8.5.06

La voie des airs

J’ai toujours eu peur de prendre l’avion. Une peur que je considère tout à fait justifiée. Un avion qui tombe, ça s’est déjà vu et ça se reverra encore. Alors pourquoi pas le mien? Voilà comment je raisonne à ce sujet-là.

Je dois toutefois avouer que ma peur de l’avion est de plus en plus théorique. En pratique, quand je suis à bord d’un avion, je n’ai plus peur. Je suis trop fatigué et écoeuré pour ça!

Prendre l’avion est vraiment une expérience pénible. Il faut arriver à l’aéroport trois heures d’avance, faire la file, se soumettre à des contrôles de sécurité, patienter une éternité dans une salle d’attente. C’est si ennuyeux qu’on voit des gens parfaitement normaux SE METTRE À LIRE pour passer le temps.

Puis c’est l’embarquement et à l’ennui s’ajoute l’inconfort. On est à l’étroit. Il fait chaud. On mange mal. La cabine est bruyante. Le film est mauvais. Et on se morfond en pensant que même une fois libéré de notre prison volante, il faudra jouer du coude pour récupérer nos valises, attendre encore pour passer à la douane, courir pour trouver un taxi…

Personnellement, après quelques heures de vol, je n’en peux plus. J’en viens presque à souhaiter que mon avion pique du nez et s’écrase dans l’océan. Enfin la délivrance!

On se demande souvent à quoi pensent les passagers d’un avion en détresse juste avant de s’écraser et de connaître une fin atroce. Je soupçonne que c’est tout simplement: «Au moins, je n’aurai pas à passer aux douanes…»

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