Fiston a fait son premier voyage en fin de semaine en rendant visite à ses grands parents maternelle à Danville dans les Cantons de l’Est.
Le trajet en voiture s’est déroulé sans problème. Un seul détail bizarre: ma blonde était assise à l’arrière avec Arthur pour veiller sur lui et je les conduisais assis seul à l’avant comme un chauffeur de limousine. Pour l’instant, Arthur est très tranquille en voiture. Il faut s’attendre à ce que ça change…
À Danville, fiston a passé le plus clair de son temps à se faire prendre par une armada de tantes et d’amies à ma blonde. Parfois, il devait se sentir comme un ballon de football dans un match où il y a beaucoup d’échappés et d’interceptions.
Samedi soir, on l’a amené manger au Clos des Pins, une sympathique table champêtre. On a dégusté du cerf rouge. Fiston, lui, a bu son lait comme d’habitude.
Arthur a aussi fait connaissance avec son arrière-grand-mère, la bien surnommée Mamie, qui a maintenant deux arrières petits enfants. Elle est en grande forme et n’a rien perdu de son habileté avec les enfants... même si certains des siens ont atteint l'âge de la retraite.
30.9.07
29.9.07
L’importance de comprendre les autres
Ce que je retiens de cet épisode des Pieds dans la marge, c’est Le Cégep de Beverly Hills, une parodie d’émissions américaines pour les jeunes dont je suis l’auteur principal.
Ce genre de sketchs-là représente tout un défi d’écriture parce qu’il faut raconter une histoire complète, impliquant plusieurs personnages, en environ quatre minutes… tout en faisant de l’humour. La solution que j’adopte souvent, c’est d’enfreindre la règle numéro 1 du dialogue et de mettre dans la bouche des personnages des répliques faisant maladroitement progresser l’histoire ou exposant de façon malhabile une situation.
Dans le premier épisode du Cégep de Beverly Hills, par exemple, la toute première ligue de dialogue est: «Eh la bande ! C’est aujourd’hui qu’en travaillant fort tout ensemble, nous allons remporter le championnat de football!».
De cette façon, je fais d’une pierre d’un coup. D’une part, je gagne du temps en me débarrassant rapidement de l’exposition de l’intrigue. Et d’autre part, j’installe la parodie. Parce que «travailler fort tous ensemble pour gagner le championnat de football» est un cliché que l’on retrouve très souvent dans les émissions américaines pour les jeunes.
Ce genre de sketchs-là représente tout un défi d’écriture parce qu’il faut raconter une histoire complète, impliquant plusieurs personnages, en environ quatre minutes… tout en faisant de l’humour. La solution que j’adopte souvent, c’est d’enfreindre la règle numéro 1 du dialogue et de mettre dans la bouche des personnages des répliques faisant maladroitement progresser l’histoire ou exposant de façon malhabile une situation.
Dans le premier épisode du Cégep de Beverly Hills, par exemple, la toute première ligue de dialogue est: «Eh la bande ! C’est aujourd’hui qu’en travaillant fort tout ensemble, nous allons remporter le championnat de football!».
De cette façon, je fais d’une pierre d’un coup. D’une part, je gagne du temps en me débarrassant rapidement de l’exposition de l’intrigue. Et d’autre part, j’installe la parodie. Parce que «travailler fort tous ensemble pour gagner le championnat de football» est un cliché que l’on retrouve très souvent dans les émissions américaines pour les jeunes.
28.9.07
Arthur au bureau
Aujourd'hui, j’ai amené fiston en visite chez Pixcom, où je travaille. Contrairement à ce qu’elles font avec moi, les filles du bureau se sont toutes précipitées pour le prendre dans leurs bras. En employé modèle, je l’ai longtemps laissé à Thérèse, ma patronne. Il faut savoir respecter la hiérarchie…
J’en profite pour vous dire que l’émission pour laquelle je travaille, Les Pieds dans la marge, est renouvelée pour une troisième saison. On va se mettre à travailler là-dessus dès qu’on aura terminé la deuxième!
Ça veut dire que je vais passé une autre année à travailler dans ce décor surréaliste crée par Mathieu, Félix et Jean-Sébastien en accumulant les souvenirs de tournage. Voici la vue que j'ai depuis mon bureau...
J’en profite pour vous dire que l’émission pour laquelle je travaille, Les Pieds dans la marge, est renouvelée pour une troisième saison. On va se mettre à travailler là-dessus dès qu’on aura terminé la deuxième!
Ça veut dire que je vais passé une autre année à travailler dans ce décor surréaliste crée par Mathieu, Félix et Jean-Sébastien en accumulant les souvenirs de tournage. Voici la vue que j'ai depuis mon bureau...
25.9.07
Mon équipe d'étoiles des Expos
Pour m’amuser et me rappeler des souvenirs, j’ai décidé à faire une équipe d’étoiles des Expos de Montréal en sélectionnant le joueur qui a connu LA MEILLEURE SAISON de l’histoire de l’équipe à chaque position. Alors sans plus de préambule...
LANCEUR PARTANT: Pedro Martinez – 1997
Âge: 25 ans
17-8, 241 1/3 ML, 67 BB, 305 RB, 1,90 MPM
Pedro Martinez a gagné le trophée Cy Young dans la Ligue Nationale en 1997 même s’il n’a remporté que 17 victoires. Ça donne une idée à quel point il a été dominant. Sa minuscule moyenne de points mérités est encore plus impressionnante quand on sait que celle de l’ensemble de la Ligue a été de 4,21 cette année-là.
Martinez a dominé la Ligue Nationale pour les matchs complets avec 13 et pour les blanchissages avec 5. C’est aussi la saison durant laquelle il a lancé le plus de manches. Tout ça grâce à sa rapide explosive et à son changement de vitesse dévastateur. S’il n’a pas récolté plus de victoires, c’est parce que les Expos n’étaient pas très bons en 1997. Ils ont terminé l’année avec une fiche de 78-84.
Pedro Martinez est le seul joueur des Majeures que j’ai interviewé à l’époque où j’étais journaliste. Je ne me souviens pas en quelle année c’était, mais c’était à ses débuts avec les Expos. C’était pour le magazine Dernière Heure. Il avait mis un temps fou à sortir du vestiaire et à se présenter sur le banc des joueurs, mais ensuite il s’était montré très sympathique.
D’autres partants des Expos ont connu de très bonnes saisons. Steve Rogers a connu sa meilleure en 1982 quand il a remporté 19 victoires contre 8 défaites en 35 départs. Il a lancé 277 manches et conservé une moyenne de points mérités de 2,40 alors que celle de toute la ligue était de 3,64. Tout ça grâce à seulement 179 retraits sur trois prises. Rogers était un lanceur de rapide tombantes qui obtenait surtout ses retraits sur des roulants.
En 1991, Dennis Martinez a connu sa meilleure saison en carrière même si sa fiche (14-11) n’est guère impressionnante. Il a compilé une moyenne de points mérités de 2,39 en 222 manches. C’est aussi l’année où il a lancé un match parfait contre les Dodgers.
En 2003, Javier Vasquez n’a remporté que 13 victoires et encaissé 12 échecs. Quand on y regarde de plus près, toutefois, c’était une très bonne saison. Il a lancé 230 manches, retiré 241 frappeurs au bâton et donné seulement 57 buts sur balles. Sa moyenne de points mérités: 3,24, comparativement 4,97 pour l’ensemble des lanceurs de la ligue. Sa seule faiblesse: les circuits. Il en a accordé 28 cette saison-là.
Et la saison de 20 victoires de Ross Grimsley en 1978? Disons que le grand frisé a surtout été endurant. Le gaucher a complété 19 de ses 35 départs et lancé 263 manches. Ses autres statistiques sont moins impressionnantes. Sa moyenne de points mérités de 3,05 est inférieure à celle de la ligue (3,54) par une marge modeste. Et il n’a obtenu que 84 retraits sur trois prises et donné 67 buts sur balle.
VOLTIGEUR DE DROITE: Vladimir Guerrero – 2000
Âge: 24 ans.
154 PJ, 571 PO, 101 PC, 197 CS, 28 2B, 11 3B, 44 CC, 123 PP, 9 BV, 58 BB, 74 RB, MOY .345, OBP .410, SLG .664
Vladimir Guerrero est tout simplement le meilleur joueur de l’histoire des Expos. Le seul qu’on peut mettre dans la même catégorie, à mon avis, c’est Gary Carter parce qu’il était receveur, la position la plus difficile en défensive.
Les 44 circuits et les 11 triples sont des sommets en carrière. La moyenne au bâton de .345 et la moyenne de puissance de .664 aussi. Ce que je remarque en sélectionnant mon équipe, c’est que les frappeurs connaissent très jeunes leur meilleur saison. La moyenne d’âge de mes huit joueurs de position est de 26,25 ans malgré la présence d’Al Oliver à 35 ans.
La seule chose qu’on puisse reprocher à Vladimir en 2000, c’est qu’il s’est fait prendre 10 fois en tentative de vol alors qu’il n’a volé que 9 buts. Bien sûr, c’est atroce. Mais quand on frappe comme il a frappé cette année-là, ce n’est pas un gros problème.
Les Expos ont eu plusieurs bons voltigeurs de droite. Rusty Staub a été exceptionnel en 1969 (.302/.426/.526) avec notamment 110 buts sur balles, 26 doubles et 29 circuits. Ken Singleton a connu une saison similaire en 1973 (.302/.425/.479) avec 123 buts sur balle, 26 doubles et 23 circuits. Le fragile Ellis Valentine a connu une moitié de saison fantastique en 1980 (.315/.367/.524). Hubie Brooks a frappé 20 circuits et 35 doubles en 1988 (.279/ .318/.447). Larry Walker a connu sa meilleure saison à Montréal en 1994 (.322/.394/.587) en commençant 67 matchs au champ droit et 35 au premier but.
VOLTIGEUR DE CENTRE: Andre Dawson – 1981
Âge: 26 ans
103 PJ, 394 PO, 71 PC, 119 CS, 21 2B, 3 3B, 24 CC, 64 PP, 26 BV, 35 BB, 50 RB, .302 MOY, .365 OBP, .553 SLG
Si les Expos ont participé aux séries en 1981, c’est en bonne partie grâce à Andre Dawson qui a connu sa meilleure saison en carrière. Ses statistiques sont difficiles à évaluer parce qu’une grève a écourté la saison 1981. Mais on peut dire qu’il a été le deuxième meilleur joueur de Ligue Nationale derrière Mike Schmidt. LOIN derrière Mike Schmidt qui a frappé .316/.435/.644 et remporté le titre de joueur le plus utile. Dawson a terminé deuxième.
La seule faiblesse de Dawson au bâton, c’est qu’il ne récoltait pas beaucoup de buts sur balle. 35 passes gratuites, c’est dans les normes pour lui. C’est pour cette raison que sa moyenne de présence sur les buts en carrière s’élève à seulement .323. Reste qu’il était le meilleur champ centre de La Ligue Nationale au début des années 80. Il a gagné le gant doré au champ centre en 1981.
En 1987, Dawson a signé avec les Cubs de Chicago et a profité des petites dimensions du Wrigley Field et d’une soudaine augmentation du niveau de production offensive dans les Majeures pour frapper 47 circuits et produire 137 points. Il a remporté le titre de joueur le plus utile en conduisant les Cubs au… dernier rang dans la division est. En dépit des apparences, ce n’est pas sa meilleure saison. Il a été plus productif avec les Expos si on tient compte du contexte offensif dans lequel il évoluait.
Les Expos ont été chanceux de se faufiler dans les séries en 1981. Durant toute la saison, ils ont été à court d’un bon frappeur pour jouer au champ droit ou au premier but. Ils ont commencé la campagne avec Raines, Dawson et Ellis Valentine au champ extérieur et Cromartie au premier. Malheureusement, Valentine a connu un début de saison misérable (.211/.259/.368) et les Expos l’ont envoyé aux Mets le 29 mai en retour de Jeff Reardon.
Ensuite, Cromartie a déménagé au champ droit et les Expos ont essayé Willie Montanez (.177/.227/.210), Tim Wallach (.218/.293/.353) et John Milner (.237/ .341/.421) au premier. En septembre, Cromartie est retourné au premier but. Jerry White (.218/.293/.353) et Tim Wallach (.236/.299/.344 ) ont terminé la saison dans la droite.
Les Expos ont aussi dû se débrouiller sans Tim Raines pour les 22 derniers matchs de la saison, alors qu’ils étaient en pleine course au championnat. Raines étaient blessé et Terry Francona l’a remplacé dans la gauche. Raines a même raté la première ronde des séries que les Expos ont gagné contre les Phillies.
VOLTIGEUR DE GAUCHE: Tim Raines – 1985
Âge: 25 ans
150 PJ, 575 PO, 115 PC, 184 CS, 30 2B, 13 3B, 11 CC, 41 PP, 70 BV, 81 BB. 60 RB, .320 MOY, .405 OBP, .475 SLG
Je ne sais pas si à Montréal, on a réalisé à quel point Tim Raines était bon. Dans son livre The New historical Baseball Abstract, Bill James le classe huitième meilleur voltigeur de gauche DE TOUS LES TEMPS, derrière Ted Williams, Stan Musial, Barry Bonds, Rickey Henderson, Carl Yastrzemki, Joe Jackson et Al Simmons. C’est tout un compliment.
Raines était un formidable premier frappeur D’ABORD parce qu’il frappait .300 et allait chercher 80 buts sur balle par année. Et ENSUITE parce qu’il était rapide et volait des buts. Malheureusement, ici à Montréal, on appréciait surtout le voleur de but.
Raines a connu une très bonne saison en 1985, mais ses statistiques sont encore plus impressionnantes en 1987: .330/.429/.526. Alors pourquoi ai-je choisi 1985? C’est une affaire de contexte. En 1987, le baseball a vécu une flambée offensive. Cette année-là, les équipes de la Ligue Nationale ont marqué en moyenne 730 points en frappant .261/.328/.404. En 1985, elles avaient plutôt marqué en moyenne 658 points en frappant .252/.319/.374. Comparativement à la «moyenne du groupe», Raines a donc mieux fait en 1985 qu’en 1987 ou même en 1986 quand il a frappé 334 /.413/.476.
La flambée offensive de 1987 a été éphémère. Dès la saison suivante, le niveau de production offensive est revenu à la «normale». Il a fallu attendre à 1993 avant que le nombre de points marqués remonte au niveau de 1987, cette fois-là pour de bon. En 2006, les équipes de la Ligue Nationale ont marqué en moyenne 771 points.
Que s’est-il passé en 1987? Je me souviens qu’à l’époque, on disait surtout que les balles étaient plus «vivantes». Chose certaine, c’est surtout au niveau des circuits qu’on a senti la différence. Les joueurs de la Ligue Nationale ont frappé 1523 circuits en 1986, 1824 en 1987 et 1279 en 1988.
Raines a collé cinq saisons fantastiques avec les Expos : .298 /.393 /.429 avec 90 buts volés en 1983, .309/.393/.437 en 1984, .320/.405/.475 avec 70 buts volés en 1985, .334 /.413/.476 avec 70 buts volés en 1986 et .330/.429/.526 avec 50 buts volés en 1987. Ses 13 triples en 1985 sont un sommet en carrière.
INTER: Wilfredo Cordero - 1994
Âge: 22 ans
110 PJ, 415 PO, 65 PC, 122 CS, 30 2B, 3 3B 15 CC, 63 PP, 16 BV, 41 BB, 62 RB, .294 MOY, .363 OBP, .489 SLG
Enfin un représentant de la fameuse équipe de 1994, la meilleure de l’histoire des Expos avec une fiche de 74 victoires et 40 défaites (.649).
Bien sûr, c’est une saison écourtée par la grève. C’est pour cette raison que les statistiques de Cordero sont moins impressionnantes. La saison de Cordero est aussi la «moins bonne» parmi celles que j’ai sélectionné. C’est difficile de trouver un arrêt-court adéquat en défensive et dangereux au bâton. Cordero lui-même n’a tenu le coup que trois saisons comme régulier à l’inter avant de devenir un premier but et un voltigeur de gauche au coup de bâton déficient.
Déjà, en 1994, son jeu défensif posait problème. Il a commis 22 erreurs cette saison-là. Sa moyenne défensive: .952, comparativement à .966 pour l’ensemble des inters de la Ligue Nationale.
Le secret du succès des Expos en 1994? D’abord, ils avaient la meilleure moyenne de points mérités de ligue à 3,57. Ensuite, ils avaient de la profondeur et de la flexibilité à l’attaque. Larry Walker (.322 /.394/.587) a commencé la saison au champ droit et l’a terminé au premier but parce qu’il était amoché. Cliff Floyd (.281 /.332 /.398) a déménagé du premier but au champ gauche pour accommoder Walker. Moise Alou (.339 /.397 /.592) a joué au champ gauche et au champ droit. Rondell White a connu un mois de juillet fantastique (.326 /.415 /630). Même les deux receveurs, Darrin Fletcher (.260 /.314/.435 ) et Lenny Webster (.273 /.370/.448) ont mis l’épaule à la roue
Cordero n’aurait pas mérité le poste à l’inter si Hubie Brooks n’avait pas été blessé en 1986. Brooks frappait .340/.388/.569 en 80 matchs quand sa saison s’est terminée fin juillet.
Au cours de leur histoire, les Expos ont eu droit à quelques saisons absolument horribles à l’arrêt-court. En 1971, Bobby Wine a frappé (.200/.253 /.235) en 119 matchs. Et il avait frappé .200/.256/.251 en 121 matchs en 1969! En 1984, Angel Salazar a commencé la saison comme régulier à l’inter. Il a frappé .155/ .178/.201 en 80 matchs.
TROISIÈME BUT: Larry Parrish – 1979
Âge: 25 ans
153 PJ, 544 PO, 83 PC, 167 CS, 39 2B, 2 3B, 30 CC, 82 PP, 5 BV, 41 BB, 101 RB, .307 MOY, .357 OBP, .551 SLG
Eh non, la meilleure saison par un troisième but des Expos n’appartient pas à Tim Wallach. Larry Parrish avait un élan violent. Il lui arrivait souvent de perdre son casque et de tomber à genou en s’élançant. Comme il avait les cheveux longs et une barbe hirsute, il ressemblait à un homme des cavernes maniant un gourdin. La photo que j’ai trouvé sur Internet ne lui rend pas justice.
Parrish ne se présentait pas au marbre en quête d’un but sur balle. Il s’élançait toujours de toutes ses forces et accumulaient les retraits sur trois prises. En défense, il n’était pas très mobile mais avait un bras extraordinaire.
En 1979, Parrish a frappé plus de .300 pour la seule fois de sa carrière. Il a aussi frappé 30 circuits pour la seule fois de sa carrière. Surtout grâce à lui, les Expos ont remporté 95 victoires et… terminé deuxième derrière les Pirates dans la division est. Personne chez les Pirates a eu une meilleure année que Parrish. Pas même Willie Stargell (.281/.352 /.552) qui a partagé le titre de joueur le plus utile avec Keith Hernandez (.344/.417/.513).
Même s’il a été le frappeur le plus productif des Expos, Parrish a passé presque toute la saison au septieme rang du rôle des frappeurs. Ça explique son petit nombre de points produits. Pendant ce temps-là, Warren Cromartie (.275/.313/.396) a frappé premier ou troisième durant toute la saison. Parfaitement ridicule.
Et Tim Wallach? Il a eu deux vraies grosses saisons avec les Expos: 1987 (.298/.343/.514) et 1990 (.296/.339/.471). On se souvient surtout de 1987 parce qu’il a amassé 123 points produits grâce à 42 doubles et 26 circuits. C’est bon, mais pas autant que Parrish en 1979.
D’autres belles saisons pour un troisième but des Expos? En 1973, Bob Bailey a frappé 24 doubles et 26 circuits en plus de récolter 88 buts sur balles pour finir l’année à .273/.379/.489. En 1995, Sean Berry a connu sa meilleure saison avec les Expos (.318 /.367/.529).
DEUXIÈME BUT: José Vidro – 2000
Âge: 25 ans
153 PJ, 606 PO, 101 PC, 200 CS, 51 2B, 2 3B, 24 CC, 97 PP, 5 BV, 49 BB, 69 RB, MOY .330, OBP .379, SLG .540
Je me souviens très bien de ma réaction quand j’ai vu Jose Vidro se présenter au bâton pour la première fois. Ce petit bonhomme, ai-je pensé, ne frappera jamais dans les Majeures.
J’étais dans le champ pas à peu près. Vidro est vite devenu tout un frappeur et il a connu la meilleure saison de sa carrière en 2000. 51 doubles, ça part une année. Vidro était fait pour frapper la balle dans les allés du Stade Olympique.
Le deuxième but a souvent été un point faible chez les Expos. Mais en cherchant bien, on trouve quelques belles saisons. Dave Cash en 1977 (.289 /.343 /.375). Vance Law en 1985 (.266 /.369/.405). Delino DeShields en 1990 (.289/ .375/.393) et en 92 (.292 /.359 /.398). Mark Lansing en 1997 (.281/ .338/.472). Lansing a frappé 45 doubles et 20 circuits cette année-là. Wow!
Mais e qui frappe le plus, quand on examine l’histoire des Expos au deuxième but, c’est à quel point Rodney Scott était MAUVAIS. Ses trois saisons comme régulier avec les Expos sont sidérantes de médiocrité. Il ne frappait pour la moyenne (.238/.224/.205), il ne se rendait pas sur les buts (.319/.307/.308) et n’avait aucune puissance (.294/.293/.250). N’en déplaise à Dick Williams, Rodger Brulotte et tous ces admirateurs, personne ne peut voler assez de buts et jouer assez bien en défensive pour racheter des chiffres pareils.
PREMIER BUT: Al Oliver – 1982
Âge: 35 ans
160 PJ, 617 PO, 90 PC, 204 CS, 43 2B, 2 3B, 22 CC, 109 PP, 5 BV, 61 BB, 59 RB .331 MOY, .392 OBP, .514 SLG
Obtenu des Rangers du Texas en retour de Larry Parrish, Al Oliver a connu une première saison du tonnerre avec les Expos en 1982. Les Expos étaient allé le chercher parce qu’ils voulaient insérer un bon frappeur gaucher dans leur alignement presque exclusivement composé de droitiers. Oliver a répondu à l’appel en connaissant la meilleure saison en carrière. Il a même gagné le championnat des frappeurs avec une moyenne de .331.
Oliver faisait presque toujours bon contact et frappait la balle en flèche. 22 circuits, c’est un sommet en carrière pour lui. C’est surprenant qu’il ait réussi ça à 35 ans et en jouant la moitié de ses matchs au spacieux Stade Olympique. C’était son chant du cygne. Il n’a frappé que 13 circuits en trois saisons par la suite, puis a pris sa retraite.
Oliver décroche le poste au premier but par une marge très étroite. Andres Galarraga a connu une saison presque aussi bonne en 1988 (302/.352/.540) avec 29 circuits et 42 doubles.
Gary Carter et Al Oliver ont donné des saisons extraordinaires aux Expos en 1982. Les lanceurs ont aussi été très bons, compilant la deuxième meilleure moyenne de points mérités de la Ligue Nationale. Pourtant, l’équipe a terminé troisième dans l’est. Le problème, en début de saison, était au deuxième but. Wallace Johnson a commencé l’année à cette position, mais a vite perdu son poste. Rodney Scott a joué quelques matchs, puis Jim Fanning a essayé l’inoffensif Frank Taveras.
Le 8 mai, Fanning a enfin trouvé la solution: déplacer Tim Raines au deuxième but (sa position à son arrivée dans les Majeures) et le remplacer par Terry Francona dans la gauche. Raines a commencé 36 matchs de suite au deuxième but et les Expos en ont gagné 20. Puis Francona s’est blessé gravement dans un matchs contre les Cards. Raines est retourné dans la gauche et le deuxième but est redevenu un trou noir que les Expos ont essayé de combler en acquérant Doug Flynn le 2 août. Flynn ne frappait pas du tout (.244/.256/.295) et les Expos ont terminé à six matchs de la tête.
RECEVEUR: Gary Carter - 1982
Âge: 28 ans
154 PJ, 557 PO, 91 PC, 163 CS, 32 2B, 1 3B, 29 CC, 97 PP, 2 BV, 78 BB, 64 RB, .293 MOY, .381 OPB, .510 SLG
Gary Carter a connu plusieurs saisons fantastiques avec les Expos, mais c’est en en 1982 qu’il a le mieux fait à mon avis. Ce qui a fait la différence, ce sont ses 78 buts sur balle, son plus haut total en carrière. Grâce à eux, il a établi une marque personnelle avec une moyenne de présence sur les buts de .381. D’ordinaire, il récoltait entre 40 et 60 buts sur balles par saison. 32 doubles et 29 circuits, c’est conforme à sa production habituelle.
Aucun autre receveur n’a approché ce niveau de production offensive avec les Expos. Mike Fitzgerald a connu sa meilleure saison avec les Expos en 1990 en frappant .243/.365/.393 en 111 matchs. Darrin Fletcher a frappé .286/.351/.446 en 1995. Il aussi frappé 17 circuits en seulement 96 matchs en 1997 alors qu’il partageait le travail derrière le marbre avec Chris Widger.
Gary Carter a remporté le gant doré en 1982. Durant toutes ces années à Montréal, il a été receveur défensif exceptionnel. Il était très actif derrière le marbre et il avait un très bon bras.
En 1982, les Expos ont remporté 86 victoires et terminé troisième dans la division est derrière les Cards et les Phillies.
La suite bientôt...
LANCEUR PARTANT: Pedro Martinez – 1997
Âge: 25 ans
17-8, 241 1/3 ML, 67 BB, 305 RB, 1,90 MPM
Pedro Martinez a gagné le trophée Cy Young dans la Ligue Nationale en 1997 même s’il n’a remporté que 17 victoires. Ça donne une idée à quel point il a été dominant. Sa minuscule moyenne de points mérités est encore plus impressionnante quand on sait que celle de l’ensemble de la Ligue a été de 4,21 cette année-là.
Martinez a dominé la Ligue Nationale pour les matchs complets avec 13 et pour les blanchissages avec 5. C’est aussi la saison durant laquelle il a lancé le plus de manches. Tout ça grâce à sa rapide explosive et à son changement de vitesse dévastateur. S’il n’a pas récolté plus de victoires, c’est parce que les Expos n’étaient pas très bons en 1997. Ils ont terminé l’année avec une fiche de 78-84.
Pedro Martinez est le seul joueur des Majeures que j’ai interviewé à l’époque où j’étais journaliste. Je ne me souviens pas en quelle année c’était, mais c’était à ses débuts avec les Expos. C’était pour le magazine Dernière Heure. Il avait mis un temps fou à sortir du vestiaire et à se présenter sur le banc des joueurs, mais ensuite il s’était montré très sympathique.
D’autres partants des Expos ont connu de très bonnes saisons. Steve Rogers a connu sa meilleure en 1982 quand il a remporté 19 victoires contre 8 défaites en 35 départs. Il a lancé 277 manches et conservé une moyenne de points mérités de 2,40 alors que celle de toute la ligue était de 3,64. Tout ça grâce à seulement 179 retraits sur trois prises. Rogers était un lanceur de rapide tombantes qui obtenait surtout ses retraits sur des roulants.
En 1991, Dennis Martinez a connu sa meilleure saison en carrière même si sa fiche (14-11) n’est guère impressionnante. Il a compilé une moyenne de points mérités de 2,39 en 222 manches. C’est aussi l’année où il a lancé un match parfait contre les Dodgers.
En 2003, Javier Vasquez n’a remporté que 13 victoires et encaissé 12 échecs. Quand on y regarde de plus près, toutefois, c’était une très bonne saison. Il a lancé 230 manches, retiré 241 frappeurs au bâton et donné seulement 57 buts sur balles. Sa moyenne de points mérités: 3,24, comparativement 4,97 pour l’ensemble des lanceurs de la ligue. Sa seule faiblesse: les circuits. Il en a accordé 28 cette saison-là.
Et la saison de 20 victoires de Ross Grimsley en 1978? Disons que le grand frisé a surtout été endurant. Le gaucher a complété 19 de ses 35 départs et lancé 263 manches. Ses autres statistiques sont moins impressionnantes. Sa moyenne de points mérités de 3,05 est inférieure à celle de la ligue (3,54) par une marge modeste. Et il n’a obtenu que 84 retraits sur trois prises et donné 67 buts sur balle.
VOLTIGEUR DE DROITE: Vladimir Guerrero – 2000
Âge: 24 ans.
154 PJ, 571 PO, 101 PC, 197 CS, 28 2B, 11 3B, 44 CC, 123 PP, 9 BV, 58 BB, 74 RB, MOY .345, OBP .410, SLG .664
Vladimir Guerrero est tout simplement le meilleur joueur de l’histoire des Expos. Le seul qu’on peut mettre dans la même catégorie, à mon avis, c’est Gary Carter parce qu’il était receveur, la position la plus difficile en défensive.
Les 44 circuits et les 11 triples sont des sommets en carrière. La moyenne au bâton de .345 et la moyenne de puissance de .664 aussi. Ce que je remarque en sélectionnant mon équipe, c’est que les frappeurs connaissent très jeunes leur meilleur saison. La moyenne d’âge de mes huit joueurs de position est de 26,25 ans malgré la présence d’Al Oliver à 35 ans.
La seule chose qu’on puisse reprocher à Vladimir en 2000, c’est qu’il s’est fait prendre 10 fois en tentative de vol alors qu’il n’a volé que 9 buts. Bien sûr, c’est atroce. Mais quand on frappe comme il a frappé cette année-là, ce n’est pas un gros problème.
Les Expos ont eu plusieurs bons voltigeurs de droite. Rusty Staub a été exceptionnel en 1969 (.302/.426/.526) avec notamment 110 buts sur balles, 26 doubles et 29 circuits. Ken Singleton a connu une saison similaire en 1973 (.302/.425/.479) avec 123 buts sur balle, 26 doubles et 23 circuits. Le fragile Ellis Valentine a connu une moitié de saison fantastique en 1980 (.315/.367/.524). Hubie Brooks a frappé 20 circuits et 35 doubles en 1988 (.279/ .318/.447). Larry Walker a connu sa meilleure saison à Montréal en 1994 (.322/.394/.587) en commençant 67 matchs au champ droit et 35 au premier but.
VOLTIGEUR DE CENTRE: Andre Dawson – 1981
Âge: 26 ans
103 PJ, 394 PO, 71 PC, 119 CS, 21 2B, 3 3B, 24 CC, 64 PP, 26 BV, 35 BB, 50 RB, .302 MOY, .365 OBP, .553 SLG
Si les Expos ont participé aux séries en 1981, c’est en bonne partie grâce à Andre Dawson qui a connu sa meilleure saison en carrière. Ses statistiques sont difficiles à évaluer parce qu’une grève a écourté la saison 1981. Mais on peut dire qu’il a été le deuxième meilleur joueur de Ligue Nationale derrière Mike Schmidt. LOIN derrière Mike Schmidt qui a frappé .316/.435/.644 et remporté le titre de joueur le plus utile. Dawson a terminé deuxième.
La seule faiblesse de Dawson au bâton, c’est qu’il ne récoltait pas beaucoup de buts sur balle. 35 passes gratuites, c’est dans les normes pour lui. C’est pour cette raison que sa moyenne de présence sur les buts en carrière s’élève à seulement .323. Reste qu’il était le meilleur champ centre de La Ligue Nationale au début des années 80. Il a gagné le gant doré au champ centre en 1981.
En 1987, Dawson a signé avec les Cubs de Chicago et a profité des petites dimensions du Wrigley Field et d’une soudaine augmentation du niveau de production offensive dans les Majeures pour frapper 47 circuits et produire 137 points. Il a remporté le titre de joueur le plus utile en conduisant les Cubs au… dernier rang dans la division est. En dépit des apparences, ce n’est pas sa meilleure saison. Il a été plus productif avec les Expos si on tient compte du contexte offensif dans lequel il évoluait.
Les Expos ont été chanceux de se faufiler dans les séries en 1981. Durant toute la saison, ils ont été à court d’un bon frappeur pour jouer au champ droit ou au premier but. Ils ont commencé la campagne avec Raines, Dawson et Ellis Valentine au champ extérieur et Cromartie au premier. Malheureusement, Valentine a connu un début de saison misérable (.211/.259/.368) et les Expos l’ont envoyé aux Mets le 29 mai en retour de Jeff Reardon.
Ensuite, Cromartie a déménagé au champ droit et les Expos ont essayé Willie Montanez (.177/.227/.210), Tim Wallach (.218/.293/.353) et John Milner (.237/ .341/.421) au premier. En septembre, Cromartie est retourné au premier but. Jerry White (.218/.293/.353) et Tim Wallach (.236/.299/.344 ) ont terminé la saison dans la droite.
Les Expos ont aussi dû se débrouiller sans Tim Raines pour les 22 derniers matchs de la saison, alors qu’ils étaient en pleine course au championnat. Raines étaient blessé et Terry Francona l’a remplacé dans la gauche. Raines a même raté la première ronde des séries que les Expos ont gagné contre les Phillies.
VOLTIGEUR DE GAUCHE: Tim Raines – 1985
Âge: 25 ans
150 PJ, 575 PO, 115 PC, 184 CS, 30 2B, 13 3B, 11 CC, 41 PP, 70 BV, 81 BB. 60 RB, .320 MOY, .405 OBP, .475 SLG
Je ne sais pas si à Montréal, on a réalisé à quel point Tim Raines était bon. Dans son livre The New historical Baseball Abstract, Bill James le classe huitième meilleur voltigeur de gauche DE TOUS LES TEMPS, derrière Ted Williams, Stan Musial, Barry Bonds, Rickey Henderson, Carl Yastrzemki, Joe Jackson et Al Simmons. C’est tout un compliment.
Raines était un formidable premier frappeur D’ABORD parce qu’il frappait .300 et allait chercher 80 buts sur balle par année. Et ENSUITE parce qu’il était rapide et volait des buts. Malheureusement, ici à Montréal, on appréciait surtout le voleur de but.
Raines a connu une très bonne saison en 1985, mais ses statistiques sont encore plus impressionnantes en 1987: .330/.429/.526. Alors pourquoi ai-je choisi 1985? C’est une affaire de contexte. En 1987, le baseball a vécu une flambée offensive. Cette année-là, les équipes de la Ligue Nationale ont marqué en moyenne 730 points en frappant .261/.328/.404. En 1985, elles avaient plutôt marqué en moyenne 658 points en frappant .252/.319/.374. Comparativement à la «moyenne du groupe», Raines a donc mieux fait en 1985 qu’en 1987 ou même en 1986 quand il a frappé 334 /.413/.476.
La flambée offensive de 1987 a été éphémère. Dès la saison suivante, le niveau de production offensive est revenu à la «normale». Il a fallu attendre à 1993 avant que le nombre de points marqués remonte au niveau de 1987, cette fois-là pour de bon. En 2006, les équipes de la Ligue Nationale ont marqué en moyenne 771 points.
Que s’est-il passé en 1987? Je me souviens qu’à l’époque, on disait surtout que les balles étaient plus «vivantes». Chose certaine, c’est surtout au niveau des circuits qu’on a senti la différence. Les joueurs de la Ligue Nationale ont frappé 1523 circuits en 1986, 1824 en 1987 et 1279 en 1988.
Raines a collé cinq saisons fantastiques avec les Expos : .298 /.393 /.429 avec 90 buts volés en 1983, .309/.393/.437 en 1984, .320/.405/.475 avec 70 buts volés en 1985, .334 /.413/.476 avec 70 buts volés en 1986 et .330/.429/.526 avec 50 buts volés en 1987. Ses 13 triples en 1985 sont un sommet en carrière.
INTER: Wilfredo Cordero - 1994
Âge: 22 ans
110 PJ, 415 PO, 65 PC, 122 CS, 30 2B, 3 3B 15 CC, 63 PP, 16 BV, 41 BB, 62 RB, .294 MOY, .363 OBP, .489 SLG
Enfin un représentant de la fameuse équipe de 1994, la meilleure de l’histoire des Expos avec une fiche de 74 victoires et 40 défaites (.649).
Bien sûr, c’est une saison écourtée par la grève. C’est pour cette raison que les statistiques de Cordero sont moins impressionnantes. La saison de Cordero est aussi la «moins bonne» parmi celles que j’ai sélectionné. C’est difficile de trouver un arrêt-court adéquat en défensive et dangereux au bâton. Cordero lui-même n’a tenu le coup que trois saisons comme régulier à l’inter avant de devenir un premier but et un voltigeur de gauche au coup de bâton déficient.
Déjà, en 1994, son jeu défensif posait problème. Il a commis 22 erreurs cette saison-là. Sa moyenne défensive: .952, comparativement à .966 pour l’ensemble des inters de la Ligue Nationale.
Le secret du succès des Expos en 1994? D’abord, ils avaient la meilleure moyenne de points mérités de ligue à 3,57. Ensuite, ils avaient de la profondeur et de la flexibilité à l’attaque. Larry Walker (.322 /.394/.587) a commencé la saison au champ droit et l’a terminé au premier but parce qu’il était amoché. Cliff Floyd (.281 /.332 /.398) a déménagé du premier but au champ gauche pour accommoder Walker. Moise Alou (.339 /.397 /.592) a joué au champ gauche et au champ droit. Rondell White a connu un mois de juillet fantastique (.326 /.415 /630). Même les deux receveurs, Darrin Fletcher (.260 /.314/.435 ) et Lenny Webster (.273 /.370/.448) ont mis l’épaule à la roue
Cordero n’aurait pas mérité le poste à l’inter si Hubie Brooks n’avait pas été blessé en 1986. Brooks frappait .340/.388/.569 en 80 matchs quand sa saison s’est terminée fin juillet.
Au cours de leur histoire, les Expos ont eu droit à quelques saisons absolument horribles à l’arrêt-court. En 1971, Bobby Wine a frappé (.200/.253 /.235) en 119 matchs. Et il avait frappé .200/.256/.251 en 121 matchs en 1969! En 1984, Angel Salazar a commencé la saison comme régulier à l’inter. Il a frappé .155/ .178/.201 en 80 matchs.
TROISIÈME BUT: Larry Parrish – 1979
Âge: 25 ans
153 PJ, 544 PO, 83 PC, 167 CS, 39 2B, 2 3B, 30 CC, 82 PP, 5 BV, 41 BB, 101 RB, .307 MOY, .357 OBP, .551 SLG
Eh non, la meilleure saison par un troisième but des Expos n’appartient pas à Tim Wallach. Larry Parrish avait un élan violent. Il lui arrivait souvent de perdre son casque et de tomber à genou en s’élançant. Comme il avait les cheveux longs et une barbe hirsute, il ressemblait à un homme des cavernes maniant un gourdin. La photo que j’ai trouvé sur Internet ne lui rend pas justice.
Parrish ne se présentait pas au marbre en quête d’un but sur balle. Il s’élançait toujours de toutes ses forces et accumulaient les retraits sur trois prises. En défense, il n’était pas très mobile mais avait un bras extraordinaire.
En 1979, Parrish a frappé plus de .300 pour la seule fois de sa carrière. Il a aussi frappé 30 circuits pour la seule fois de sa carrière. Surtout grâce à lui, les Expos ont remporté 95 victoires et… terminé deuxième derrière les Pirates dans la division est. Personne chez les Pirates a eu une meilleure année que Parrish. Pas même Willie Stargell (.281/.352 /.552) qui a partagé le titre de joueur le plus utile avec Keith Hernandez (.344/.417/.513).
Même s’il a été le frappeur le plus productif des Expos, Parrish a passé presque toute la saison au septieme rang du rôle des frappeurs. Ça explique son petit nombre de points produits. Pendant ce temps-là, Warren Cromartie (.275/.313/.396) a frappé premier ou troisième durant toute la saison. Parfaitement ridicule.
Et Tim Wallach? Il a eu deux vraies grosses saisons avec les Expos: 1987 (.298/.343/.514) et 1990 (.296/.339/.471). On se souvient surtout de 1987 parce qu’il a amassé 123 points produits grâce à 42 doubles et 26 circuits. C’est bon, mais pas autant que Parrish en 1979.
D’autres belles saisons pour un troisième but des Expos? En 1973, Bob Bailey a frappé 24 doubles et 26 circuits en plus de récolter 88 buts sur balles pour finir l’année à .273/.379/.489. En 1995, Sean Berry a connu sa meilleure saison avec les Expos (.318 /.367/.529).
DEUXIÈME BUT: José Vidro – 2000
Âge: 25 ans
153 PJ, 606 PO, 101 PC, 200 CS, 51 2B, 2 3B, 24 CC, 97 PP, 5 BV, 49 BB, 69 RB, MOY .330, OBP .379, SLG .540
Je me souviens très bien de ma réaction quand j’ai vu Jose Vidro se présenter au bâton pour la première fois. Ce petit bonhomme, ai-je pensé, ne frappera jamais dans les Majeures.
J’étais dans le champ pas à peu près. Vidro est vite devenu tout un frappeur et il a connu la meilleure saison de sa carrière en 2000. 51 doubles, ça part une année. Vidro était fait pour frapper la balle dans les allés du Stade Olympique.
Le deuxième but a souvent été un point faible chez les Expos. Mais en cherchant bien, on trouve quelques belles saisons. Dave Cash en 1977 (.289 /.343 /.375). Vance Law en 1985 (.266 /.369/.405). Delino DeShields en 1990 (.289/ .375/.393) et en 92 (.292 /.359 /.398). Mark Lansing en 1997 (.281/ .338/.472). Lansing a frappé 45 doubles et 20 circuits cette année-là. Wow!
Mais e qui frappe le plus, quand on examine l’histoire des Expos au deuxième but, c’est à quel point Rodney Scott était MAUVAIS. Ses trois saisons comme régulier avec les Expos sont sidérantes de médiocrité. Il ne frappait pour la moyenne (.238/.224/.205), il ne se rendait pas sur les buts (.319/.307/.308) et n’avait aucune puissance (.294/.293/.250). N’en déplaise à Dick Williams, Rodger Brulotte et tous ces admirateurs, personne ne peut voler assez de buts et jouer assez bien en défensive pour racheter des chiffres pareils.
PREMIER BUT: Al Oliver – 1982
Âge: 35 ans
160 PJ, 617 PO, 90 PC, 204 CS, 43 2B, 2 3B, 22 CC, 109 PP, 5 BV, 61 BB, 59 RB .331 MOY, .392 OBP, .514 SLG
Obtenu des Rangers du Texas en retour de Larry Parrish, Al Oliver a connu une première saison du tonnerre avec les Expos en 1982. Les Expos étaient allé le chercher parce qu’ils voulaient insérer un bon frappeur gaucher dans leur alignement presque exclusivement composé de droitiers. Oliver a répondu à l’appel en connaissant la meilleure saison en carrière. Il a même gagné le championnat des frappeurs avec une moyenne de .331.
Oliver faisait presque toujours bon contact et frappait la balle en flèche. 22 circuits, c’est un sommet en carrière pour lui. C’est surprenant qu’il ait réussi ça à 35 ans et en jouant la moitié de ses matchs au spacieux Stade Olympique. C’était son chant du cygne. Il n’a frappé que 13 circuits en trois saisons par la suite, puis a pris sa retraite.
Oliver décroche le poste au premier but par une marge très étroite. Andres Galarraga a connu une saison presque aussi bonne en 1988 (302/.352/.540) avec 29 circuits et 42 doubles.
Gary Carter et Al Oliver ont donné des saisons extraordinaires aux Expos en 1982. Les lanceurs ont aussi été très bons, compilant la deuxième meilleure moyenne de points mérités de la Ligue Nationale. Pourtant, l’équipe a terminé troisième dans l’est. Le problème, en début de saison, était au deuxième but. Wallace Johnson a commencé l’année à cette position, mais a vite perdu son poste. Rodney Scott a joué quelques matchs, puis Jim Fanning a essayé l’inoffensif Frank Taveras.
Le 8 mai, Fanning a enfin trouvé la solution: déplacer Tim Raines au deuxième but (sa position à son arrivée dans les Majeures) et le remplacer par Terry Francona dans la gauche. Raines a commencé 36 matchs de suite au deuxième but et les Expos en ont gagné 20. Puis Francona s’est blessé gravement dans un matchs contre les Cards. Raines est retourné dans la gauche et le deuxième but est redevenu un trou noir que les Expos ont essayé de combler en acquérant Doug Flynn le 2 août. Flynn ne frappait pas du tout (.244/.256/.295) et les Expos ont terminé à six matchs de la tête.
RECEVEUR: Gary Carter - 1982
Âge: 28 ans
154 PJ, 557 PO, 91 PC, 163 CS, 32 2B, 1 3B, 29 CC, 97 PP, 2 BV, 78 BB, 64 RB, .293 MOY, .381 OPB, .510 SLG
Gary Carter a connu plusieurs saisons fantastiques avec les Expos, mais c’est en en 1982 qu’il a le mieux fait à mon avis. Ce qui a fait la différence, ce sont ses 78 buts sur balle, son plus haut total en carrière. Grâce à eux, il a établi une marque personnelle avec une moyenne de présence sur les buts de .381. D’ordinaire, il récoltait entre 40 et 60 buts sur balles par saison. 32 doubles et 29 circuits, c’est conforme à sa production habituelle.
Aucun autre receveur n’a approché ce niveau de production offensive avec les Expos. Mike Fitzgerald a connu sa meilleure saison avec les Expos en 1990 en frappant .243/.365/.393 en 111 matchs. Darrin Fletcher a frappé .286/.351/.446 en 1995. Il aussi frappé 17 circuits en seulement 96 matchs en 1997 alors qu’il partageait le travail derrière le marbre avec Chris Widger.
Gary Carter a remporté le gant doré en 1982. Durant toutes ces années à Montréal, il a été receveur défensif exceptionnel. Il était très actif derrière le marbre et il avait un très bon bras.
En 1982, les Expos ont remporté 86 victoires et terminé troisième dans la division est derrière les Cards et les Phillies.
La suite bientôt...
24.9.07
Arthur en bateau
Je n’ai pas résisté longtemps à la tentation d’amener Arthur faire une promenade en bateau. Il a navigué pour la première fois aujourd’hui à l’âge de 26 jours, à bord de mon pneumatique. S’il y a quelque chose que je veux inculquer à fiston, c’est l’amour de l’eau et des bateaux. Ça et le baseball…
Moi, je sais très bien d’où me vient ma passion pour l’eau: de l’Odyssée sous-marine de l’équipe Cousteau que je regardais à Radio-Canada. J’étais totalement fasciné par les aventures de l’équipage de la Calypso. Je me souviens d’avoir «jouer à Cousteau» dans la cour chez nous. La maison mobile où on habitait, c’était la Calypso. La galerie, c’était la plateforme de plongée. Et la cour, c’était l’océan dans lequel on «plongeait» en sautant de la galerie et agitant les bras comme des zigotos.
Je me souviens encore des noms de plongeurs de l’équipe Cousteau: Albert Falco, Bernard Delmotte, Christian Bonici, Michel Deloire, Raymond Coll…
Arthur n’a pas beaucoup aimé sa promenade en bateau. Il a pleuré et nous a forcé rentré plus tôt que prévu. Peut-être qu’il avait le mal de mer. Il ventait pas mal sur le lac St-Louis et ça brassait un brin. De toute façon, monsieur avait un sale caractère aujourd'hui. Ma blonde a dû travailler fort pour l'endormir à quelques reprises.
Je n’ai pas de photos de sa croisière parce qu’on avait oublié de mettre la «tite-carte» dans notre appareil. À la place, voici des photos de mes parents que j’ai aussi amenés en bateau plus tôt cet été.
Moi, je sais très bien d’où me vient ma passion pour l’eau: de l’Odyssée sous-marine de l’équipe Cousteau que je regardais à Radio-Canada. J’étais totalement fasciné par les aventures de l’équipage de la Calypso. Je me souviens d’avoir «jouer à Cousteau» dans la cour chez nous. La maison mobile où on habitait, c’était la Calypso. La galerie, c’était la plateforme de plongée. Et la cour, c’était l’océan dans lequel on «plongeait» en sautant de la galerie et agitant les bras comme des zigotos.
Je me souviens encore des noms de plongeurs de l’équipe Cousteau: Albert Falco, Bernard Delmotte, Christian Bonici, Michel Deloire, Raymond Coll…
Arthur n’a pas beaucoup aimé sa promenade en bateau. Il a pleuré et nous a forcé rentré plus tôt que prévu. Peut-être qu’il avait le mal de mer. Il ventait pas mal sur le lac St-Louis et ça brassait un brin. De toute façon, monsieur avait un sale caractère aujourd'hui. Ma blonde a dû travailler fort pour l'endormir à quelques reprises.
Je n’ai pas de photos de sa croisière parce qu’on avait oublié de mettre la «tite-carte» dans notre appareil. À la place, voici des photos de mes parents que j’ai aussi amenés en bateau plus tôt cet été.
22.9.07
L’importance d’avoir de l’ambition
J’ai regardé avec beaucoup de plaisir cet épisode de l’émission sur laquelle je travaille, Les Pieds dans la marge. C’est un show qui fonctionne bien à mon avis.
Dans cet épisode, les trois animateurs de l’émission font pousser des citrouilles géantes puis les transforment en bateau pour participer à une course sur la rivière Bécancour. Cette «aventure» (c’est comme ça qu’on appelle cette composante de l’émission) est l’une des premières que l’on a écrit en utilisant notre «nouvelle méthode» d’écriture.
On est quatre à écrire pour l’émission et lorsqu’on a commencé la deuxième, on a adopté la méthode d’écriture des séries américaines. Quand on commence à écrire un texte, on se met à quatre pour «bâtir» l’histoire – c'est-à-dire prendre toutes les décisions importantes. Quels seront les rebondissements? Dans quel ordre vont-ils se passer? À quels endroits va-t-on insérer les pauses ? On en profite pour sortir le plus de matériel possible : blagues, lignes, idées de montage, etc.
Ensuite, l’un d’entre nous ramasse tout ça et écrit le texte. Dans le cas d’une aventure, ça prend environ deux jours. Tout ça a l’air simple, expliqué comme ça, mais il nous a fallu un an pour mettre en place ce système. Avant, on faisait beaucoup moins de travail en groupe. On avait l’idée ensemble, puis quelqu’un écrivait en solitaire le texte et devait tout trouver tout seul. Des fois, ça marchait. Mais souvent, ça dégénérait. L’auteur partait dans une direction qui ne plaisait pas aux autres. Ou il manquait d’inspiration. Ou on le perdait de vue pendant des jours et des jours.
On ne savait jamais ce que ça allait donner parce que tout reposait sur la créativité d’une personne. C’est ce qu’on évite en se mettant à quatre pour faire le gros du travail. C’est moi qui a écrit l’histoire des citrouilles géantes à partir d’un brainstorm collectif. Quand je me suis installé pour écrire, je savais exactement où je m’en allais. Je pouvais me concentrer sur la partie amusante de l’écriture: trouver des bonnes lignes et des façons amusantes et rapides de faire progresser le récit.
Ma ligne préférée dans cet épisode sort de la bouche de Mathieu: «On est des parents modernes. On a de grandes ambitions pour nos citrouilles, mais on n’a pas le temps de s’en occuper.»
Dans cet épisode, les trois animateurs de l’émission font pousser des citrouilles géantes puis les transforment en bateau pour participer à une course sur la rivière Bécancour. Cette «aventure» (c’est comme ça qu’on appelle cette composante de l’émission) est l’une des premières que l’on a écrit en utilisant notre «nouvelle méthode» d’écriture.
On est quatre à écrire pour l’émission et lorsqu’on a commencé la deuxième, on a adopté la méthode d’écriture des séries américaines. Quand on commence à écrire un texte, on se met à quatre pour «bâtir» l’histoire – c'est-à-dire prendre toutes les décisions importantes. Quels seront les rebondissements? Dans quel ordre vont-ils se passer? À quels endroits va-t-on insérer les pauses ? On en profite pour sortir le plus de matériel possible : blagues, lignes, idées de montage, etc.
Ensuite, l’un d’entre nous ramasse tout ça et écrit le texte. Dans le cas d’une aventure, ça prend environ deux jours. Tout ça a l’air simple, expliqué comme ça, mais il nous a fallu un an pour mettre en place ce système. Avant, on faisait beaucoup moins de travail en groupe. On avait l’idée ensemble, puis quelqu’un écrivait en solitaire le texte et devait tout trouver tout seul. Des fois, ça marchait. Mais souvent, ça dégénérait. L’auteur partait dans une direction qui ne plaisait pas aux autres. Ou il manquait d’inspiration. Ou on le perdait de vue pendant des jours et des jours.
On ne savait jamais ce que ça allait donner parce que tout reposait sur la créativité d’une personne. C’est ce qu’on évite en se mettant à quatre pour faire le gros du travail. C’est moi qui a écrit l’histoire des citrouilles géantes à partir d’un brainstorm collectif. Quand je me suis installé pour écrire, je savais exactement où je m’en allais. Je pouvais me concentrer sur la partie amusante de l’écriture: trouver des bonnes lignes et des façons amusantes et rapides de faire progresser le récit.
Ma ligne préférée dans cet épisode sort de la bouche de Mathieu: «On est des parents modernes. On a de grandes ambitions pour nos citrouilles, mais on n’a pas le temps de s’en occuper.»
21.9.07
Arthur en pique-nique
Pour distraire maman, Arthur a accepté de sortir faire un pique nique aujourd'hui. On l'a amené manger en plein air au parc Centennial à Beaconsfield. C'est un bel espace vert planté d'arbres énormes qui sont certainement centenaires. Il y a aussi une petite plage... où la baignade est interdite.
Le parc est une belle fenêtre sur le lac Saint-Louis. Au milieu, il y a une veille maison où des dames pratiquaient la broderie lors de notre passage. Difficile de trouver plus paisible...
Le parc est une belle fenêtre sur le lac Saint-Louis. Au milieu, il y a une veille maison où des dames pratiquaient la broderie lors de notre passage. Difficile de trouver plus paisible...
20.9.07
L’île de la Grosse-Pointe
Aujourd'hui, j’ai fait une excursion en kayak jusqu’à l’île de la Grosse-Pointe, sur le lac Saint-François, au large de Valleyfield. Cette île se trouve à l’embouchure de la baie Saint-François. Pour une raison qui m’échappe, elle n’a pas été colonisée par l’homme. C’est donc une des rares îles désertes du secteur est du lac Saint-François.
Le lac Saint-François est un plan d’eau extraordinaire. Du côté sud de la baie Saint-François, l’eau est cristalline et peu profonde. En kayak, on plane sur un fond de sable exactement comme dans les mers du sud. Je voulais aller plonger à l’île de la Grosse-Pointe parce qu’on signalait sur ma carte marine une ruine sous-marine sur sa rive nord. J’espérais trouver un vieux quai englouti habité par des poissons. J’ai été déçu. À l’endroit indiqué, je n’ai trouvé que quelques grosses pierres sans intérêt. Ce que j’ai vu de plus intéressant, c’est ce morceau de bois qui reposait dans la petite baie au nord de l’île.
Je n’y connais pas grand-chose, mais on dirait vraiment un morceau de bateau. Malheureusement, je n’ai rien trouvé d’autre dans les environs.
J'ai eu plus de plaisir à explorer l'île à pied. La végétation est très dense, mais il y a des sentiers de fortune creusés par les visiteurs.
Un peu partout, il y a des restes de feux de camp et de «party». Les castors ont toutefois l’air d’être les vrais maîtres de l’île. Plusieurs arbres portent les traces de leurs attaques…
Le lac Saint-François est un plan d’eau extraordinaire. Du côté sud de la baie Saint-François, l’eau est cristalline et peu profonde. En kayak, on plane sur un fond de sable exactement comme dans les mers du sud. Je voulais aller plonger à l’île de la Grosse-Pointe parce qu’on signalait sur ma carte marine une ruine sous-marine sur sa rive nord. J’espérais trouver un vieux quai englouti habité par des poissons. J’ai été déçu. À l’endroit indiqué, je n’ai trouvé que quelques grosses pierres sans intérêt. Ce que j’ai vu de plus intéressant, c’est ce morceau de bois qui reposait dans la petite baie au nord de l’île.
Je n’y connais pas grand-chose, mais on dirait vraiment un morceau de bateau. Malheureusement, je n’ai rien trouvé d’autre dans les environs.
J'ai eu plus de plaisir à explorer l'île à pied. La végétation est très dense, mais il y a des sentiers de fortune creusés par les visiteurs.
Un peu partout, il y a des restes de feux de camp et de «party». Les castors ont toutefois l’air d’être les vrais maîtres de l’île. Plusieurs arbres portent les traces de leurs attaques…
19.9.07
En tournage avec Les Pieds dans la marge
J’ai participé aujourd’hui à un tournage pour l’émission sur laquelle je travaille, Les Pieds dans la marge. Les trois animateurs de l’émission s’étaient donnés comme défi de former une équipe de bateau-dragon pour représenter le Canada dans une course contre la Chine.
J’ai donc eu l’honneur de faire partie de l’équipage canadien qui a affronté une équipe formée de chinois de Montréal sur les eaux du canal Lachine.
C’était la première fois que je faisais du bateau-dragon. C’est un très bon exercice parce qu’on ne peut pas y aller à son rythme. Il faut ramer au rythme imposé par le barreur. Rien à voir avec mes sorties en kayak où je me la coule douce presque tout le temps.
J’ai bien aimé mon expérience. Il faisait beau et tout le monde était de bonne humeur. De toute façon, moi j’aime toujours être sur l’eau, peu importe l’embarcation.
J’ai donc eu l’honneur de faire partie de l’équipage canadien qui a affronté une équipe formée de chinois de Montréal sur les eaux du canal Lachine.
C’était la première fois que je faisais du bateau-dragon. C’est un très bon exercice parce qu’on ne peut pas y aller à son rythme. Il faut ramer au rythme imposé par le barreur. Rien à voir avec mes sorties en kayak où je me la coule douce presque tout le temps.
J’ai bien aimé mon expérience. Il faisait beau et tout le monde était de bonne humeur. De toute façon, moi j’aime toujours être sur l’eau, peu importe l’embarcation.
15.9.07
Arthur au café
Arthur a fait aujourd'hui sa première sortie au restaurant. C'était au café Twigs, mon endroit favori à Sainte-Anne-de-Bellevue. Ce café n'a peut-être pas de terrasse au bord de l'eau, comme beaucoup de restos à Sainte-Anne, mais l'ambiance est agréable et on y fait de très bons sandwichs. D'habitude, j'y vais pour travailler quand mon bureau à la maison ne m'inspire plus.
Encore une fois, Arthur est resté endormi durant toute notre sortie. Mais peu importe. C'est surtout sa mère qui avait besoin de sortir.
Fiston profite bien. Il est de plus en plus éveillé et j'ai de plus en plus de fun à lui chanter des naiseries sur des airs de berceuses. Tant qu'il ne comprend ce que je raconte, je vais pouvoir continuer à faire ça.
L’importance de se reprendre
J’aurais peut-être dû vous dire D’AVANCE que c’était ce matin la premier épisode de la deuxième saison de l’émission pour laquelle je travaille, Les Pieds dans la Marge.
Eh oui, on est rendu le samedi à 10h. Est-ce que les jeunes vont nous trouver à cette heure-là ? Je ne sais pas et, à vrai dire, je m’en fous un peu. Ce n’est pas mon département. Moi, ma job, c’est de faire la meilleure émission possible.
Mon meilleur souvenir de cet épisode, c’est la bande-annonce du Cégep de Beverly Hills, une parodie qu’on va présenter à partir de la semaine prochaine dans notre émission. On s’est retrouvé Mathieu et moi dans un studio d’enregistrement sonore, avec des bouts de phrases «griffonné» sur mon ordinateur portable et avec une heure pour ajouter une narration à un montage coulé dans le béton.
Il s’est passé quelque chose de vraiment le fun à ce moment-là. Isolés dans l’ambiance feutrée du studio, on s’est mis à vraiment travailler ensemble, à improviser comme des musiciens de jazz et à se foutre de la contrainte de temps. On a défoncé notre temps de studio, mais le résultat en valait la peine.
Ça se passe souvent comme ça en humour. C'est quand on est deux qu'on travaille le plus fort parce qu'il faut que les blagues satisfassent deux personnes qui ont une sensibilité et des exigences différentes.
Je suis particulièrement fier du ton de voix de fille niaiseuse que Mathieu utilise pour faire la narration. C’est une «nouvelle voix» qu’on a trouvée à force d’expérimenter. C’est ce qui donne sa personnalité à la bande-annonce. Il faudrait qu'on fasse autre chose avec cette voix-là.
Eh oui, on est rendu le samedi à 10h. Est-ce que les jeunes vont nous trouver à cette heure-là ? Je ne sais pas et, à vrai dire, je m’en fous un peu. Ce n’est pas mon département. Moi, ma job, c’est de faire la meilleure émission possible.
Mon meilleur souvenir de cet épisode, c’est la bande-annonce du Cégep de Beverly Hills, une parodie qu’on va présenter à partir de la semaine prochaine dans notre émission. On s’est retrouvé Mathieu et moi dans un studio d’enregistrement sonore, avec des bouts de phrases «griffonné» sur mon ordinateur portable et avec une heure pour ajouter une narration à un montage coulé dans le béton.
Il s’est passé quelque chose de vraiment le fun à ce moment-là. Isolés dans l’ambiance feutrée du studio, on s’est mis à vraiment travailler ensemble, à improviser comme des musiciens de jazz et à se foutre de la contrainte de temps. On a défoncé notre temps de studio, mais le résultat en valait la peine.
Ça se passe souvent comme ça en humour. C'est quand on est deux qu'on travaille le plus fort parce qu'il faut que les blagues satisfassent deux personnes qui ont une sensibilité et des exigences différentes.
Je suis particulièrement fier du ton de voix de fille niaiseuse que Mathieu utilise pour faire la narration. C’est une «nouvelle voix» qu’on a trouvée à force d’expérimenter. C’est ce qui donne sa personnalité à la bande-annonce. Il faudrait qu'on fasse autre chose avec cette voix-là.
13.9.07
Arthur en poussette
Arthur a fait hier sa première promenade en poussette. On l'a amené voir le lac Saint-Louis, au quai pas loin de chez moi, mais il n'a pas daigné ouvrir l'oeil pour admirer le paysage. En fait, il n'a ouvert les yeux qu'une seule fois dans tout sa balade et les a tout de suite refermé. Comme si le «monde extérieur» était trop grand et trop impressionnant pour lui à ce moment-ci.
Cette poussette dernier cri nous a coûté 400$. Il faut qu'on s'en serve...
Cette poussette dernier cri nous a coûté 400$. Il faut qu'on s'en serve...
10.9.07
L'île à Gaétane
Je suis toujours à la recherche d’île déserte à visiter en kayak, alors quand j’ai aperçu ce petit bout de terre, sur Google Map, il y a quelques semaines, j’ai tout de suite eu envie d’aller y jeter un œil.
C’est ce que j’ai fait aujourd’hui en partant du quai public de Les Cèdres, un très beau point d’accès au fleuve Saint-Laurent entre le lac Saint-François et le lac Saint-Louis. C’est de cet endroit que part le traversier pour cycliste reliant Les Cèdres à Saint-Timothée.
Pour me rendre à mon île, j’ai dû longer pendant sur une bonne distance la très longue digue coupant le fleuve en deux en amont du barrage de Les Cèdres et des îles de Saint-Timothée. Heureusement, il y a un passage au milieu de la digue qui permet de passer de l’autre côté sans la contourner complètement.
En pagayant vers mon île, j’ai aperçu deux petits quais. J’ai tout de suite conclu qu’il y avait au moins un chalet sur ce petit bout de terre et que je n’allais pas pouvoir aborder. Je me trompais. En m’approchant davantage, j’ai constaté que j’avais plutôt affaire à une «île déserte meublée».
Quelques tables, une chaise longue, un support à hamac, des emplacements pour faire un feu… De toute évidence, l’île est fréquentée pas des «squatters» qui l’ont aménagé de façon rudimentaire. Ces mystérieux visiteurs ont même pris la peinte d’installer une pancarte proclamant le nom de leur îlot : l’Île à Gaétane.
J’ai plongé en apnée autour de l’île et découvert un paysage sous-marin particulier. Autour de l’île, il y a une bande de fond sablonneux encerclée par de la végétation très dense. L’eau est très peu profonde. L’aire de sable est habitée par des très nombreux suceurs de tout acabit.
J’ai aussi vu d’énormes carpes, des poissons qui détalent comme des fusées quand ils aperçoivent des plongeurs.
À force de chercher, j’ai aussi fini par repérer quelques spécimens d’espèces plus nobles. Des achigans et un tout petit brochet. D’innombrables perchaudes et crapets habitent aussi les environs.
C’est ce que j’ai fait aujourd’hui en partant du quai public de Les Cèdres, un très beau point d’accès au fleuve Saint-Laurent entre le lac Saint-François et le lac Saint-Louis. C’est de cet endroit que part le traversier pour cycliste reliant Les Cèdres à Saint-Timothée.
Pour me rendre à mon île, j’ai dû longer pendant sur une bonne distance la très longue digue coupant le fleuve en deux en amont du barrage de Les Cèdres et des îles de Saint-Timothée. Heureusement, il y a un passage au milieu de la digue qui permet de passer de l’autre côté sans la contourner complètement.
En pagayant vers mon île, j’ai aperçu deux petits quais. J’ai tout de suite conclu qu’il y avait au moins un chalet sur ce petit bout de terre et que je n’allais pas pouvoir aborder. Je me trompais. En m’approchant davantage, j’ai constaté que j’avais plutôt affaire à une «île déserte meublée».
Quelques tables, une chaise longue, un support à hamac, des emplacements pour faire un feu… De toute évidence, l’île est fréquentée pas des «squatters» qui l’ont aménagé de façon rudimentaire. Ces mystérieux visiteurs ont même pris la peinte d’installer une pancarte proclamant le nom de leur îlot : l’Île à Gaétane.
J’ai plongé en apnée autour de l’île et découvert un paysage sous-marin particulier. Autour de l’île, il y a une bande de fond sablonneux encerclée par de la végétation très dense. L’eau est très peu profonde. L’aire de sable est habitée par des très nombreux suceurs de tout acabit.
J’ai aussi vu d’énormes carpes, des poissons qui détalent comme des fusées quand ils aperçoivent des plongeurs.
À force de chercher, j’ai aussi fini par repérer quelques spécimens d’espèces plus nobles. Des achigans et un tout petit brochet. D’innombrables perchaudes et crapets habitent aussi les environs.
8.9.07
Arthur à la ferme
Aujourd’hui, fiston Arthur a fait sa première sortie en carrière. On l’a amené acheter des fruits et des légumes à la ferme Pointe-du-Moulin, pas loin de chez nous sur l’île Perrot.
Bien assis dans son siège d’auto, Arthur a eu l’air d’apprécier sa promenade. La ferme Pointe-du-Moulin se spécialise dans les produits bio. On y a acheté de petites poires, des raisins, du fromage des chèvre, des épinards et une rareté: des tomatilles.
Ce que je suis en train de découvrir, c’est qu’avec un bébé, même une courte excursion comme celle-ci devient une vraie expédition. Il faut s’organiser, prendre son temps et ne pas s’attendre à tout faire aussi vite que d’habitude.
2.9.07
Comment j'ai raté mon match de balle-molle...
Quand je me suis couché mercredi soir, ma plus grande préoccupation était le deuxième match de la finale de ma ligue de balle-molle, prévu pour le lendemain. Lequel de mes joueurs allais-je laisser sur le banc ? À quel lanceur donner la balle ?
Mais à 5h35 du matin, ma blonde m’a réveillé pour me dire que ses eaux étaient crevées. Il fallait se lever. Il fallait s’habiller. Il fallait ramasser quelques affaires et il fallait partir pour l’hôpital.
Le niveau de stress a commencé à monter quand ma blonde s’est mise à avoir de grosses contractions pendant le trajet en auto. C’est long, de l’île Perrot à l’hôpital Saint-Justine. J’ai brûlé mon premier feu rouge en carrière pas loin de l'hôpital. Puis j’ai flanqué l’auto dans un stationnement pour handicapé et on s’est engouffré dans l’établissement.
On savait que le bébé allait naître par césarienne parce qu’il se présentait pieds en premier. La vieille, un médecin avait tenté en vain de le retourner en le manipulant à travers le ventre de sa mère. Cette manœuvre s’appelle une «version» et n’a pas fonctionné. Et c’est difficile de ne pas croire qu’elle n’a pas provoqué l’accouchement un bon trois semaines en avance.
Une fois à l’hôpital, l’équipe médicale ont pris les choses en main. Comme le travail allait bon train, il fallait faire vite. On a emmené ma blonde dans une salle d’opération et on m’a demandé de m’habiller en chirurgien pour assister à la césarienne. Puis on est revenu me voir pour me dire qu’on avait décidé d’anesthésier ma blonde au lieu de lui geler le bas du corps, et qu’à cause de ça, je n’allais pas pouvoir assister à l’opération.
J’ai attendu tout seul jusqu’à ce qu’on m’amène le bébé… avec qui on m’a laissé tout seul une bonne heure. C’était très énervant. J’ai rarement écouté respirer quelqu’un avec autant d’anxiété.
Comme prévu, c’est un garçon. Il va s’appeler Arthur. J’ai un côté Fred Cailloux très développé, alors il me fallait bien un petit Arthur. Espérons qu’il sera aussi patient avec moi qu’Arthur Laroche avec Fred…
En passant, mon équipe de balle-molle a surmonté mon absence pour remporter une belle victoire de 10-2 et enlever un deuxième championnat en trois ans! Maintenant, il faut que je me garde assez en forme pour jouer encore un bon cinq ans si je veux qu’Arthur voit un jour son père à l’œuvre sur un terrain de balle. Comme j’ai 37 ans, c’est un gros défi. Je n’ai que moi à blâmer. J’ai fait patienter ma blonde trop longtemps avant d’accepter de faire un bébé…
Mais à 5h35 du matin, ma blonde m’a réveillé pour me dire que ses eaux étaient crevées. Il fallait se lever. Il fallait s’habiller. Il fallait ramasser quelques affaires et il fallait partir pour l’hôpital.
Le niveau de stress a commencé à monter quand ma blonde s’est mise à avoir de grosses contractions pendant le trajet en auto. C’est long, de l’île Perrot à l’hôpital Saint-Justine. J’ai brûlé mon premier feu rouge en carrière pas loin de l'hôpital. Puis j’ai flanqué l’auto dans un stationnement pour handicapé et on s’est engouffré dans l’établissement.
On savait que le bébé allait naître par césarienne parce qu’il se présentait pieds en premier. La vieille, un médecin avait tenté en vain de le retourner en le manipulant à travers le ventre de sa mère. Cette manœuvre s’appelle une «version» et n’a pas fonctionné. Et c’est difficile de ne pas croire qu’elle n’a pas provoqué l’accouchement un bon trois semaines en avance.
Une fois à l’hôpital, l’équipe médicale ont pris les choses en main. Comme le travail allait bon train, il fallait faire vite. On a emmené ma blonde dans une salle d’opération et on m’a demandé de m’habiller en chirurgien pour assister à la césarienne. Puis on est revenu me voir pour me dire qu’on avait décidé d’anesthésier ma blonde au lieu de lui geler le bas du corps, et qu’à cause de ça, je n’allais pas pouvoir assister à l’opération.
J’ai attendu tout seul jusqu’à ce qu’on m’amène le bébé… avec qui on m’a laissé tout seul une bonne heure. C’était très énervant. J’ai rarement écouté respirer quelqu’un avec autant d’anxiété.
Comme prévu, c’est un garçon. Il va s’appeler Arthur. J’ai un côté Fred Cailloux très développé, alors il me fallait bien un petit Arthur. Espérons qu’il sera aussi patient avec moi qu’Arthur Laroche avec Fred…
En passant, mon équipe de balle-molle a surmonté mon absence pour remporter une belle victoire de 10-2 et enlever un deuxième championnat en trois ans! Maintenant, il faut que je me garde assez en forme pour jouer encore un bon cinq ans si je veux qu’Arthur voit un jour son père à l’œuvre sur un terrain de balle. Comme j’ai 37 ans, c’est un gros défi. Je n’ai que moi à blâmer. J’ai fait patienter ma blonde trop longtemps avant d’accepter de faire un bébé…
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