24.11.07

Arthur découvre la neige

Arthur a vu sa première bordée de neige cette semaine. De l'intérieur de la maison, je ne pense pas qu'il se soit rendu compte du changement de paysage. Pendant la neige tombait, ma blonde est sorti avec lui en landeau pour lui faire vivre la tempête. Sauf que l'entreprise n'a pas été courronnée de succès.

Rien à voir avec les flocons. Monsieur a simplement eu une petite saute d'humeur.

C'est plus compliqué, sortir un bébé l'hiver. Il faut l'habiller plus longtemps et on ne peut plus entrer et sortir de la maison avec sa poussette sans tout salir le plancher. Va falloir s'habituer...

20.11.07

Weeds saison 2

L’avantage de commencer à regarder une télésérie en retard, c’est qu’on peut tout de suite se taper plusieurs épisodes. J’ai regardé la deuxième saison de Weeds tout de suite après la première. Et je suis maintenant accroché pour de bon.

Cette deuxième saison est encore meilleure que la première. La qualité de l’écriture fait un formidable bon en avant. Plusieurs répliques m’ont fait éclaté de rire dans mon salon. Le sens de la répartie des auteurs approche celui qu’on trouve dans les séries de Joss Whedon.

Toutes les histoires composant cette deuxième saison sont fantastiques. Nancy Botwin démarre sa propre « maison de la culture» de marijuana. Son beau-frère Andy s’improve apprenti rabbin pour échapper à l’armée et vit une aventure douloureuse avec la patronne de l’école, une ancienne militaire israélienne qui lui en fait voire de toutes les couleurs. Célia tente de se faire élire au conseil municipal. Et Silas, le fils aîné de Nancy, essaie de devenir père pour empêcher sa blonde de partir à l’université.

J’aime beaucoup le format des épisodes de cette série. Comme il n’y a pas de pause publicitaire à la chaîne Showtime, on a droit à une vraie demi heure. C’est parfait pour une comédie.

17.11.07

Arthur au Salon de Livre

Arthur grandit vite. La preuve: sa mère et sa tante Anny ont senti le besoin de l’amener au Salon du Livre vendredi soir.

La mère et le fils sont partis de la maison vers 10h et ne sont rentrés qu’à 20h. Ils ont une grosse journée. Ma blonde avaient rendez avec des amies pour dîner et avec ma sœur sur l’heure du souper au Salon. Il paraît qu’Arthur s’est très bien comporté. Il s’est montré patient toute la journée. Je l’admire parce que c’est exactement le genre de journée qui m'énerve. Moi me faire traîner dans un dîner de filles puis au Salon du Livre…

Je n’aime vraiment pas le Salon du Livre. C’est plein de monde qui se bouscule pour voir… des livres! Des livres qu’on retrouve tous dans n’importe quelle librairie grande surface!

Sur la photo d'en haut, Arthur a quand même l’air de s’ennuyer un brin. Ça, c’est le fils de son père. Regardez comme il est plus beau quand il est de bonne humeur…

Même si je n'aime pas le Salon du Livre, j’espère que je vais réussir à inculquer à Arthur la passion de la lecture. Enfant, j’étais un avide lecteur. J’ai même commencé à lire avant de savoir. Pour faire comme mon père, je lisais les pages sportives du journal avant d’avoir commencer l’école.

Plus tard, j’ai développé une spécialité: lire plusieurs fois suite le même livre. Quand j’aimais vraiment un livre, je le recommençais aussitôt que je l’avais fini pour rester dans ce monde-là. J’ai tellement lu mon Robin des Bois que la reliure a fini par lâcher. Même chose pour Ivanohé et Robinson Crusoé.

Ça m’est arrivé de garder pendant des semaines un livre emprunté à la bibliothèque. Je me souviens en particulier d’une édition jeunesse de La Guerre des Étoiles, dans laquelle il y avait plusieurs photos tirées du film, que je ne pouvais pas me résigner à rendre. Il y avait aussi un bouquin de Zoro avec des magnifiques illustrations que j’aimais à la folie.

15.11.07

Weeds

Weeds, c’est une comédie noire tournant autour d’une jeune maman de banlieue qui est devenue veuve et qui vend du pot pour faire vivre sa famille.

Les Américains ont le don de tirer de ce genre de prémisses fantasques des téléséries qui parlent de la réalité dans laquelle on vit. Une mère qui vend du pot, c’est un peu fort. Mais ça permet d’aborder de façon dramatique un tas de questions intéressantes. À quel point on vie dans une société de « consommation» axée sur l’hédonisme. Notre rapport à la morale. La difficulté d’élever des enfants quand on soi même à la dérive dans la vie.

Au Québec, on fait plus volontiers le contraire. Beaucoup de nos téléséries sont apparemment réalistes, mais elles ne parlent pas de la réalité. Sophie Paquin est un bon exemple. Dans le fond, cette série ne parle de rien. On est dans l’anecdote. Il n’y a rien de sous-jacent. C’est du pur divertissement exactement comme Star Wars. «Ça ne veut rien dire» dans les deux sens de l’expression.

Toutes les séries québécoises ne sont pas comme ça. Les Bougons, La Vie, la vie ou même La P’tite vie sont des séries qui veulent dire quelque chose.

Je me suis bien amusé à regarder Weeds qui nous propose une galerie de personnages tordus. Tout le monde là-dedans est fondamentalement amoral. Mary-Louise Parker est fantastique dans le rôle de la mère qui vend du pot. L'écriture est solide. C'est de la coméie, mais il ne faut pas s'attendre à se taper sur les cuisses. On sourit... et parfois on est touché parce qu'il y a des moments dramatiques très forts.

14.11.07

L’importance de suivre les instructions

Mon meilleur souvenir de cet épisode des Pieds dans la marge, c’est la séance d’écriture d’où est sortie la vignette «Conseil de vie» mettant en vedette un policier à qui on a construit un bureau de porte.

On réalise ces vignettes-là à partir de vieux films qu’on ramasse gratuitement sur un site d’archive américains. Ce sot généralement des vieux films de propagande exaltant les vertus de l’électricité ou prévenant les jeunes contre les dangers de tomber en amour trop jeune.

Des fois, on mélange plusieurs films pour réussir à raconter une histoire. C’est de l’écriture à l’envers. On a le visuel et il faut mettre des mots là-dessus pour faire parler des personnages, raconter une histoire et faire rire. Je n'ai pas spécialement de facilité à faire ça. Mathieu Pichette est bien meilleur que moi là-dedans. Mais j'arrive parfois à l'aider un peu.

13.11.07

Mon frère a son blogue

Il y a deux mois, mon frère Patrick a pris à contre-pied la tendance à l’exode rural et est parti de Montréal pour retourner vivre sur la Côte-Nord. Il vit maintenant à Baie-Comeau où il inspecte les énormes cargos remplis de blé canadien avant qu’ils ne partent sur l’océan Atlantique.

J’ai été surpris quand mon frère nous a annoncé son intention de déménager sur la Côte-Nord. Je le trouvais bien intégré à Montréal. Il sortait dans les bars et occupait un emploi dans un labo très multiculturelle. Je savais qu’il aimait aller sur la Côte-Nord, mais pas au point d’y retourner définitivement. Entre Montréal et Baie-Comeau, il y a toute une différence. Comment va-t-il vivre ça? C’est ce qu’on aura l’occasion de découvrir en lisant son nouveau blogue.

11.11.07

Arthur et sa nouvelle auto

Tannée de se promener à bord de ma veille Ford Escort, ma blonde a acheté une nouvelle voiture en fin de semaine. C’est une Ford Focus presque neuve, avec 55 000 kilomètres au compteur. Je vous donnerais bien l’année, mais je l’ai oublié.

On s’est en servi aujourd’hui pour amener fiston voir les oiseaux blanches à l’étang Burbank de Danville. C’est une très grande mare peu profonde où les oies font halte durant leur migration vers le sud. Non, fiston n’a pas regardé les oiseaux. Mais il a fait une belle promenade en poussette.


Il y avait bien deux cents oies blanches sur l’étang. Il paraît qu’il y a des moments où il y en a beaucoup plus que ça.

On a aussi vu quelques bernaches, des canards et un rat musqué qui faisait de la natation dans l’eau froide. Ces petits animaux ont de la bonne fourrure… et tout un métabolisme.

Ma blonde qui achète une voiture, ça signifie que j’ai dit adieu à ma vieille Escort. Le beau-père va la retaper un peu et essayer de la vendre.

Quand j’ai acheté mon Escort, j’étais célibataire pour la première fois depuis des années et je travaillais à temps partiel à rédiger des nouvelles pour le site web de Radio-Canada en attendant de trouver une vraie job. Bref, ma vie était toute à l’envers.

De cette époque, je me rappelle surtout les vacances que j’ai prises en solitaire aux États-Unis. En Escort, j’ai fait une virée au Vermont et dans l’état de New York. J’ai plongée au lac Champlain. J’ai vu du baseball professionnel mineur à Burlington, Glen Falls et Albany. J’ai visité Lake George, une ville touristique dans le genre d’Old Orchard. Durant tout ce voyage, je ne pense pas avoir adresser la parole à qui que ce soit à part les serveuses au restaurant.

Tout ça pour dire que mon Escort 97 est à vendre. 1000$, gros gars avec le manteau rouge non compris. Si ça vous intéresse…

10.11.07

Arthur et sa cousine

Pour l'instant, fiston Arthur n'a qu'une seule cousine, Emy, la fille de la soeur de sa mère. C'est une charmante jeune fille de neuf ans avec beaucoup de «caractère».

En passant, le bras sur la photo n'appartient ni à Emy ni à Arthur. C'est un OVNI - un Objet Velu Non Identifié.

On dirait qu'Emy aime bien Arthur. Hier soir, elle a passé une bonne partie de la soirée à se promener avec fiston dans les bras. Puis elle a conseillé à sa mère de «faire l'amour» parce qu'elle aimerait bien avoir un bébé à la maison.

Ma blonde et Arthur sont montés voir ses parents à Danville jeudi et je suis venu les rejoindre samedi. J'ai donc passé deux jours en célibataire à la maison. J'ai trouvé le temps long même si j'avais pris soin de m'approvisionner en DVD pour tenir le coup.

C'est toujours la même chose. Quand je suis seul, j'ai tellement de temps pour moi que je ne me sens pas pressé d'en profiter. Je niaise au lieu de faire ce que j'ai vraiment envie de faire. Arthur est un merveilleux remède à ce problème. Le soir, quand on a fini de lui donner son bain et de l'endormir, j'ai vraiment le goût de profiter de mon reste de soirée.

9.11.07

Flight of the Conchords

Comme j’écris une émission d’humour, je suis toujours à la recherche de nouvelle façon de faire rire. C’est ce que j’ai trouvé dans Flight of the Conchords, une comédie diffusée à HBO qui vient de sortir en DVD.

Flight of the Conchords, c’est d’abord un duo musical néo-zélandais qui donne dans la chanson humoristique. Dans la télésérie, Bret McKenzie et Jemaine Clement se jouent eux mêmes alors qu’ils essaient de percer à New York avec de leur imprésario Murray, un employé du consulat de la Nouvelle-Zélande. Ils ont des têtes sympathiques et on les aime tout de suite.

L’élément le plus original, c’est que le duo chante plusieurs chansons dans chaque épisode. Toutes ces chansons sont au moins amusantes et plusieurs sont carrément hilarantes. Mais ce n’est pas ce que j’ai préféré dans la série. J’ai été plus intéressé par les petits bijoux de dialogues comiques qu’on trouve dans certains épisodes. Des perles comme…

JEMAINE
It’s just that I think that she might be the one

BRET
Sally?

JEMAINE
Yeah.

BRET
What makes you think that?

JEMAINE
You just know. When it happens to you, you’ll know.

BRET
You said Michelle was the one.

JEMAINE
Yeah, she’s the one.

BRET
You said Claire was the one.

JEMAINE
Yeah, she’s another one.

BRET
So you get more than one one?

JEMAINE
Some people are lucky. I had a few… ones.

BRET
How many ones can you have?

JEMAINE
Five.

BRET
How many have you had ?

JEMAINE
Three.

C’est l’équivalent humoristique de la dentelle. Du bel ouvrage très fin. Il y a aussi une scène géniale où Jemaine se charge de casser avec Bret à la place de la blonde celui-ci. Jemaine répond à toutes les questions de Bret avec des phrases dans le genre de «You’re very immature emotionally, she says» et c’est très drôle.

Malheureusement, les dialogues ne volent pas toujours aussi haut. Et comme les histoires sont vraiment minces, certains épisodes nous laissent sur notre faim. On sent surtout l’essoufflement vers la fin de la saison. Il y a moins de moins de chansons et on voit trop souvent Bret et Jemaine donner des spectacles devant des salles vides.

Le coffret DVD de la série est lui aussi minimaliste. Il n’offre ni supplément ni piste de commentaire.

8.11.07

L’importance d’être au dessus de ses affaires

Il y avait dans cet épisode des Pieds dans la marge le premier épisode de Pardus, une parodie de Perdus que j’ai écrite avec Mathieu Pichette à la fin de l’été 2006. Je n’en avais pas gardé un bon souvenir. C’étaient des textes problématiques qu’il a fallu retravailler. Et une fois filmés, ils sont devenus des épisodes problématiques qu’il a fallu beaucoup couper.

Cela dit, quand j’ai regardé avec plus d’un an de recul, j’ai plutôt aimé.

La séquence d’ouverture du premier épisode, calquée sur celle du premier épisode de Lost, est particulièrement réussie. C’est une idée du réalisateur qui a travaillé là-dessus, le Chick and Swell Francis Cloutier. Non seulement il a eu l’idée, mais il l’a parfaitement exécutée.

Le reste de l’épisode roulait rondement. Il y a quelques gags qui m’ont fait vraiment fait rire. Les bobettes en brindilles que se fabriquent un personnage et la conversation via le téléphone fabriqué avec deux cannes de saucisses avec la femme qui veut absolument parler à au mystérieux «Gaétan».

Quand on a écrit ça, Lost était encore très populaire. Aujourd’hui, le buzz est pas mal fini. Je dois être la seule personne au monde à avoir arrêter de regarder cette série après le dernier épisode de la saison 1, quand Jack et sa bande arrivent à ouvrir la fameuse écoutille qu’ils ont trouvé au beau milieu de leur île et s’apprêtent à aller voir ce qu’il y a là dedans.

C’est un des plus gros suspenses de l’histoire de la télé et moi je n’ai jamais eu la curiosité de regarder la suite. Tout simplement parce que rendu là dans la série, j’avais conclu que Lost était du pur divertissement. Une grosse machine à péripéties fonctionnant en vase clos, avec absolument rien à DIRE sur le monde ou la nature humaine. Au cinéma, pareil vide ne me dérange pas. Les aventures d’Indiana Jones sont vides de sens et je les adore. Mais dans une série télé, j’aime qu’il y ait quelque chose de plus que des péripéties. Quelque chose qui fait qu’après l’avoir vu, on regarde le monde différent. Quelque chose qui fait qu’après, on ne regarde plus le monde de la même façon. C’est ça, faire de l’art.

C'est le cas de Dexter, The Wire, Slings and Arrows et Battlestar Galactica, pour vous donner des exemples tirés de ma collection de DVD. Les meilleures comédies font ça aussi. The Office a changé ma perception de la vie de bureau. The Newsroom est absolument subversif et Seinfield aussi.