8.11.07

Arthur dans son landau

Pour le faire dormir dans le salon, on couche maintenant fiston Arthur dans son landau. Attention, ce n’est pas un landau comme les autres. Une cousine à ma blonde l’a acheté en FINLANDE, où elle a vécu quelques années. Elle nous l’a offerte en cadeau et c’est très apprécié.

Je ne suis pas sûr, mais je ne pense pas qu’on en trouve des pareils ici. Ce landau n’a absolument rien à voir avec les engins à ressorts de mon enfance. Voyez-vous même...

C’est un landau tout terrain possédant une suspension articulée qui me fait penser à un moto-cross. Imbattable pour absorber les chocs des «craques» du trottoir. Le panier dans lequel on couche le bébé est amovible. On peut le remplacer par un siège quand le petit devient grand.

Beaucoup de gars parlent de chars. Moi, je parle de landau. Misère…

5.11.07

Arthur sourit

Fiston Arthur a beaucoup changé depuis qu’il a fêté ses deux mois, il y a quelques jours. On sent qu’il se développe. Maintenant, quand on lui parle en lui faisant une belle façon, il nous sourit et son visage irradie le bonheur. C’est vraiment beau à voir. Et touchant.

De façon générale, il est soudainement beaucoup plus éveillé… et aussi beaucoup plus tranquille. Ça lui arrive maintenant de passer de longues minutes seul dans sa chaise ou son lit sans s’énerver. Ce matin, j’ai travaillé un bon moment avec lui couché à côté de moi exactement comme sur la photo de mon entête.

Ses pleurs ont changé aussi. Ils ressemblent moins à des cris de détresse et ont gagné en émotion. Ils sont plus sentis, plus tristes. Je pense qu les très jeunes bébés crient tout simplement pour exprimer la terreur absolu d’être en vie. La pure terreur d’être dans le monde. Maintenant, Arthur crie parce qu’il est contrarié et malheureux. C’est moins primal et plus humain.

On ne peut pas encore interagir avec ses mains ou lui parler, mais au moins il semble qu’il soit déjà capable de lire les visages et sentir l’émotion dans nos voix. C’est déjà une forme d’interaction très importante.

Pour s’attacher à son fils ou sa fille, un père a-t-il besoin de cette interaction? Si je me fie à mon expérience, on dirait que oui. Très franchement, à sa naissance, Arthur me laissait un peu… pas froid mais dubitatif. Je n’avais pas pour lui l’amour foudroyant et inconditionnel que lui vouait sa mère. Je ne savais pas trop quoi faire de ce « tube digestif », pour employer l’expression d’Amélie Nothomb. Maintenant que j’arrive à le faire sourire en le regardant et en lui parlant, je craque. On dirait que l’amour paternel, ça se mérite. Le mien en tout cas…

Les Pieds dans la marge déménage.

Les Pieds dans Marge, l'émission de télé pour laquelle je travaille, change de case horaire. Elle sera dorénavant présentée le mercredi à 17h. Dans cette case, elle succède à... Grand-Papa. Les habitués de ce téléroman vont faire un méchant saut parce que notre émission ne ressemble vraiment pas à Grand-Papa.

C'est donc un rendez-vous: mercredi 17h.

3.11.07

Friday Night Lights

Il m’a fallu un peu de temps pour convaincre ma blonde de regarder cette télésérie qui tourne autour… de l’équipe de football d’une école secondaire du Texas. Mais au bout du compte, je pense qu’elle a aimé ça plus que moi. C’est éloquent…

J’ai payé ce coffret DVD 35$ et c’est toute une aubaine. Pour le prix, on a droit à 22 épisodes de 45 minutes aussi bien filmés que n’importe quel film. Toute la série a été tournée avec trois caméras fonctionnant simultanément et le montage nerveux tire partie de l’énorme quantité de plans et d’angles générée par cette méthode de tournage. Au départ, il y a tellement de coupes et de mouvements de caméra qu’on est désorienté. Mais on s’habitue et on est vite soufflé par la virtuosité du montage.

Les personnages principaux de la série sont le coach de l’équipe de football et sa femme qui est conseillère à l’école secondaire. Ces deux-là forment un couple extraordinaire. Ce sont deux personnes intelligentes, passionnées et engagés l’un envers l’autre qui ne sont pas toujours d’accord, et ça donne des échanges fascinants. Les deux acteurs, Kyle Chandler et Connie Britton, sont absolument remarquables.

La télésérie nous offre toute une galerie de personnages bien développés et on finit par avoir l’impression de connaître toute la ville. La saison de l’équipe de football, avec ses hauts et ses bas, sert de canevas à la série. Mais on suit surtout les conflits interpersonnels et les drames intérieurs des joueurs et des adultes gravitant autour de l’équipe.

La série n’a rien de révolutionnaire. C’est juste un bon vieux mélodrame parfaitement mené. Les auteurs excellent en particulier dans l’art de placer leur personnage devant des dilemmes éthiques impossibles à trancher. À un moment, par exemple, le coach de football doit faire le choix suivant : dénoncer un des ses joueurs vedettes parce qui a pris des stéroïdes, et ainsi ruiné sa carrière et sans doute aussi sa vie, ou fermer les yeux et ainsi risquer de perdre son poste et son gagne-pain. C’est ça, un vrai drame.

L’importance de suivre le courant

Mon item préféré dans cet épisode, c’est celui mettant en vedette Le Réalisateur. Remarquez, je ne suis pas objectif: c’est moi qui l’ai écrit...

Quand j’écris ce sketch-là, je bute toujours sur le même problème: comment faire sentir aux téléspectateurs que notre Réalisateur n’est pas en train de réaliser un vrai film, qu’il intervient plutôt dans la vraie vie du couple qu’on voit à l’écran, Sébastien et Julie. Il faut toujours une réplique qui indique ça. Dans cet épisode, c’est Sébastien qui se tourne vers le Réalisateur et dit: «c’est vraiment pas de tes affaires!» en parlant de sa rupture avec Julie.

Cet épisode du Réalisateur a été réalisé de main de maître par Félix Tanguay, qui joue Sébastien. Ce n’est jamais facile de jouer et de réaliser en même temps, mais Félix a fait un travail sensationnel. Il possède vraiment le langage cinématographique de ce sketch.

Quand le Réalisateur donne des instructions à Sébastien et Julie, la caméra est nerveuse. Elle va d’un personnage à l’autre, comme dans un documentaire, et ses mouvements ont l’air improvisé. Par contre, quand Sébastien et Julie se parlent pour réussir leur rupture, le style change complètement. On tombe en cinémascope. La caméra ne bouge plus et l’action est plutôt découpée par le montage. Une musique triste accompagne l’action… et s’arrête brusquement quand le Réalisateur crie «coupez!» pour donner d’autres instructions.

Bref: merci Félix. C’est vraiment un bijou de réalisation.

1.11.07

Arthur fête l'Halloween

À défaut de participer, Arthur a assisté à la confection de notre citrouille d'Halloween par ma blonde. C'est déjà mieux que moi qui était en train de faire autre chose.

Il n'y a pas beaucoup d'enfants dans notre quartier, mais on a eu un Halloween plus animé que celui de l'année passée. On a même fini par manquer de friandises. Il faut dire qu'on avait pigé dans notre réserve pendant la semaine.

Je n'ai jamais vraiment aimé passer l'Halloween. J'étais trop timide. Ce que j'aimais, c'était resté chez moi et donner des bonbons. Comme ça, je voyais les costumes de tout le monde. Je me souviens aussi d'avoir passer un Halloween très excitant à me cacher dans la cours chez nous et à «espionner» les enfants qui passaient dans la rue. J'étais déguisé en Zorro et je me contais des histoires dans ma tête.

31.10.07

The Adventures of Young Indiana Jones

Je vais vous raconter un de mes plus beaux souvenirs du secondaire. C’était au début des années 80, des années sombres qui étaient encore plus sombres pour moi parce que… Disons que je n’étais pas le gars le plus populaire de l’école. Je menais une existence solitaire à la polyvalente des rivières à Forestville, où j’avais atterri après un déménagement qui m’avait déraciné.

Un après midi comme les autres, moi et mes collègues étudiants avons eu droit à une belle surprise. Sans avertissement, on nous annonce que les cours sont suspendus et qu’on va nous projeter un film à l’auditorium de l’école. Quel film? Je ne pense pas qu’on nous l’ait annoncé avant le début de la projection. Les lumières se sont éteintes et un archéologue portant un chapeau des années 30 est apparu à l’écran. Je n’avais jamais entendu parler d’Indiana Jones avant ce jour-là, mais il est instantanément devenu mon héros. Je me souviens d’avoir été sidéré par le film. Indiana Jones était un homme d’action. Indiana Jones avait de l’humour. Indiana Jones avait un côté intellectuel puisqu’il était archéologue. J’étais complètement séduit.

Tout ça pour vous dire que j’attendais depuis longtemps la sortie des aventures du jeune Indiana Jones sur DVD. J’avais à moitié vu la télésérie quand elle jouait à Radio-Canada et j’avais été séduit par sa prémisses de base : à savoir que le jeune Indiana Jones parcourt le monde et se frottant aux grands événements et aux grandes figures qui ont façonnées le 20ième siècle : Picasso, De Gaulle, Roosevelt, Churchill, Lawrence d’Arabie, etc.

Pour sa sortie en DVD, la télésérie a changé de forme. Les épisodes ont été groupés par deux pour former des téléfilms d’environ 90 minutes. Ce n’est pas une grande idée. La plupart du temps, on sent le «raccord» et le rythme en souffre beaucoup.

C’est surtout un problème dans les épisodes mettant en vedette un très jeune Indiana Jones âgé de moins de dix ans. Je n’avais jamais vu ces épisodes et ils sont franchement mauvais. Ce sont des histoires sans colonnes vertébrales dans lesquelles ils ne se passent pas grand-chose, et j’ai eu beaucoup de difficulté à les regarder au complet.

La série commence à être intéressante quand Indiana Jones devient un jeune homme de 16 ans joué par Sean Patrick Flanery. Soudain, tout tombe en place. D’entrée de jeu, le jeune Indiana Jones participe à la révolution mexicaine aux côtés de Pancho Villa. Dans cet épisode, il y a des centaines de figurants, un train qui explose, des scènes de bataille, de l’action. Bref, c’est du vrai Indiana Jones.

C’est le premier de trois coffrets DVD des aventures du jeune Indiana Jones. Pour 100$, on n’a droit qu’à sept téléfilms. Mais c’est quand même un bon investissement à cause des suppléments. Pour chaque épisode, on a droit à plusieurs documentaires originaux portant sur les personnalités rencontrées par Indiana Jones et les événements historiques auxquels ils participent. Tous les documentaires sont intéressants et c’est une fascinante leçon d’histoire. Je me suis pris à suivre passionnément l’histoire du mouvement des suffragettes, qui a mené au droit de vote pour les femmes, un sujet qui ne m’aurait jamais intéressé autrement.

Un seul bémol : tout le coffret est en anglais seulement. Dommage parce que c’est un outil pédagogique fantastique pour les enfants…

28.10.07

Arthur et sa tante


Il y a sur cette photo trois générations de Fortin. Fiston Arthur, sa tante Anny et son grand-père Côme via le téléphone.

Ma blonde et moi avons fait nos testaments l’autre jour. On a nommé tante Anny tutrice d’Arthur. Si on meurt, c’est elle qui va hériter de fiston. On ne lui a pas demandé sa permission, mais elle n’a pas mal réagi quand on lui a annoncé la nouvelle. C’est bon signe.

Arthur n’aura pas de parrain et marraine officiels. C’est peut-être pour cette raison que ma marraine à moi a senti le besoin de le gâter en lui envoyant un beau petit costume en cadeau.

L’importance d’avoir de la classe

J’étais dans la salle quand Mathieu, Félix et juste un peu Jean-Sébastien ont chanté avec l’orchestre symphonique. C’était au théâtre Outremont, devant une foule venue assister à un vrai concert de musique classique.

J’étais très nerveux, assis dans mon siège. J’étais absolument convaincu que les gars allaient se planter. Sauf qu’ils ont relevé le défi avec leur aplomb habituel. C’est la fois où j’ai été le plus fier d’eux autres. Pas seulement parce qu’ils ont réussi à chanter leur chanson à peu près comme il faut, mais aussi à cause de l’envergure de ce projet de fou. Les gars sont des optimistes et il faut être optimiste pour appeler l’orchestre symphonique (ou plutôt demander à sa recherchiste d’appeler l’orchestre symphonique) dans le but de chanter avec lui. Et il faut être optimiste pour ne pas se décourager devant les nombreux problèmes qu’il a fallu régler pour amener les gars sur la scène du Théâtre Outremont.

Ça me frappe d’autant plus parce que je ne suis vraiment pas comme eux. C’est moi qui a eu l’idée de départ de cette aventure en regardant la télésérie Slings and Arrows. Là-dedans, on suit des comédiens qui montent une pièce. On ressent très fort le tract qu’ils ont juste avant de monter sur scène. C’est ce tract-là que je voulais faire vivre aux gars.

C’était une bonne idée, mais on ne l’aurait jamais menée à bien si toute notre équipe était aussi pessimiste que moi. J’étais prêt à lâcher à la première difficulté – entre autres parce que pour moi c’est toujours plus facile de trouver «une autre idée». C’est ma spécialité, avoir des idées. Pas les réaliser.

22.10.07

Kayak dans la baie de Vaudreuil



Je suis allé faire un tour en kayak sur le Lac-des-Deux-Montagnes aujourd’hui en partant d’un petit parc à Terrasse-Vaudreuil, sur l’île Perrot.

Le parc est situé à l’intersection du 1er et du 3ième boulevard. Il y a là une petite plage de sable où et une rampe de mise à l’eau.

Le seul problème, c’est que le stationnement adjacent est réservé aux détenteurs de je ne sais plus quel permis émis par la municipalité, question de décourager les visiteurs de l’extérieur. Terrasse-Vaudreuil est une de ces villes frileuse où c’est interdit de stationner dans la rue à peu près partout. J’en ai été quitte pour garer mon kayak dans le stationnement de la gare de train de banlieue située à proximité et rouler mon kayak jusqu’au bord de l’eau.

Ce qui fait l’intérêt de ce secteur de la bie de Vaudreuil, c’est qu’il y a plusieurs petites îles désertes au nord de l’île Perrot. On peut se faufiler là-dedans et toujours trouver des zones à l’abri du vent. D’après les pancartes que j’ai vu, elles font toutes partie d’une réserve écologique et sont interdites d’accès. J’imagine qu’on peut quand même aborder pour se délier les jambes ou pique-niquer sur la rive.

J'ai photographié un héron perché dans un arbre. Le voyez-vous?

Je n'ai eu qu'un pépin: il y a beaucoup de rochers autour des îles et j’ai cogné fort mon kayak à plusieurs reprises. L’eau est brune et opaque, alors on ne voit pas les roches avant de les toucher. J’ai beaucoup d’admiration pour le type qui a conduit ce voilier à proximité d’une petite île.