Je n’ai jamais vu Bobby Orr jouer au hockey... et c’est pourtant un des grands personnages de mon enfance.
Je l’ai connu par mon père qui me parlait de ce défenseur capable de tout faire sur une patinoire avec une ferveur presque religieuse. C’était SON joueur, LE joueur, celui qui est toujours resté à ses yeux le meilleur de tous les temps même après Gretzky et Lemieux. Et moi, je l’avais raté de peu. À travers lui, j’ai découvert le regret. Le sentiment d’être passé à côté de quelque chose... et de ne rien pouvoir faire.
Le plus frustrant, c’est que J’AURAIS DÛ voir jouer Bobby Orr. Quand j’ai commencé à suivre le hockey, en 1976, sa carrière n’était pas terminée. Mais une blessure chronique au genou gauche le gardait presque complètement à l’écart du jeu. Il a joué 10 matchs durant la saison 1975-76, 20 en 1976-77 et 10 la saison suivante. À cette époque où il n’y avait du hockey à la télé que le samedi soir, c’était trop peu pour qu’un garçon de six ans ait la chance de voir en action.
Le défenseur a annoncé sa retraite en novembre 1978, à l’âge de 30 ans. À ce moment, j’avais deux chandails de hockey décorés de son numéro 4, une carte de hockey le montrant dans l’uniforme des Black Hawks de Chicago et zéro souvenir de lui sur la glace. Pendant quelques années, mon père a continué à entretenir l’espoir. Comme Elvis, Bobby Orr n’était peut-être pas mort. Des rumeurs circulaient. On n’allait lui reconstruire le genou grâce à une nouvelle opération révolutionnaire et on le verrait à nouveau à son meilleur. Hélas, ça ne s’est jamais produit.
Tout ça pour dire que j’ai beaucoup de plaisir à lire Searching for Bobby Orr, un livre de Stephen Brunt racontant l’histoire du légendaire défenseur. Ce n’est pas une vraie biographie. Brunt s’attarde surtout à cerner la personnalité de Orr et le rôle qu’il a joué dans l’histoire du hockey. C’est avec Orr que le hockey a basculé dans la modernité et le livre raconte ça très bien.
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