Je n'ai jamais vu ce film mettant en vedette Clark Gable et Marilyn Monroe, mais je suis en train de lire son "scénario", écrit par Arthur Miller. Je mets le mot scénario entre guillemet parce que Miller n'utilise pas la forme conventionnelle du scénario. Le récit est plutôt rédigé en prose très libre mélangeant la description scénaristique (point de vue de la caméra, actions des personnages, dialogues, décors, ambiances sonores...) et des indications émotives et psychologiques proches de l'écriture romanesque.
Comme le dit Miller lui-même dans son préambule: "C'était comme si le film était déjà en puissance, et comme si l'écrivain en recréait par le langage toute l'efficacité, de telle sorte que, découlant d'une tentative au départ simplement fonctionnelle pour rendre à autri la vision d'un film, une forme de fiction s'imposait d'elle même, forme bâtarde, si on veut, mais qui me paraît néanmoins posséder de vigoureuses possibilités de refléter l'existence contemporaine."
Le résultat n'a rien de transcendant à mon avis. Mais je dois dire que je lis la traduction française et que ça n'aide sûrement pas. Reste que je trouve la forme pleine de potentiel, qu'on l'utilise pour l'écriture d'un film ou d'un livre.
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