À la télé, des millions de personnes voit le même «spectacle» au même moment. Sur Internet, par contre, il y a des centaines de «spectacles» à l’affiche et on va voir celui qu’on veut au moment où on veut.
Les cabarets et les théâtres des années 30 et 40 étaient des entreprises modestes animés par des artisans passionnées qui essayaient tout simplement de gagner leur vie. J’ai l’impression qu’on va revenir à ce modèle-là à mesure que l’industrie du divertissement va migrer sur Internet.
22.4.09
Mon kayak fait de la télé
Mon kayak jaune a fait ses débuts à la télé dans ce message de Paul Etychen, notre politicien obsédé par l'environnement.
On tourné ça sur le lac Saint-Louis, tout près de chez nous, sur l'île Perrot. C'est moi qui tirait sur la corde pour faire avancer le kayak.
On tourné ça sur le lac Saint-Louis, tout près de chez nous, sur l'île Perrot. C'est moi qui tirait sur la corde pour faire avancer le kayak.
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