Okay, je suis en retard. Mais peu importe: j’ai eu un plaisir fou à lire ce roman de Milan Kundera paru en 1984. J’ai beaucoup aimé la façon dont le livre viole les sacro-saintes lois du réalisme. Par exemple, le narrateur admet à plusieurs reprises que les protagonistes de son histoire sont des personnages qu’il a inventé. J’ai dit «narrateur», mais au fond je devrais plutôt parler de Kundera. C’est lui qui nous parle directement dans ce roman.
Je suis dans une passe Kundera. J’ai lu d’une traite Le Rideau, un essai lumineux sur l’histoire du roman qu’il a fait paraître en 2005. Comme L’insoutenable légèreté de l’être, le livre est divisé en sept parties et composé de très courts chapitres qu’on dévore les uns après les autres. Génial.
J’ai aussi relu L’Art du Roman, un recueil de textes de Kundera sur l’écriture romanesque. Kundera dit là-dedans que la seule bonne raison d’écrire un roman, c’est de dévoiler un aspect encore inconnu de l’existence humaine. Ça serait vraiment agréable si tous les auteurs adhéreraient à ce principe. Ça nous épargnerait entre autres tous ces romans sur les relations homme-femme qui répètent inlassablement les mêmes clichés: les gars ne pensent qu’à faire des conquêtes, les filles veulent faire des bébés, etc.
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