J’ai beaucoup aimé le match Super Bowl - et pas parce que mon équipe favorite, les Steelers, ont gagné. Plutôt parce qu’on a eu droit à un match à peu près impossible à transformer en récit mythique peuplé de héros aux nerfs d’acier infaillibles et de mauviettes méritant de perdre. Parce qu’ils ont l’esprit pollué par le cinéma, les journalistes ont la manie de transformer les joutes sportives en contes moraux hollywoodiens. Je ne vois pas comment ils vont réussir ça avec ce match-là.
Les Steelers ont gagné, mais ils n’ont pas été parfaits. Leur meneur, le quart Ben Roethlisberger, a réussi de gros jeux mais a aussi commis quelques erreurs monumentales. Il a même joué de chance quand les arbitres lui ont accordé un touché sur un jeu serré sur lequel il planera un doute éternel. Ni lui ni aucun de ses coéquipiers n’a réussi LE GROS JEU scellant l’issue de la rencontre. On a plutôt eu droit à un match complexe impossible à réduire à un seul «grand moment».
En vérité, tous les matchs sportifs sont comme ça parce qu’ils ne sont pas écrits par des scénaristes. Ils sont chaotiques, hasardeux et souvent injustes... comme la vie. Mais on ne l’accepte pas, alors on leur impose une structure narrative qui leur donne un sens.
5.2.06
4.1.06
Serenity
J'ai un nouveau film de science-fiction favori. Prolongement de la défunte télésérie Firefly, Serenity ne réinvente pas le genre. Il y a là-dedans un empire du bien qui est à peine mieux qu'un empire du mal, des contrebandiers de l'espace qui deviennent des rebelles et une jeune guerrière surdouée dans la lignée de Luke Skywalker. Mais le film est quand même d'une grande fraîcheur et ça tient surtout à l'originalité de ses dialogues. Son créateur, Josh Wheadon, n'a pas son pareil pour faire du neuf avec du vieux. Exemple:
CAPITAINE: You wanna to run this ship? (vieille ligne qu'on a entendu 100 fois)
Membre d'équipage: Yes. (Oups. Ça, c'est nouveau)
CAPITAINE: (pris de court) Well, you can't!
Ou encore:
PILOTE: This landing is gonna get pretty interesting.
CAPITAINE: Define interesting.
PILOTE: (comme un mauvais acteur) Oh god, oh god, we're all gonna die.
Buffy the Vampire Slayer, une autre création de Josh Whedon, était aussi truffé de ce genre de clins d'oeil aux clichés du cinéma et à la culture populaire. Quelle belle façon d'établir une complicité avec le spectateur en lui disant: moi aussi, j'ai vu les films que tu as vu, et mes personnages aussi. Maintenant, allons plus loin...
CAPITAINE: You wanna to run this ship? (vieille ligne qu'on a entendu 100 fois)
Membre d'équipage: Yes. (Oups. Ça, c'est nouveau)
CAPITAINE: (pris de court) Well, you can't!
Ou encore:
PILOTE: This landing is gonna get pretty interesting.
CAPITAINE: Define interesting.
PILOTE: (comme un mauvais acteur) Oh god, oh god, we're all gonna die.
Buffy the Vampire Slayer, une autre création de Josh Whedon, était aussi truffé de ce genre de clins d'oeil aux clichés du cinéma et à la culture populaire. Quelle belle façon d'établir une complicité avec le spectateur en lui disant: moi aussi, j'ai vu les films que tu as vu, et mes personnages aussi. Maintenant, allons plus loin...
6.11.05
The Kingdom
L’un des aspects les plus fascinants de la télésérie The Kingdom est le contexte dans laquelle elle a été élaborée. Pour intéresser ta télé danoise, son créateur, Lars Von Trier devait trouver un concept coûtant très peu cher à produire. Sa solution : tourner toute la série dans un seul lieu (un immense hôpital de Copenhague) avec deux caméras à l’épaule et des éclairages rudimentaires pour accélérer le processus. Bref, c’est à la contrainte budgétaire que la série doit son look et son style unique.
En faisant ces choix, Von Trier a réduit au strict minimum les problèmes de production. Ce qui fait perdre du temps et coûte de l’argent quand on tourne, c’est continuellement changer de lieu de tournage et faire des éclairages. C’est aussi qui sape le moral de tout le monde, à commencer par les acteur. D’où l’intérêt d’un concept permettant de se débarrasser de ces platitudes et de concentrer sur ce qu’il y a de vraiment trippant en cinéma et en télévision : écrire des scénarios, tourner avec les acteurs et monter le matériel.
En faisant ces choix, Von Trier a réduit au strict minimum les problèmes de production. Ce qui fait perdre du temps et coûte de l’argent quand on tourne, c’est continuellement changer de lieu de tournage et faire des éclairages. C’est aussi qui sape le moral de tout le monde, à commencer par les acteur. D’où l’intérêt d’un concept permettant de se débarrasser de ces platitudes et de concentrer sur ce qu’il y a de vraiment trippant en cinéma et en télévision : écrire des scénarios, tourner avec les acteurs et monter le matériel.
1.11.05
Au fil du temps
Diffusée par HBO comme The Sopranos et Six Feet Under, la série The Wire est beaucoup moins connue. Ce qui ne l’empêche pas d’être la meilleure du lot à mon avis. C’est une série policière se déroulant à Baltimore, un ville mal en point si je me fie à ce qu’on voit là-dedans.
The Wire, c’est le contraire absolu de 24. 24 raconte en 24 épisodes une journée dans la vie de Jack Bauer alors qu'il tente d’éviter une tragédie d’envergure nationale : l’assassinat du président, l’explosion du bombe atomique, etc. Chaque seconde compte et les enjeux sont très élevés. The Wire propose l’expérience inverse. Chaque saison de la série raconte une seule enquête portant sur une affaire mineure et s’étirant sur plusieurs semaines.
L’intérêt de la série, c’est qu’elle prend le temps d’entrer dans les détails. On est dans la routine, la procédure. Le résultat est d’un réalisme jamais vu dans une série policière. On a vraiment l’impression de voir comment fonctionne la police et le crime organisé dans une grande ville. C’est une expérience télévisuelle totalement nouvelle, se rapprochant de la lecture d’un roman de Balzac ou Tolstoï.
L’autre grande qualité de la série, c’est qu’elle traite de la même façon ses «bons» et ses « méchants». Les policiers sont alcooliques et commentent des erreurs. Les trafiquants de drogue ont des familles et font ce métier parce qu’ils ne connaissent pas d’autres façons de gagner leur vie.
La première saison de The Wire raconte une enquête sur un groupe de trafiquants dans un quartier noir et très pauvre. La deuxième saison porte plutôt sur la contrebande et la vie en générale dans le port de Baltimore. De la télé américaine à la fois originale et divertissante.
The Wire, c’est le contraire absolu de 24. 24 raconte en 24 épisodes une journée dans la vie de Jack Bauer alors qu'il tente d’éviter une tragédie d’envergure nationale : l’assassinat du président, l’explosion du bombe atomique, etc. Chaque seconde compte et les enjeux sont très élevés. The Wire propose l’expérience inverse. Chaque saison de la série raconte une seule enquête portant sur une affaire mineure et s’étirant sur plusieurs semaines.
L’intérêt de la série, c’est qu’elle prend le temps d’entrer dans les détails. On est dans la routine, la procédure. Le résultat est d’un réalisme jamais vu dans une série policière. On a vraiment l’impression de voir comment fonctionne la police et le crime organisé dans une grande ville. C’est une expérience télévisuelle totalement nouvelle, se rapprochant de la lecture d’un roman de Balzac ou Tolstoï.
L’autre grande qualité de la série, c’est qu’elle traite de la même façon ses «bons» et ses « méchants». Les policiers sont alcooliques et commentent des erreurs. Les trafiquants de drogue ont des familles et font ce métier parce qu’ils ne connaissent pas d’autres façons de gagner leur vie.
La première saison de The Wire raconte une enquête sur un groupe de trafiquants dans un quartier noir et très pauvre. La deuxième saison porte plutôt sur la contrebande et la vie en générale dans le port de Baltimore. De la télé américaine à la fois originale et divertissante.
25.10.05
The Newsroom
Je suis un inconditionnel de la série The Newsroom, une comédie créé pour la CBC par Ken Finkleman en 1996 et qu'on a fait revivre pour deux autres saisons récemment. Ce qui me frappe en regardant cette série se déroulant dans une salle de nouvelles peuplée de gens odieux, c'est qu'on n’a jamais vu de comédie aussi sèche et acide à la télévision québécoise.
De façon générale, les comédies mettent en scène des personnages sympathiques et truculents: Elvis Gratton la famille Bougon, les Paré de la Petite Vie... Les Bougons sont un exemple intéressant. Oui, ils sont sales. Oui, ils sont paresseux. Oui, il sont profiteurs Mais ce sont surtout des bons vivants qui forment une famille unie. Des «natures». Plus important encore : le point de vue de la série, c’est que les Bougons ont raison de se comporter comme ils le font. Raison de se rebeller contre un système encore plus pourri qu’eux. On ne le regarde pour les juger et les trouver horribles, comme on regarde Georges de Seinfeld par exemple. On rit plus souvent avec eux que d’eux.
À quand une série québécoise centrée sur un personnage aussi antipathique, morne et amoral que Georges, le directeur des nouvelles de The Newsroom?
De façon générale, les comédies mettent en scène des personnages sympathiques et truculents: Elvis Gratton la famille Bougon, les Paré de la Petite Vie... Les Bougons sont un exemple intéressant. Oui, ils sont sales. Oui, ils sont paresseux. Oui, il sont profiteurs Mais ce sont surtout des bons vivants qui forment une famille unie. Des «natures». Plus important encore : le point de vue de la série, c’est que les Bougons ont raison de se comporter comme ils le font. Raison de se rebeller contre un système encore plus pourri qu’eux. On ne le regarde pour les juger et les trouver horribles, comme on regarde Georges de Seinfeld par exemple. On rit plus souvent avec eux que d’eux.
À quand une série québécoise centrée sur un personnage aussi antipathique, morne et amoral que Georges, le directeur des nouvelles de The Newsroom?
4.10.05
Leon Durham

Durham was a left-handed hitter with a big swing who had trouble with the inside pitch. He had good speed at the start of his career and stole a career high 28 bases in 1982. He played three years in the outfield with the Cubs before replacing Bill Buckner at first in 1984. At his best, he was a .280 hitter piling up 20 homers, 30 doubles and 60 walks a year.
2.10.05
Dick Allen

Allen played 15 seasons in the Majors and hit .292 in an very difficult era for hitters. He has 351 career homers and many people thick he should be in the Hall of Fame. But he was a very controversial player who had difficulty fitting in everywhere he played.

Bob Dillinger

Dillinger broke in the Majors with the Saint Louis Browns in 1946 at age 27. He was a speedy third baseman who led the American League in stolen bases in 1947, 1948 and 1949 (with 34, 28 and 20 steals). In 1948, he collected 207 hits, 34 doubles ,10 triples and 2 homers to finish the year .321 AVG/ .385 OBP/ .415 SLG. In 1949, he played only 137 games but was just as productive: 176 hits, 22 doubles, 13 triples, 1 homer, .324 AVG, .385 OBP, 417 SLG.
In 1951, Dillinger played 101 games with the Pirates and White Sox. He batted .292, but retired after the season at age 33. Apparently, he didn’t want to play baseball anymore. He'S a career .306 hitter.
27.9.05
Frank Howard

Howard came up with the Dodgers was the rookie of the year in 1960, batting .268 with 23 homers and 108 strikeouts in 117 games. He continued along these lines for a couple of years. In 1964, he hit a paltry .226 and whiffed 113 times, but he showed better plate discipline by drawing 51 walks. In the offseason, the Dodgers traded him to the Washington Senators.

25.9.05
Ken Phelps

Hitters like that are always underrated because they have a low batting average and they look bad striking out one hundred times a year. The funny-looking glasses certainly didn't help Phelps either. As a result, he had to wait a long time to get regular playing time in the Majors. Originally drafted by the Royals, Phelps was traded to the Expos after two shorts stints with Kansas City in 80 and 81. He responded to the trade by hitting 46 homers at the AA level in 1982. But the Expos didn’t think they had room for him. Before the start of the season, the Expos had addressed their need for a left-handed slugging first baseman (which is exactly what Ken Phelps was) by trading third baseman Larry Parrish to the Rangers to get the aging Al Oliver.
Phelps was sold to the Mariners before the start of the 1983 season. For the Expos, he was a missed opportunity. I’m pretty sure they could have plugged him into their lineup as early as 1983 and get good production for next to nothing, freeing up money to address other needs.
With the Mariners, Phelps didn't play right away either. Despite hitting 24 homers in 290 at-bats in 1984, he didn’t play much the next year. But in 1986, at age 31, Phelps played 125 games and did very well despite batting just .247. He hit 24 homers and walked 88 times, posting a .406 OBP and a .526 slugging average. In 1987, he played 120 games and did even better: 27 homers, 80 walks, .410 OBP, .548 SLG.
In 1988, he was traded to the Yankees during the season (for young prospect Jay Buhner) but posted similar numbers: 24 homers, 70 walks, .402 OBP, .549 SLG. He declined rapidly after that, something the Yankees should have anticipated considering his age. It’s just too bad he had such a late start.
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