Cet épisode-là compte parmi mes préférés, mais je le trouve difficile à analyser. Chaque fois que je le regarde, il passe comme un rêve et j’arrive au bout avec rien d’autre en tête que de l’émotion
En clair: je suis complètement béat d’admiration.
Ce qui me frappe le plus dans cet épisode, c’est la puissance de son imagerie. Don Draper en complet et avec son feutre sur la tête, sur le bord de la piscine de son hôtel californien, avec autour de lui du monde en maillot de bain. Les diapos illustrant l’Armagedon nucléaire qui incitent Don à tout abandonner pour partir à l’aventure avec une belle jeune fille. La maison moderne où il se ramasse avec un bande de jet-setters bohémiens, avec encore là une pisicine, où chaque objet de la décoration saute aux yeux tellement il est est parfaitement choisi. Le médecin suédois avec sa seringue prête pour Don, qui a l’air tout droit sorti d’un album de Tintin. La valise que Don a laissé en Californie qui se retrouve sur la galerie de sa maison, où il n’habite plus parce qu’il est séparé d’avec sa femme, dans la dernière scène de l’épisode.
Pour dire une évidence: la télé est un média visuel. Alors il faut penser et écrire « en images» même à l’étape du scénario. Trouver les images fortes qui racontent ce qu’on veut raconter et révèlent ce qu’on veut révéler sur nos personnages.
Je pense que Breaking Bad est la série américaine qui excelle le plus dans cet art-là. Mais cet épisode de Mad Men est dans la même ligue.
28.3.11
21.3.11
Mad Men 2.10 : The Inheritance
Je n’ai pas grand-chose à dire sur cet épisode qui ne compte pas parmi mes favoris. L’élément qui m’a le plus intéressé, c’est la visite de Don et Betty chez le père de celle-ci qui vient d’avoir un accident cérébro-vasculaire et qui perd la mémoire. Don et Betty sont séparés à ce moment-là mais doivent faire semblant de filer le parfait bonheur pendant la visite. La situation est à la fois cauchemardesque et parfaitement réaliste – y compris le fait qu’ils finissent par faire l’amour sans que ça règle leur querelle.
Même dans un Mad Men «ordinaire» comme celui-ci, il y a des moments dramatiques qui frappe très fort. Le père de Betty qui tripote sa fille qu’il prend pour sa femme parce qu’il commence à avoir un problème de démence, c’est vraiment poignant. J’ai une personne avec un problème de mémoire dans mon entourage et laissez-moi vous dire qu’on vit souvent ce genre de moments où on a l’impression que le monde bascule sous nos pieds.
Pourquoi cet épisode me plaît moins? Le lien thématique entre les différentes histoires racontées n’est vraiment pas subtiles. Comme le titre de l’épisode et la photo que j'ai choisie l’indiquent, on parle de filiation parent-enfant et on n’a pas creusé la tête longtemps pour le comprendre. Mad Men ne se gêne jamais pour avoir de gros sabots thématiques, mais il me semble que dans ce cas-ci c’est plus flagrant.
Même dans un Mad Men «ordinaire» comme celui-ci, il y a des moments dramatiques qui frappe très fort. Le père de Betty qui tripote sa fille qu’il prend pour sa femme parce qu’il commence à avoir un problème de démence, c’est vraiment poignant. J’ai une personne avec un problème de mémoire dans mon entourage et laissez-moi vous dire qu’on vit souvent ce genre de moments où on a l’impression que le monde bascule sous nos pieds.
Pourquoi cet épisode me plaît moins? Le lien thématique entre les différentes histoires racontées n’est vraiment pas subtiles. Comme le titre de l’épisode et la photo que j'ai choisie l’indiquent, on parle de filiation parent-enfant et on n’a pas creusé la tête longtemps pour le comprendre. Mad Men ne se gêne jamais pour avoir de gros sabots thématiques, mais il me semble que dans ce cas-ci c’est plus flagrant.
18.3.11
Hank Dolworth me fait du bien
Hank Dolworth, c’est le héros de la télésérie Terriers que je suis en train de regarder sur iTunes. En quelques épisodes, il est entré dans mon panthéon de personnages à qui je pense souvent… pour mieux penser à moi!
Joué à merveille par Donal Logue, Hank est un ancien policier et un ancien alcoolique qui travaille comme détective à San Diego. Il a un défaut que je n’ai vraiment pas: il passe son temps à se mêler des affaires des autres. Et il a une qualité que je ne possède vraiment pas: il n’a pas peur de se mêler des affaires des autres.
Autrement dit: Hank est un gars «impliqué» qui est toujours là pour aider ses amis et sauver des inconnus… mais qui fait aussi des conneries comme enquêter sur le passé du nouveau fiancé de son ex ou déclarer la guerre à des développeurs sans scrupule parce qu’il veut venger la mort d’un ami.
On peut toujours compter sur Hank. Ses amis n’hésitent pas à se confier à lui. Il est fidèle à ceux qu’il aime et il n’a jamais de se compliquer la vie.
Ça m’interpelle parce que je ne suis pas du tout comme ça. Le voir aller m’incite à réfléchir à mon côté frileux et à me remettre en question. Hank est un prisme qui me permet de poser un autre regard sur ma vie, mes valeurs et ma personnalité.
Pour moi, c’est ce qui fait une bonne œuvre de fiction: quand je me sens interpellé personnellement par les personnages, leurs actions et leur histoire. Je ne m’attendais pas à ce que Terriers arrivent à faire ça parce que c’est une série policière et que les séries policières ont tendance à être plus mélodramatique que vraiment dramatique – c’est à dire à «oublier» de nous fait réfléchir sur la condition humaine en générale et sur nous-mêmes en particulier.
Même si Hank et son partenaire sont toujours en jeans et en t-shirt, Terriers fait très «film noir». Toutes les conventions du genre sont là : le détective paumé, son partenaire au passé criminel, les développeurs sans scrupule, même la jolie journaliste en détresse parce qu’elle en sait trop – sauf que celle-ci écrit sur un blogue plutôt que dans un journal.
Terriers n’a duré qu’une saison pendant laquelle la série a été encensée par la critique mais complètement ignorée par le public. La bonne nouvelle, c’est que la saison de 13 épisodes forme une histoire complète qu’on peut regarder sans aboutir à une fin abrupte et insatisfaisante.
Joué à merveille par Donal Logue, Hank est un ancien policier et un ancien alcoolique qui travaille comme détective à San Diego. Il a un défaut que je n’ai vraiment pas: il passe son temps à se mêler des affaires des autres. Et il a une qualité que je ne possède vraiment pas: il n’a pas peur de se mêler des affaires des autres.
Autrement dit: Hank est un gars «impliqué» qui est toujours là pour aider ses amis et sauver des inconnus… mais qui fait aussi des conneries comme enquêter sur le passé du nouveau fiancé de son ex ou déclarer la guerre à des développeurs sans scrupule parce qu’il veut venger la mort d’un ami.
On peut toujours compter sur Hank. Ses amis n’hésitent pas à se confier à lui. Il est fidèle à ceux qu’il aime et il n’a jamais de se compliquer la vie.
Ça m’interpelle parce que je ne suis pas du tout comme ça. Le voir aller m’incite à réfléchir à mon côté frileux et à me remettre en question. Hank est un prisme qui me permet de poser un autre regard sur ma vie, mes valeurs et ma personnalité.
Pour moi, c’est ce qui fait une bonne œuvre de fiction: quand je me sens interpellé personnellement par les personnages, leurs actions et leur histoire. Je ne m’attendais pas à ce que Terriers arrivent à faire ça parce que c’est une série policière et que les séries policières ont tendance à être plus mélodramatique que vraiment dramatique – c’est à dire à «oublier» de nous fait réfléchir sur la condition humaine en générale et sur nous-mêmes en particulier.
Même si Hank et son partenaire sont toujours en jeans et en t-shirt, Terriers fait très «film noir». Toutes les conventions du genre sont là : le détective paumé, son partenaire au passé criminel, les développeurs sans scrupule, même la jolie journaliste en détresse parce qu’elle en sait trop – sauf que celle-ci écrit sur un blogue plutôt que dans un journal.
Terriers n’a duré qu’une saison pendant laquelle la série a été encensée par la critique mais complètement ignorée par le public. La bonne nouvelle, c’est que la saison de 13 épisodes forme une histoire complète qu’on peut regarder sans aboutir à une fin abrupte et insatisfaisante.
1.3.11
Scorpion
Plus je découvre les cocktails tikis, plus je les aime. C’est un style de cocktails avec lequel on peut vraiment s’amuser à la maison parce qu’ils sont agréables à faire et à boire. Faire un martini, c’est un peu ennuyeux. Fabriquer un cocktail tiki mariant deux ou trois rhums, des jus de fruits et encore d’autres ingrédients, c’est pas mal plus excitant. Et il n’y a rien de mieux pour mettre de la vie dans une maison qu’un joli cocktail exotique plein de couleur et de soleil, avec dedans un petit parasol en papier.
Le Scorpion est tout à fait dans cet esprit-là. D’abord parce qu’il contient pas moins de trois alcools forts: du rhum, du gin et du brandy. Ensuite parce que dans les restaurants polynésiens, on a l’habitude de le servir en format géant, dans un bol, avec de longues pailles pour que plusieurs convives puissent le partager.
Il m’a fallu un peu de temps avant de trouver une recette de Scorpion. Celle que j’ai adopté a été mis au point à Hollywood dans les années 50 dans un des plus célèbres restaurant tiki, le Luau.
Scorpion
-1 oz de rhum ambré
-1 oz de gin
-1/2 oz de brandy
-1/2 oz de jus de lime
-1 oz de jus d’orange
-1/2 oz d’orgeat
-1/2 oz de sirop de sucre
On passe tous les ingrédients au shaker puis on sert dans un verre rempli de glace pilée qu’on décore de morceaux de fruits et de l’incontournable petit parasol en papier.
Cette recette-là donne un verre. Pour faire un bol à partager, il suffit de la doubler. Notez que la vraie façon de faire ce cocktail est d’utiliser un mélangeur électrique pour incorporer les ingrédients à de la glace pilée. Mais moi je trouve que c’est trop de travail. Et de toute façon, la version «shaker» me satisfait totalement.
La grande qualité de cette recette, c’est son équilibre. En s’y mettant tous ensemble, les trois alcools, l’orgeat et le sirop de sucre arrive à contrebalancer l’acidité du jus d’orange et du jus de lime. Toutes les autres recettes que j’ai essayé goûtaient surtout le jus d’orange. Celle-ci arrive plutôt à créer une nouvelle saveur vraiment agréable et élève le Scorpion à la hauteur du Mai Tai et du Navy Grog.
Le Scorpion est tout à fait dans cet esprit-là. D’abord parce qu’il contient pas moins de trois alcools forts: du rhum, du gin et du brandy. Ensuite parce que dans les restaurants polynésiens, on a l’habitude de le servir en format géant, dans un bol, avec de longues pailles pour que plusieurs convives puissent le partager.
Il m’a fallu un peu de temps avant de trouver une recette de Scorpion. Celle que j’ai adopté a été mis au point à Hollywood dans les années 50 dans un des plus célèbres restaurant tiki, le Luau.
Scorpion
-1 oz de rhum ambré
-1 oz de gin
-1/2 oz de brandy
-1/2 oz de jus de lime
-1 oz de jus d’orange
-1/2 oz d’orgeat
-1/2 oz de sirop de sucre
On passe tous les ingrédients au shaker puis on sert dans un verre rempli de glace pilée qu’on décore de morceaux de fruits et de l’incontournable petit parasol en papier.
Cette recette-là donne un verre. Pour faire un bol à partager, il suffit de la doubler. Notez que la vraie façon de faire ce cocktail est d’utiliser un mélangeur électrique pour incorporer les ingrédients à de la glace pilée. Mais moi je trouve que c’est trop de travail. Et de toute façon, la version «shaker» me satisfait totalement.
La grande qualité de cette recette, c’est son équilibre. En s’y mettant tous ensemble, les trois alcools, l’orgeat et le sirop de sucre arrive à contrebalancer l’acidité du jus d’orange et du jus de lime. Toutes les autres recettes que j’ai essayé goûtaient surtout le jus d’orange. Celle-ci arrive plutôt à créer une nouvelle saveur vraiment agréable et élève le Scorpion à la hauteur du Mai Tai et du Navy Grog.
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