19.2.08

Arthur me fait réfléchir

Cette semaine, je regardais Arthur et j’essayais d‘évaluer l’ampleur du fossé culturel qui va nous séparer.

Ce qui me frappe le plus, c’est que fiston ne grandira pas non plus avec un pied dans le Québec rural et traditionnel d’avant la Révolution Tranquille. Moi, je suis allé à la messe. J’ai fait les foins sur la terre de mes grands-parents. J’ai conduit un tracteur. J’ai habité dans un rang. J’ai abattu des bœufs et des cochons. J’ai baratté du beurre. J’ai fendu du bois. J’ai glissé dans des «coulées» sur des «bécassines» fabriquées par mon père. J’ai connu la télé noir et blanc et les lignes téléphoniques partagées par plusieurs maisons. Et je suis parti de la campagne pour aller étudier à la ville.

Arthur, lui, ne vivra pas ce monde-là. Il ne le connaîtra qu’en «touriste», quand on visitera des fermettes touristiques et des centres d’interprétation.

Par contre, j’ai la ferme intention de lui parler de tout ça. De lui raconter des histoires et des histoires et des histoires. De l’enterrer de phrase commençant par «Moi quand j’étais jeune… ». J’espère seulement qu’il va m’écouter.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Est-ce que Arthur peut rester assis sans aide??? J'en ai manque un bout ou quoi...???? Anny

Barclay a dit...

Non, il ne se tient pas vraiment. Mais il tient si on lui met la tête exactement à la bonne place au dessus de son corps.