27.12.06

En direct de Québec

Temps des fêtes oblige, je viens de passer deux nuits dans deux hôtels différents de la région de Québec. Les deux fois, on a loué une chambre sans poser d’autres questions que «combien ça coûte ?». Les deux fois, on est tombé sur des hôtels offrant l’accès Internet sans fil dans ses chambres. Je trouve que c'est une formidable innovation hôtelière. Je vous écris d’ailleurs depuis ma chambre à deux pas de la chute Montmorency, avec une vue splendide sur le pont menant à l’Île d’Orléans.

Chaque fois que je viens à Québec, il me vient le même regret: celui de ne jamais avoir habité dans la ville de la mairesse Boucher. Comme je viens de la Côte-Nord, il aurait été naturel pour moi de faire mon cégep ou mon université à Québec avant de m’installer à Montréal. Mais non. J’ai fait mon cégep à Baie-Comeau parce que je ne voulais pas trop m’éloigner de la maison et ensuite j’ai filé directement à Montréal pour étudier à l’UQAM.

Peut-être parce que je n’y ai jamais vécu, je trouve que Québec est une ville pleine de charme et de coins intéressants. Ça reste pour moi un espace largement inexploré. Ce qui n’arrange rien, c’est que chaque fois que je vais à Québec, je me sens obligé d’aller me promener dans la ville fortifiée et dans le quartier Petit-Champlain. Parce que c’est ce qu’il y a de plus «Québec» à Québec. Va falloir que je me décide à aller voir ailleurs.

22.12.06

Tourisme

Quand j’ai visité Paris ce printemps, j’ai fait un tour de bateau sur la Seine et j’ai pris cette photo:

Sur le moment, j’ai cru que j’avais affaire à une nouvelle classe de sans-abri assez riches pour se procurer du matériel de camping dernier cri. J’apprends aujourd’hui en lisant La Presse qu’il s’agit plutôt de «camping de sensibilisation». Pour attirer l’attention des médias et du public sur le sort des sans-abri, l’association Les enfants de Don Quichotte invitent les gens à devenir des sans-abri volontaires en campant en plein cœur de Paris.

Je me sens épais de ne pas avoir fait un peu de recherche pour éclaircir le mystère de ma photo à mon retour à Montréal. Dire que j’ai déjà été journaliste! Un vrai journaliste aurait eu le réflexe de faire un peu de recherche. Pas moi. Moi, j’ai eu le réflexe de prendre la photo. J’ai été intrigué. Mais je n’ai pas poussé plus loin.

Je suis devenu journaliste parce que je croyais posséder les deux qualité essentielles pour pratiquer ce métier: la curiosité et un talent pour l’écriture. Je me trompais. Je n’ai pas été un bon journaliste parce que je ne suis pas assez sociable. Pour bien pratiquer ce métier, il faut aimer parler aux gens, avoir un réseau de contact, vouloir faire des rencontres. Je ne suis pas naturellement comme ça. Faire du journalisme, c’était pour moi comme une thérapie. Ça me faisait sortir. Ça me faisait voir des choses et vivre des expériences. Mais mon Dieu que je trouvais ça pénible.

Maintenant que je ne suis plus journaliste, mon côté taciturne et solitaire a pris encore plus d’ampleur. Ma curiosité, je peux maintenant l’assouvir sur Internet sans avoir à adresser la parole à qui que ce soit. En tant qu’internaute, je n’ai jamais pris le «virage social» initié par les blogues et la messagerie instantanée. Pour moi, Internet reste une grande bibliothèque que je fréquente en solitaire.

J'ai la même attitude dans la vie en générale. Je suis un touriste. Je visite. Je regarde. Je suis renseigné. Mais je n’établis pas de contact avec la population locale. Et je prends des photos sans chercher à comprendre ce qu'il y a dessus.

21.12.06

Plein les oreilles

J’ai pris l’habitude de cuisiner en écoutant NPR, la radio publique américaine, sur mon ordinateur portable. Le seul problème, c’est que les haut-parleurs de mon portable manquent de puissance. Dès que je fais revenir des oignons et que je pars le ventilateur, je n’entends plus rien. Alors aujourd’hui, j’ai cuisiné… avec des écouteurs sur la tête. Ma blonde a fait une drôle de tête quand elle m’a vu en train de rire tout seul en tirant sur mon fil pour atteindre le frigo. Elle est convaincue que je vais finir par faire tomber mon ordinateur par terre ou par renverser quelque chose dessus. Peu importe: je vais certainement renouveler l’expérience.

19.12.06

Je joue de la guitare

Ces jours-ci, je redécouvre ma guitare qui était cassée depuis au bout de temps et que j’ai finalement fait réparer. En vérité, c’est ma blonde qui s’est occupée de la faire réparer en échange d’une promesse: que j’en joue pour la première fois au party de Noël chez ses parents. Elle est convaincue que ça va leur faire plaisir. Mes années d’expérience en tant que guitariste du dimanche et de chanteur de troisième ordre m’incite à croire le contraire, mais bon. On verra.

Si j’ai pu me passer longtemps de ma guitare, c’est parce que j’ai aussi un piano électronique pour assouvir mes envies musicales. Je joue encore moins bien du piano que de la guitare, mais j’ai plus appris sur la musique en pianotant pendant deux ans qu’en vingt ans sur la guitare. Le piano est un instrument beaucoup plus «clair» quand il s’agit de comprendre la théorie musicale. Toutes les notes sont là devant nous et on peut reconstituer des accords et explorer les harmonies. C’est aussi beaucoup plus facile de trouver les accords d’une chanson au piano qu’à la guitare parce qu’on peut jouer la mélodie d’une main et plaquer des accords de l’autre.

Par contre, la guitare est infiniment plus facile à jouer assez bien pour se défendre dans un party. Je ne pense pas atteindre un jour ce modeste niveau au piano.

Tout ça pour dire que si vous êtes guitariste du dimanche, je vous recommande le site La Boîte à chansons, où on trouve des partitions, un accordeur virtuel et un outil permettant d’apprendre tous les accords possibles et imaginables. Mon site de guitare préféré en français.

17.12.06

Slings and Arrows 2

J’ai fini de regarder la deuxième saison de Slings and Arrows. C’est fantastique. Sûrement ce que j’ai vu de mieux sur ce qu’il faut bien appeler la «crise de la quarantaine». Presque tous les personnages de la série doivent se réinventer et c’est passionnant.

Colm Feore fait une apparition remarquée dans cette deuxième saison dans le rôle d’un spécialiste en marketing complètement disjoncté. Toute la série est magnifiquement jouée et écrite. Quant à la réalisation, elle est discrète – et c’est un compliment. Pas besoin de faire des tours de passe-passe et des simagrées visuels quant on a dans les mains des textes aussi solides.

Ça y est: je n'ai plus rien à regarder avant la sortie d'Extras, la nouvelle comédie des créateurs de The Office, Ricky Gervais et Stephen Merchant. Cette série doit arriver en magasin le 9 janvier.

16.12.06

La soirée du hockey

Dans le journal La Presse, Pierre Ladouceur analyse les matchs des Canadiens dans une colonne intitulée Les Faits Saillants. Ça ressemble un peu à un blogue parce que l’auteur note ses observations à mesure que le match se déroule. Malheureusement, ce n’est pas très intéressant. L’analyse dépasse rarement le niveau de ce qu’on entend à la télé pendant les matchs.

Bien sûr, c’est facile de critiquer. Mais qu’est-ce que ça donnerait si moi je m’essayais? C’est ce qu’on va voir puisque je vais bloguer sur le match que le Canadien dispute contre les Penguins de Pittsburgh et son prodige, Sydney Crosby.

Première période
5:00 - Marc-Andry Fleury n’a pas l’air sûr de lui devant le filet des Penguins. Il était hors position sur un tir effectué par Chris Higgins au terme d’une descente à 2 contre 1. Va falloir le garder à l’œil.

9:00 - Sydney Crosby fait penser à Wayne Gretzky parce qu’on ne comprend pas au premier coup d’œil pourquoi il est si bon. Il n’est pas costaud ni exceptionnellement rapide. Il n’a pas un tir dévastateur. Ce qui le distingue le plus, c’est qu’il joue à une cadence plus élevée que tout le monde. Il bourdonne littéralement sur la glace, multipliant les feintes et les changements de directions. Et ses mains bougent tout le temps.

11:00 - Evgeni Malkin, lui, fait penser à Mario Lemieux à cause de son gabarit. Tiens, il vient de marquer sur un retour de lancer. C’est lui qui a créé la chance de marquer en se dirigeant vers le filet après avoir fait une passe arrière sur une entrée de zone. Ça lui fait 16 buts et 32 points en 28 matchs cette saison. Fantastique pour une recrue.

16:07 - Mike Johnson vient de récolter la cinquième pénalité du Canadien en première période. Depuis le début de la saison, le Canadien prend une quantité effroyable de punitions mais s’en tire parce que son jeu en désavantage numérique est excellent. C’est la principale raison de son succès jusqu’ici.

20:00 - On vient d’assister à une période typique du Canadien cette saison. Beaucoup de pénalités, seulement 3 lancers contre 17… et pourtant ils ne perdent que 2-1. Ils sont encore dans le match…

Yvon Pedneault et Richard Labbé n’ont rien dit d’intéressant lors de leur intervention à RDS durant l’entracte. Comme «insider», on a déjà vu plus renseigné. Alain Crète leur a fait parler de sujets qu’ils n’ont pas l’air de connaître tellement plus que quelqu’un qui lit distraitement les pages sportives le matin. J’aurais dû regarder Don Cherry à CBC.


Deuxième Période
0:00 - Eh! C’est une fille qui analyse le match à CBC. Sûrement une ancienne joueuse de l’équipe canadienne. C’est la première fois que je l’entends.

8:00 - La fille, c’est Caissie Campbell. Je ne le trouve pas particulièrement intéressante.

9:00 - Malgré le retour de Chris Higgins, le Canadien s’obstine à faire jouer Tomas Plekanec au centre d’Alexis Kovalev et Sergei Samsonov. C’est un trio qui ne marche pas. Moi, je placerais Higgins entre le deux Russes en espérant que son ardeur au jeu déteignent sur eux et fasse marcher le trio.

10:00 - Le Canadien vient de marquer en avantage numérique. Soir après soir, cette équipe-là gagne la bataille des «unités spéciales». Et c’est pour ça qu’elle gagne des matchs.

14:00 - Ma blonde vient de débarquer dans le salon et m’a forcé à couper le son de la télé. Beaucoup de gens ont pitié de moi quand je leur raconte que ma blonde m’oblige très souvent à regarder le sport sans le son. C’est bien mal connaître mon opinion sur les commentateurs sportifs.

16:00 - Ça y est, le Canadien vient de prendre les devants 3 à 2, même s’il ne joue pas particulièrement bien. Fleury s’est agenouillé une fraction de seconde trop vite sur le tir de Koivu et s’est fait battre au dessus de l’épaule. Tiens, il vient de se faire défoncer par Sheldon Souray. Ce gars-là a un tir effrayant. Fleury n’avait pas de chance cette fois.

18:00 - Prédiction: un de ces jours, les Penguins vont gagner la Coupe Stanley avec Crosby et Malkin… mais pas avec Marc-André Fleury devant le filet. Ce gardien-là ne m’inspire pas confiance. C’est peut-être ses jambières jaunes qui me dérangent. Tiens, il vient de donner un autre but… sur une déviation qui ne lui a laissé aucune chance. J’aurais préféré voir ce soir son «auxiliaire», Jocelyn Thibault. C’est un des quelques joueurs encore actif à avoir porté l’uniforme des Nordiques. De mémoire, il y a aussi Joe Sakic, Mats Sundin, Peter Forsberg, Adam Foote, Chris Simon…


Troisième période
2:00 - On attend encore que Sydney Crosby nous épate avec un jeu. Malkin, lui, l’a fait à quelques reprises. Il faut dire qu’il ne joue pas contre le trio défensif du Canadien. Malkin maîtrise particulièrement bien l’art de l’entrée de zone. Presque chaque fois, il créé de l’espace.

10:00 - Pendant ce temps à Boston, mes Bruins se font tailler en pièce par Jozef Stumpel, un ancien Bruin dont je me moque souvent parce qu’il patine comme un joueur de ligue de garage. Jozef le lambin a 2 buts et 2 passes et les Panthers mènent 4-3 contre les Bruins. Pourquoi j’aime les Bruins? C’était le club de mon père qui a toujours détesté le Canadien. Enfant, je préférais les Islanders. J’ai commencé à aimer les Bruins dans les années 80 quand Raymond Bourque et Cam Neely formaient le cœur de l’équipe. Ils m’ont fait vivre de bons moments en 1988 quand ils ont finalement battu le Canadien en séries et en 1990 quand ils ont atteint la finale de la Coupe Stanley. Depuis, toutefois, c’est le désert.

14:00 - Les Penguins jouent leur deuxième match en deux soirs et sont en train de se faire battre. Je serais curieux de connaître la fiche des équipes de la LNH dans cette situation. Elle ne doit pas être reluisante. Si je pariais sur le hockey, je me concentrerais sur ces matchs.

19:00 - Finalement, on aura très peu vu Sydney Crosby ce soir. Et on n’aura pas compris pourquoi il connaît tant de succès. Ça me fait penser à certaines visites de Mario Lemieux ou le grand joueur de centre restait très discret. On ne peut pas être bon sur commande…

Après le match, RDS diffuse Les Agents Libres, une émission humoristico-sportive préenregistrée qui ne vaut pas grand-chose. L’équipe de RDS produit une émission d’après-match… mais elle est diffusée à RIS, une chaîne numérique en manque d’abonnés. S’agit-il d’une manœuvre pour inciter les gens à s’abonner à RIS? Bien sûr que oui! Le genre de manœuvre déloyal qui garantit que je ne m’abonnerai jamais à RIS.

13.12.06

Touche pas au Père Noël

J’ai tiqué en voyant à la télé une pub de Fido qui met en vedette un très jeune Père Noël au look hyper cool. Le Père Noël est à peu près le seul vieillard que les enfants d’aujourd’hui ont l’occasion de côtoyer et de trouver sympathique. Le seul «vieux» dont l’image est positive. Il ne manquerait plus qu'on lui fasse subir une cure de rajeunissement.

Une chose est sûre: si un expert en marketing concevait le Père Noël aujourd’hui, il n’en ferait sûrement pas un vieux monsieur bedonnant à la barbe blanche. Le culte qu’on voue à la jeunesse a pris trop d’ampleur.

11.12.06

Fondation

Je ne vois pas souvent mes parents parce qu’ils habitent très loin, mais ils sont quand même la fondation sur laquelle est bâtie ma vie. Un jour, l’édifice va devoir tenir sans eux – mais j’ai encore bien de mal à m’imaginer que c’est possible.

Des parents, c’est comme un filet de sécurité. Tant qu’ils sont là, il me semble qu’on ne peut pas se laisser couler. On a des comptes à leur rendre. On ne veut pas les décevoir. Mais après? Après, qu’est-ce qui nous empêche de baisser les bras? Qu’est-ce qui nous empêche de sombrer corps et bien à la première tempête?

Est-ce que c’est pour cette raison qu’on fait des enfants? Pour ne pas ressentir ce vide, cette absence de motivation. Pour avoir des comptes à rendre à quelqu’un d’autre.

10.12.06

Le jouet

On est allé faire du ski de fond à Mont-Tremblant aujourd’hui et on en a profité pour prendre une marche dans le «village artificiel» qu’on a construit au pied des pentes de skis. En toute honnêteté, je n’arrive pas à haïr ça. L’aspect carton-pâte me plaît. On dirait qu’on se promène dans un gros jouet. Pour dire une niaiserie, ça vient chercher l’enfant à moi.

9.12.06

Première randonnée

On est allé faire du ski de fond pour la première fois cet hiver aujourd'hui. Détails sur mon blogue de ski de fond.

5.12.06

Joyeuses fêtes

La saison des partys de Noël de bureau est sur le point de commencer et pour vous mettre dans l'ambiance, je vous propose du Michel Houellebecq:

«Le but de la fête est de nous faire oublier que nous sommes solitaires, misérables et promis à la mort. Autrement dit, de nous transformer en animaux»

Je n'ai rien à ajouter.

4.12.06

Do you speak hinglish?

Certaines nouvelles en provenance de l’Inde et de la Chine donnent vraiment l’impression que l’Occident ne sera bientôt plus le centre du monde. Un exemple: ce reportage de NPR qui nous apprend que de plus en plus d’Indiens parlent l’hinglish – c'est-à-dire qu’ils mélangent allègrement l’anglais et le l’hindi, incorporant dans la même phrase des mots des deux langues. Comme ils font ça en parlant à un cadence très rapide, le résultat est tout simplement hallucinant.

Ça, c’est une culture vivante...

3.12.06

L’opium du peuple

«La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple»

-Karl Marx dans Critique de la philosophie politique de Hegel, publié en 1843.

Voilà d’où vient la fameuse maxime «La religion est l’opium du peuple». On remarquera que Marx lui-même n'a accouché de la «formule choc». Comme c’est souvent le cas avec les citations célèbres, c’est un travail collectif d'édition qui a produit la «phrase punchée» que tout le monde connaît.

Si j’étais Marx, je m’en voudrais d’avoir utiliser l’expression «opium du peuple» parce qu’elle contredit son idée centrale. Ce que dit Marx, c’est que la religion est «secretée naturellement» par le corps social en réaction à la misère, à la souffrance et à l’injustice.

À l’inverse, l’image de l’opium introduit la notion que la religion une «substance étrangère» qu’on administre au peuple pour l’anesthésier. Et c’est comme ça qu’une idée riche et complexe devient une idée simpliste de type «théorie du complot».

2.12.06

Rechercher Victor Pellerin

J’ai vu Rechercher Victor Pellerin hier soir. C’est trop long, mais quand même très intéressant.

C’est un autre de ces longs métrages de fiction se présentant comme un documentaire. Le procédé n’est plus nouveau, mais il reste fascinant. Ce qui me frappe le plus, c’est qu’il permet d’enfreindre la règle numéro 1 du cinéma qui a été parfaitement résumée par Yvon Deschamps: «on veut pas savoir, on veut voir!»

Quand, dans le cadre d’une fiction se présentant comme un documentaire, un acteur raconte un événement à la caméra, c’est excitant, c’est cinématographique. Pourtant, s’il faisait l’équivalent dans un film de fiction «ordinaire», on trouverait ça plate et verbeux. Les films d’Éric Rohmer sont remplis de ce genre de moment... et tout le monde ou presque les trouvent ennuyeux.

Pourquoi ça passe mieux dans un simulacre de documentaire? Parce que dans ce genre de film, le personnage principal n’est pas à l’écran puisque c’est le spectateur. Le spectateur qui voyage pour rencontrer des témoins, écoute ce qu’ils ont à dire et recolle peu à peu les morceaux de l’histoire. Bref, c’est nous qui menons l’enquête, pas Colombo ou Sherlock Holmes. Ce processus-là est en soi grisant.

C'est d'ailleurs le problème de Rechercher Victor Pellerin. Le film nous présente beaucoup de monde, nous fait voyager des milliers de kilometres et accapre notre attention pendant un long moment... mais au bout du compte, il ne nous fait pas découvrir grand chose sur le fameux Victor Pellerin, l'art et la vie en générale.

1.12.06

Ayoye

Ce matin, je me suis levé avec une raideur au cou vraiment désagréable. C’est mon premier torticolis en carrière. Bilan de l’expérience: le principal problème, ce sont les jolies femmes. Même si ça fait mal, on ne peut pas s’empêcher de tourner la tête à droite et à gauche pour les suivre des yeux. La douleur ne suffit pas à enrayer un réflexe mâle remontant sûrement à des milliers d’années.