10.6.09

Visionnement

C’était jour de visionnement hier au bureau. Je m’en allais là avoir du fun mais finalement, il a fallu qu’on travaille fort.

Un visionnement, c’est quand on regarde en groupe un sketch après un premier montage pour le commenter et suggérer des améliorations.

Quand un sketch fonctionne bien, ça va tout seul. Mais hier, on s’est buté à deux sketchs «à problème». Dans ces cas-là, on devient presque des chirurgiens. Il faut trouver le moyen de couper les longueurs et les gags qui marchent moins bien, tout en s’assurant que l’histoire se tient encore.

Des fois, pareil travail de remodelage donne des résultats surprenants. Surtout quand on n’a pas peur de faire quelque chose de radical. L’important c’est d’essayer de voir le sketch d’un regard neuf et de s’en détacher le plus possible. Comme ça, on voit de nouvelles possibilités.

L’erreur qu’on fait souvent, c’est vouloir tout préserver. En essayant par exemple d’enlever deux ou trois secondes à plusieurs endroits plutôt que de faire toute une section. Comme auteur, quand on coupe dans un sketch, on est comme un gars qui vient de se faire amputer un membre. Quand on regarde le sketch, on «sent» encore la partie manquante – ou du moins on ressent très fort son absence. Il faut se rappeler que les téléspectateurs n’éprouveront jamais cette sensation parce qu’ils n’ont jamais vu la partie manquante. Ce qui nous apparaît comme une coupure maladroite ou un «trou» dans la logique ne les dérangera pas autant.

Hier, on a notamment travaillé sur un sketch mettant en vedette Laurier, notre prof de Cégep aussi flamboyant que son col roulé orange. Pour me rappeler ce qui marche bien avec lui, j’ai regardé à nouveau tous ses cours sur l’amour et la sexualité. Et voici mon préféré...



À égalité avec celui-ci...

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