Quand je me suis couché mercredi soir, ma plus grande préoccupation était le deuxième match de la finale de ma ligue de balle-molle, prévu pour le lendemain. Lequel de mes joueurs allais-je laisser sur le banc ? À quel lanceur donner la balle ?
Mais à 5h35 du matin, ma blonde m’a réveillé pour me dire que ses eaux étaient crevées. Il fallait se lever. Il fallait s’habiller. Il fallait ramasser quelques affaires et il fallait partir pour l’hôpital.
Le niveau de stress a commencé à monter quand ma blonde s’est mise à avoir de grosses contractions pendant le trajet en auto. C’est long, de l’île Perrot à l’hôpital Saint-Justine. J’ai brûlé mon premier feu rouge en carrière pas loin de l'hôpital. Puis j’ai flanqué l’auto dans un stationnement pour handicapé et on s’est engouffré dans l’établissement.
On savait que le bébé allait naître par césarienne parce qu’il se présentait pieds en premier. La vieille, un médecin avait tenté en vain de le retourner en le manipulant à travers le ventre de sa mère. Cette manœuvre s’appelle une «version» et n’a pas fonctionné. Et c’est difficile de ne pas croire qu’elle n’a pas provoqué l’accouchement un bon trois semaines en avance.
Une fois à l’hôpital, l’équipe médicale ont pris les choses en main. Comme le travail allait bon train, il fallait faire vite. On a emmené ma blonde dans une salle d’opération et on m’a demandé de m’habiller en chirurgien pour assister à la césarienne. Puis on est revenu me voir pour me dire qu’on avait décidé d’anesthésier ma blonde au lieu de lui geler le bas du corps, et qu’à cause de ça, je n’allais pas pouvoir assister à l’opération.
J’ai attendu tout seul jusqu’à ce qu’on m’amène le bébé… avec qui on m’a laissé tout seul une bonne heure. C’était très énervant. J’ai rarement écouté respirer quelqu’un avec autant d’anxiété.
Comme prévu, c’est un garçon. Il va s’appeler Arthur. J’ai un côté Fred Cailloux très développé, alors il me fallait bien un petit Arthur. Espérons qu’il sera aussi patient avec moi qu’Arthur Laroche avec Fred…
En passant, mon équipe de balle-molle a surmonté mon absence pour remporter une belle victoire de 10-2 et enlever un deuxième championnat en trois ans! Maintenant, il faut que je me garde assez en forme pour jouer encore un bon cinq ans si je veux qu’Arthur voit un jour son père à l’œuvre sur un terrain de balle. Comme j’ai 37 ans, c’est un gros défi. Je n’ai que moi à blâmer. J’ai fait patienter ma blonde trop longtemps avant d’accepter de faire un bébé…
1 commentaire:
CHER BARCLAY,IL FAUT CROIRE QU'ARTHUR A PORTÉ CHANCE A TOUT LE MONDE CE 2 SEPTEMBRE,CAR NOUS AVONS
GAGNÉS NOUS AUSSI LE TOURNOI DE
BALLE DE LA FIN DE SEMAINE DE LA
FETE DU TRAVAIL,ET CE POUR UNE 2E ANNÉE CONSÉCUTIVE.QUI SAIT!ARTHUR
DEVIENDRA PEUT-ETRE UNE FUTURE
ETOILE DU BASEBALL...SI ÉVIDEMMENT
IL SUIT LES CONSEILS DE SON PERE.
SALUT,LIETTE,XXX
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